Critique - Dragon ball Z OAV 3 & 4- Actus manga
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Dvd Critique - Dragon ball Z OAV 3 & 4

Vendredi, 05 Juillet 2013 à 14h00

Takato continue son analyse des films Dragon Ball en s'attaquant aujourd'hui aux films 3 et 4 : "La menace Namec" et "Le combat fratricide".
 
  

L’éditions des films Dragon Ball Z en formats unitaires se poursuit avec ce second volet intitulé à tort « OAV 3 et 4 » ! Les deux premiers métrages, sympathiques pour les fans, manquaient pourtant d’intensité, la faute à la série animée peu avancée à l’époque de leur sortie. Ces deux nouveaux films relèvent un peu la barre, mais nous sommes encore loin de la qualité de certains longs métrages !

« Le combat fratricide », troisième film de la saga, est sorti en 1990, soit la même année que « Le robot des glaces ». Alors qu’ils partent camper, Gohan, Krilin et Bulma surprennent une météorite s’écrasant sur Terre, provoquant un gigantesque incendie dans la foret qu’ils ont choisi pour campement. Aussitôt, les deux combattant utilisent des ondes d’énergie pour calmer le feu et restaurent la foret grâce à Shenron. Mais la météorite est en fait le vaisseau du Saiyan Thales, venu sur Terre pour planter l'Arbre Sacré, une végétal titanesque puisant les ressources de la planète pour donner naissance aux Fruits Sacrés, capable de décupler la puissance de celui qui le mange.

  

   
La mise en place de ce film est un peu laborieuse, les scénaristes insistant sur l'incendie de la foret qui donne lieu à l'amitié entre Gohan et un dragon que nous retrouverons à plusieurs reprises dans les métrages Dragon Ball Z. L'affection grandissante entre les personnages laisse place à une séquence qui attendrira les plus jeunes spectateurs mais qui n'apporte pas grand chose au scénario. En réalité, le film est entouré d'une dimension écologique peu aboutie, notamment sur l'importance de la faune et de la nature, une certaine dénonciation des méfaits de l'Homme sur notre mère planète avec la métaphore de l'Arbre Sacré. Seulement, c'est un message s'adressant avant tout aux plus jeunes de pas sa simplicité, et n'affecte pas vraiment l'intrigue générale du film.

  

   
Car « Le combat fratricide » tourne avant tout autour du combat entre les Guerriers Z et le groupe de Thales. Mais après une introduction laborieuse, les affrontements prennent peu de temps et souffrent des défauts frappant aussi les débuts de la série « Z ». Ainsi, Yamcha, Krilin, Tenshinhan et Chaoz font office de figurant, n'étant pas de taille face à ces redoutables adversaires. Piccolo, Goku et Gohan ont un rôle un peu plus majeur, comme à l'accoutumée. Les duels sont ponctués de quelques rebondissements, notamment une transformation en gorille géant que nous ne reverrons plus dans les films. Pour le reste, c'est le fan-service habituel, c'est à dire Kaiôken et Genkidama. Bien sûr, ce manque de renouveau comparé aux deux précédents films revient à la place de ce troisième métrage dans l'histoire de Dragon Ball Z. « Le combat fratricide » ne trouve d'ailleurs pas de réelle place dans la chronologie Dragon Ball : Gohan est celui que nous retrouvons dans l'arc Freezer, laissant croire que l'histoire se déroule entre cette saga et la saga Saiyan, mais Goku est sensé être hospitalisé et les autres guerriers simplement morts.

   

    
Du côté des personnages, la courte durée du film ne permet pas de découvrir réellement ces ennemis. On peut par contre saluer leur chara-design, largement inspiré de celui de certains ennemis de la saga Freezer. Thales étant un alter égo maléfique de Goku, on retrouve chez le personnage un côté mégalo et antipathique qui appuie le contraste entre les deux Saiyan.
Ce troisième film souffre aussi d'une adaptation très maladroite. Si les termes typiques de la série, comme les noms des techniques, sont une énième fois traduits, on reprochera à AB d'avoir dénaturé le personnage de Thales. Le titre français le présente comme le frère de Goku alors qu'il n'en est rien. Réellement, Thales est une représentation de Goku, tel qu'il serait s'il avait suivi l'idéologie Saiyan.

   

    
Le deuxième métrage de ce DVD est le quatrième film, sorti en Mars 1991, alors que la saga Freezer battait son plein sur les petits écrans japonais. « La menace de Namek », comme son nom l'indique, aura ainsi le mérite de correspondre aux épisodes diffusés au même moment.
Une comète (encore !) menace de s'écraser sur Terre. Goku et Krilin s'empresse de la dévier de sa trajectoire, l'occasion rêvée pour Slug et son équipage pour se poser sur Terre. Le tyran souhaite faire de cette planète une partie de son empire et apprenant l'existence des Dragon Ball, il désire obtenir la jeunesse éternelle.
Encore une fois, nous avons un film qui met un certain moment à se mettre en place, les évènements insistants sur la comète s'écrasant sur Terre et à la présentation de Slug. Il faut ainsi attendre une bonne demie heure (sur les 55 minutes composant le film) pour avoir de véritables combats incluant Goku, Krilin, Gohan et Piccolo. Là aussi, chacun à droit à son moment de gloire, même Chichi qui, malgré son allure de mère autoritaire, est sensée être une championne en arts martiaux ! Et si on retrouve la recette habituelle des films, à savoir Kaiôken et Genkidama, ce quatrième film est entre autre la première occasion de voir Goku en Super Saiyan ! Bien sûr, difficile de le reconnaître. Le visuel officiel du Super Saiyan dans l'anime n'ayant pas été établi à l'époque de la sortie du film, ce dernier est quelque peu différent. C'est la première fois que nous découvrons un Goku si enragé, ce qui permet d'accroitre progressivement la surenchère au lieu de conclure l'affrontement bêtement par un Genkidama. Aussi, le personnage de Slug est un bel hommage à Piccolo Daimaoh que Goku a affronté dans sa jeunesse, ce qui se ressent dans le climax de la bataille. Slug est ainsi un personnage agréable de par le clin d'œil qu'il représente, mais on ne peux pas dire la même chose de ses sbires. Leur design grotesque et leur légère présence en font des antagonistes qui ne resteront pas dans les mémoires, même ceux des deux premiers films étaient plus réussis.

   

    
Notons que ce film 4 ne trouve pas non plus sa place dans la chronologie. La présence du Super Saiyen laisse croire que le métrage se situe après le retour de Freezer sur Terre. Pourtant, Yamcha, Tenshinhan, Chaoz et surtout Vegeta sont absents. Difficile à ce film de trouver sa légitimité dans l'intrigue.
De manière générale, les deux films s'avèrent supérieurs à la série techniquement. Les combats restent dynamiques et appréciables, dans l'âme de Dragon Ball Z, la bonne copie est rendue de ce côté. Les musiques sont les même que dans l'anime, on regrettera l'absence de compositions originales, excepté le thème de Thales et l'Arbre Sacré que nous retrouvons dans le tragique TV Spécial « Le père de Songoku ».

  

  
En définitive, ces deux films s'avèrent toujours aussi plaisant mais peinent à se renouveler, tant les duels se concluent de la même manière. On apprécie que les thèmes des Saiyan et de Namek fassent l'objet de nouvelles histoire, mais ces films auraient mérité un meilleur travail dans le déroulement des affrontements, pourquoi pas donner plus d'honneur à Gohan et Piccolo qui conservent leurs rôles de faire-valoir. En demeurent deux films plaisant pour le fan de l'œuvre de Toriyama, mais le meilleur est à venir et se décline en quatre identités : Cooler, Broly, Bojack et Tapion.

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