Evènemen Conférence d'Aya Oda à Japan Expo 2013

Pour fêter ses 10 ans, Soleil Manga accueillait à l'occasion de Japan Expo l'une des auteures phares de son catalogue shôjo : Aya Oda, venue présenter sa nouvelle série Room Paradise. La mangaka s'est prêtée aux jeux des questions-réponses et du dessin public lors d'une courte conférence animée par Iker Bilbao, directeur éditorial de Soleil Manga.

Accueillie par les applaudissements du public, la mangaka commença par dire quelques mots en français : « Bonjour, je suis Aya Oda, je suis très honorée de rencontrer mes fans françaises !», le tout avant de répondre, dans un premier temps aux questions de l'animateur.
 




Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir mangaka ? Quels sont les titres qui vous ont inspirée ?
Aya Oda : Au Japon, il est très courant de lires des manga dès son plus jeune âge, et je n'ai pas échappé à la règle. Ensuite, c'est tout naturellement qu'au fil des années mon envie de devenir mangaka est arrivée. Du côté des auteurs qui 'ont inspirée, il y a une série de Chie Shinohara qui m'a marquée.

Comment se passe le processus créatif de vos séries ? Quelles sont les étapes importantes de ce travail de création ?
Je commence par imaginer le scénario, puis le dessin des premières planches. Ensuite, après avoir obtenu l'accord de ma maison d'édition, je passe à la réalisation.
A mon avis, l'étape la plus importante dans tout ça est la conception des personnages et de leurs relations, de l'ambiance qui va s'installer autour d'eux.

Pouvez-vous nous présenter Room Paradise, votre nouvelle série ?
Cette histoire parle d'une jeune fille fatiguée par l'amour et la vie en général, qui décide de vivre seule et achète un appartement pour célibataire. Mais une fois sur place, elle va faire une nouvelle rencontre et décider de retenter une aventure amoureuse.
 


 
Savez-vous déjà quand se finira la série ?
Le dernier épisode a déjà été publié au Japon, la série fera 3 volumes.

Êtes-vous surprise par le succès de vos séries à l'étranger et notamment en France ?
Je suis effectivement assez surprise et surtout très contente. Je ne m'attendais pas à avoir un tel succès en France.


Après cette dizaine de minutes de questions-réponses, Aya Oda se leva pour aller concevoir en direct devant ses fans ravis un dessin de l'héroïne de Room Paradise, dont vous pouvez voir quelques photos ci-dessous.
 
 



Après ce dessin fait en quelques minutes qui lui valut les applaudissements du public, Aya Oda reprit les questions-réponses, en répondant cette fois-ci aux interrogations posées par ses fans, composées d'un public assez hétéroclite (filles, garçons, enfants) !


Prévoyez-vous de faire un anime ?
Non, ce n'est pas quelque chose qui est prévu sur mes séries. C'est difficile pour moi de répondre à cette question car ce n'est pas moi qui vais décider d'une adaptation animée, mais les studios d'animation. Ce n'est donc pas vraiment à moi qu'il faudrait poser cette question.

Room Paradise étant terminé, avez-vous déjà un nouveau projet en tête ?
Ma prochaine série est déjà réfléchie, et devrait commencer au Japon en octobre.

A partir de quel âge avez-vous décidé de commencer à dessiner ?
J'ai commencé à m'entraîner quand j'étais toute petite, puis j'ai eu vraiment l'envie de devenir professionnelle à partir du collège.

Quelle émotion souhaitez-vous le plus véhiculer dans vos mangas ?
La plupart de mes histoires se terminent bien, donc il y a une volonté d'offrir du rêve et de transmettre un message de courage aux jeunes filles.

Qu'est-ce que vous préférez dessiner, et qu'est-ce qui est le plus compliqué à dessiner ?
Ce que je trouve le plus agréable à dessiner, c'est sûrement les jeunes garçons (rires). Et je dirais que le plus compliqué, ce sont les scènes d'action, mais depuis que je suis passée au travail digital j'ai plus de facilités à corriger ce qui ne va pas.

Prévoyez-vous de faire des séries autres que du shôjo ?
A l'occasion, pourquoi pas, mais dans l'immédiat je ne créerai pas moi-même cette occasion.

Qu'est-ce qui vous a poussé à travailler dans le shôjo, et pas dans un autre genre ?
C'est un des styles les plus présents au Japon et celui qui composait le principal de mes lectures, donc c'est venu tout naturellement.

Si un jour votre travail de mangaka devait s'arrêter, qu'aimeriez-vous faire ?
Comme j'ai étudié dans une école de design, je pense que je me réorienterais dans cette voie-là.

Si un jour vous pouviez faire une collaboration avec un autre mangaka, avec quel auteur aimeriez-vous que ça se fasse ?
Je ne me suis jamais posé la question, mais si ça devait se faire un jour je pense que j'aimerais beaucoup que ce soit avec Chie Shinohara, que je respecte beaucoup.

Dans combien de pays sont exportés vos manga ?
Comme c'est un domaine qui tient plutôt de mon éditeur, je ne sais pas exactement. Je sais que je suis éditée en Asie, en Europe, un peu aux États-Unis... Donc je dirais une bonne dizaine de pays.


La conférence s'acheva ensuite sous une dernière salve d'applaudissements.