Dvd Chronique - Intégrale de Burst Angel

Produite en 2004 par le studio Gonzo, la série Burst Angel nous entraîne dans un Tokyo futuriste ou règne la violence... Hoagie nous dresse son avis sur ce titre dans sa chronique disponible ci-dessous !
 

 
Comme Gantz et Samurai 7, Burst Angel est une production du studio Gonzo. Un gage de qualité, surtout pour ceux qui veulent en prendre plein les yeux. Encore une fois, le mélange entre l’animation traditionnelle en 2D et la pure 3D est de mise, et donne des résultats étonnants. Il est loin le temps des expérimentations visuelles sur Blue Submarine n°6, et des résultats, il faut le dire, assez grossiers. Depuis 1998, des progrès ont été faits, et s’il n’est pas question de jouer la carte du tout numérique comme le film Appleseed, le mélange s’avère la plupart du temps bluffant. Comme lors de cette entrée en matière, qui annonce clairement la couleur. Une masse informe de ferraille se réveille, mais pas pour longtemps puisque un mécha (Jango, c’est son petit nom) intervient et le dessoude à coups de flingue. Et pas des petits ! Ce petit morceau de bravoure sent bon le souffre, le bruit, la fureur. A peine le générique très jazzy terminé, la série remet ça. On sort les guns rutilants, les balles sortent des canons en rafale et en bullet time, avec le son DTS en renfort. Le jeune Kyohei vient en fait  d’assister à un règlement de compte entre un malfrat et une drôle de fille, athlétique et stylée. Il ne se doute pas encore qu’en répondant à une annonce pour une place de chef cuisinier, il va vite recroiser son chemin. Kyohei rejoint ainsi un étrange groupe composé exclusivement de filles, jeunes, jolies, peu vêtues et armées de gros calibres (dans tous les sens du terme). Jo, Meg, Sei et Amy sont des en effet chasseuses de prime et de charme.


Magouilles et compagnie

Tokyo, an 20xx. Après un grand tremblement de terre, une vague de violence s’est répandue dans la capitale japonaise. Afin de faire régner l’ordre dans les rues, les autorités ont mis sur pied une patrouille armée, la RAPT. Mais une autre menace grouille dans des laboratoires secrets, des montres mi-organiques, mi-mécaniques font leur apparition. La mission de nos autre anges est donc de lutter contre les syndicats du crime, les corporations corrompus, voire peut-être même contre la RAPT. Et elles y mettent les moyens (un peu comme les réalisateurs de la série) avec des gunfights à chaque coin de rue et une certaine propension à faire appel à leur mécha pour tout casser. Au-delà de cette destruction massive, il faut avouer que la série ne fait pas vraiment preuve d’originalité. L’équation filles+flingues+robots indique bien la cible visée : les accros au fan-service, pour ne pas dire les otakus. Ainsi pour caresser le spectateur dans le sens du poil, et même titiller sa mémoire de fan, les auteurs empruntent à droite à gauche des références, des valeurs sûres. Le design des héroïnes renvoit autant à Evangelion qu’à Nadesico, sans parler bien entendu des méchas, et l’univers est calqué sur celui de Cowboy Bebop. Même la musique de Masara Nishida, loin d’être désagréable pourtant, sonne comme une redite de celle de Yoko Kanno. Dommage, avec une telle production, une réalisation impeccable, une animation virevoltante, l’animé aurait mérité un peu de travail sur le scénario et les personnages. Mais n’est-ce pas le problème rencontré dans la plupart des animés actuels ? Des produits plus que de véritables œuvres ? La question est posée. Cela ne doit pourtant empêcher de se laisser tenter, ou séduire, par ces anges.
 
 

 
 
Les anges

Kyohei
Il n’y connaît rien en politique, en conspiration ou en méchas. Kyohei est juste un jeune étudiant en cuisine, qui rêve de devenir chef et partir pour la France. Mais il manque cruellement d’argent, et c’est pourquoi il répond à une annonce pour être le cuisinier d’une bande de jeunes filles. Il n’est pas au bout de ses surprises. Filles  + flingues = ennuis.

Jo
Passé mystérieux, mémoire déficiente, regard vide, cheveux argentés… Jo n’est pas sans rappeler une certaine Rei de Evangelion. Mais la comparaison s’arrête là, Elle et Meg se connaissent depuis longtemps et travaillent comme chasseurs de prime sous les ordres de Sei. Rompue au combat, elle a des capacités physiques extraordinaires et devient incontrôlable dès lors qu’on l’énerve un peu ou que l’on s’en prend à Meg.

Meg
Qui a dit Asuka ?? Non, rien. Meg a dû très jeune s’en sortir par elle-même. C’est pourquoi elle est toujours méfiante à la première rencontre. Mais une fois la glace brisée, elle peut devenir une amie chère. Sa relation avec Jo repose un peu sur ce canevas. Elle l’humanise.

Sei
Descendante d’une grande lignée, Sei est promise à prendre le contrôle d’un vaste empire politique légué par sa famille. Mais avant que ce jour n’arrive, elle a décidé de monter une unité de spécial de choc pour perpétuer l’esprit de sa famille et lui permettre d’atteindre ses buts. A la fois chef et plus âgée de l’équipe, elle prend très à cœur son rôle de grande sœur, voire de mère des trois autres filles.

Amy
Plus jeune et dernier membre à avoir intégré l’unité, Amy est aussi, qui en aurait douté, une experte en informatique. Elle aide Jo et Meg depuis le gigantesque camping-car, qui leur sert de maison et de camion pour le robot Jango.

Jango
Enorme mécha, Jango est la meilleure arme des filles. Quasiment indestructible et surarmé, il est utilisé exclusivement par Jo. Son entrée dès les premières images de la série donne d’ailleurs le ton. Ça va dézinguer sévère !

D’autres personnages graviteront autour de notre fine équipe au fil des épisodes, comme Léo le mécano (en plus ça rime), la rebelle Takane et surtout la mystérieuse Maria. Mais chut, trop de choses sont déjà dites...