Test rétro - Gran Turismo 2- Actus manga
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Jeux Video Test rétro - Gran Turismo 2

Mercredi, 31 Juillet 2013 à 12h00

L'été. La voiture. La climatisation (pour ceux qui ont la chance d'en avoir une et qui la supportent). Pour coller à cette actualité, Manga-news vous propose aujourd'hui le test de Gran turismo 2, sorti sur Psone fin 1999 au Japon et début 2000 en Europe.




Fort de son statut de deuxième meilleure vente de la console Psone avec presque 10 millions d'exemplaires écoulés dans le monde, Gran turismo 2 avait la lourde tâche de succéder au premier volet, qui avait fait l'effet d'un choc à sa sortie. Choc au niveau du gameplay, proposant une maniabilité réaliste (dite « simulation ») avec transferts des masses directement ressentis grâce au pad Sony, le fameux Dualshock, mais aussi choc en termes de contenu, avec beaucoup de voitures, de réglages. A quoi fallait-il s'attendre avec cette suite ? C'est simple : Gran turismo 2, c'est 2 fois plus de contenu, ce qui donne 2 CD chargés à ras bord pour 2 fois plus de plaisir et une durée de vie décuplée, parmi l'une des plus importantes des jeux Psone !

Le studio japonais Polyphony Digital a ainsi décidé d'améliorer tous les aspects du premier opus, et d'enrichir considérablement l'expérience. Le choix de 2 CD est un pari gagnant. Le premier comprend un mode Arcade, destiné aux personnes recherchant un plaisir immédiat avec un contenu extrêmement riche disponible dès le début, et trois modes de jeux : Course, Contre-la-montre et Deux joueurs. Le second comprend le mode Gran turismo, la spécificité de la série. Mais si, vous savez bien, ce fameux mode où l'on commence par passer ses permis, où l'on doit se lancer dans nos premières courses avec un tacot (ou presque), où l'on doit gagner des crédits permettant d'acheter des véhicules plus puissants, où l'on passe des heures dans les menus à effectuer des réglages sur les véhicules, ou sur circuit pour tester ceux-ci et en trouver qui s'adaptent parfaitement à la conduite que l'on souhaite. Notons une interface graphique bien pensée pour le mode GT présent sur le CD2, se présentant sous la forme d'un plan d'une ville fictive, à partir duquel les différents modes de jeu sont accessibles : Course, Permis, Garage (pour contempler), Test Machine (excellent mode pour rapidement tester les caractéristiques des machines), Vente de Roues et Lavage de voiture (oui, oui...), et enfin Nord, Sud, Est et Ouest de la ville, qui regroupent les concessionnaires automobiles selon leur nationalité (la répartition des voitures dans ces différents menus était quelque peu maladroite, malheureusement).




Mais entrons dans le vif du sujet : le contenu. Presque 700 voitures, désormais réparties entre 34 constructeurs, sont disponibles, avec l'apparition des Allemandes et des Françaises ! Les Mercedes et les BMW manquaient au premier épisode, cela n'est plus le cas ici. Et puis conduire une 206 ou une Clio, cela faisait bien plaisir aussi ! Rétrospectivement, on peut se dire que les six constructeurs japonais et les quatre anglo-saxons présents dans le premier épisode faisaient un peu chiche. Au final, on se retrouve avec un ensemble ultra-complet des plus grandes voitures mondiales, allant de l'ancien légendaire aux prototypes. Il serait intéressant de voir si ceux-ci sont d'ailleurs sortis ! Les tests rétro des jeux de voiture, c'est aussi amusant pour ça !

Pour pouvoir conduire cet arsenal de grosses cylindrées, il faudra passer 6 permis, soit plus de 60 épreuves demandant précision et dextérité, mais aussi patience. De plus, les développeurs avaient introduit la possibilité de réutiliser les sauvegardes du premier Gran turismo pour éviter aux joueurs de repasser les permis. Un souci du détail qui, à l'époque, faisait la célébrité du studio nippon. Outre l'enrichissement conséquent du contenu global (circuits et voitures), la plus grosse nouveauté réside dans l'introduction d'un nouveau mode : le rallye. Petite particularité : contrairement aux circuits sur asphalte amenant une lutte contre cinq adversaires, le rallye ne proposait de défier qu'une seule voiture. Gran turismo 2, en se penchant vers cet aspect délaissé dans le premier volet, souhaitait ainsi être le plus complet possible. Toutefois, là où la maniabilité sur circuits asphaltés était réaliste et parfaite, celle du mode rallye laissait franchement à désirer, adoptant une maniabilité finalement assez arcade, et la plupart des véhicules étant de véritables savonnettes. Sur ce point, Gran turismo 2 souffrait de la rude concurrence incarnée par les géniaux V-Rally 2 et Colin Mac Rae Rally 2.




Concernant la conduite sur les circuits « normaux », ce deuxième volet écrasait toujours la concurrence, avec une maniabilité réaliste extrêmement agréable à jouer avec la manette Sony Dualshock. De plus, la sensation de vitesse était encore bien réelle (sensation que j'ai, pour ma part, perdu à partir du quatrième opus), avec une vraie différence entre les voitures. Les réglages disponibles revêtaient une importance capitale (amortisseurs, carrosserie, inclinaison des ailerons, freinage, pneus, rythme des rapports de la boîte de vitesse), et les heures de test tout autant.

Graphiquement, si les développeurs avaient nettement amélioré le tout, un net décalage existait entre voitures et décors, les premières ayant bénéficié d'un soin manquant aux seconds. Les textures étaient affinées mais clairement pas raffinées, plutôt baveuses, parfois brouillonnes sur les circuits rallye aux couleurs tropicales criardes. L'ensemble était néanmoins compensé par le souci du détail caractéristique de la série, telles les roues des voitures tournant pour de vrai (oui, à l'époque, cela n'était pas évident), et des effets spéciaux allant du très classe (le reflet du jour sur les voitures) au plutôt réussi (les effets de lumière lors des courses nuit).

Soulignons que les défauts relevés dans le premier volet (absence de dégâts sur les voitures, intelligence artificielle « automatique ») n'ont pas été corrigés. Si le premier se pardonnait encore aisément à l'époque vu le contenu extrêmement riche du jeu, le second était un peu plus délicat à gérer puisque les concurrents vous poussaient comme des veaux lors des courses et ne se détournaient que très rarement de leur position, ce qui, pour un jeu censé être l'apogée du réalisme, faisait tache d'huile (de moteur ^^). A noter également que le jeu était sorti dans une édition spéciale à moindre coût, contenant un troisième CD qui permettait de démarrer le jeu en possession du permis B, de 15 voitures de course, et de 100.000 crédits, ce qui biaisait clairement l'expérience...




Graphismes :
Si la modélisation des véhicules impressionnait (que d'heures passées devant les replays !!!), de même que la fluidité du jeu (très peu de ralentissements), les décors étaient plus décevants, pétris de pixellisation. Le clipping était très discret, les bugs d'affichage apparaissant surtout sur les côtés. Sur ce point, les décors de Ridge racer 4 faisaient mieux.

Jouabilité :
La maniabilité réaliste, avec transferts des masse sur les côtés lors des virages ou sur le devant lors des freinages, a toujours été excellente au Dualshock. On regrette toutefois que le mode rallye ne soit pas aussi réaliste, avec une maniabilité assez ratée, loin des standards des jeux de l'époque, en premier lieu Colin McRae Rallye 2.

Bande-son :
Les bruitages des voitures sont toujours très travaillés et les musiques efficaces. Heureusement, vu le nombre d'heures qui vous attendaient !

Durée de vie :
On l'a dit, Gran turismo 2 est l'un des jeux qui bénéficiait de la plus grosse durée de vie sur Psone, derrière Iss Pro Evolution (ancêtre de la série « PES »), les Final Fantasy et Tekken 3, grâce à un gros contenu (700 voitures quoi !) tenant sur 2 CD.

Scénario : /

En résumé :
Précision et réalisme de pilotage, contenu riche et généreux, souci du détail malgré un aspect graphique un peu décevant : Gran turismo 2 portait bien le nom de « Real driving simulation ». Néanmoins, il lui manquait quelques innovations pour atteindre le rang de jeu culte, et la seule réellement introduite, le rallye, était décevante à cause d'une maniabilité qui n'atteignait pas la qualité de celle sur circuits asphaltés.

17/20

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