Ciné-Asie Chronique - Le maître d'armes
Aujourd'hui, intéressons-nous à l'un des plus grands films de Ronny Yu avec la chronique de Sorrow consacrée au film Le maître d'armes, dans lequel on retrouve Jet Li !
Les films d’époque prenant place dans une Chine ancienne ou traditionnelle sont légions dans le cinéma chinois. Un constat compréhensible compte tenu de l’ancienneté de leur héritage (multimillénaire) qui s’est fait peu à peu effacer par la culture moderne mondialisée. Une façon de conserver leurs racines et d’en appeler à la fierté nationale aussi, très certainement. Notamment en racontant de manière romancée comment certains grands maîtres d’arts martiaux chinois ont ranimé la fierté chinoise en combattant les forces étrangères (occidentales ou japonaises) qui ont envahi leur nation dans l’Histoire. « Le Maître d’armes » (aussi connu sous le nom de « Fearless », ce qui signifie « sans peur » et claque beaucoup plus comme titre) fait partie de ces films, en nous conte de manière dramatique comment Huo Yuanjia, grand maître de wushu et de mizongyi, a fondé son école d’arts martiaux, la Fédération sportive de Jingwu, au début du XXème siècle, avec l'invasion de la Chine par différentes forces étrangères. De sa jeunesse à son apogée, de sa chute à sa renaissance, de son plus grand combat à son statut de légende, et plus loin encore sa lutte intérieure, c’est tout cela que nous raconte « Le Maître d’Armes ».
Après une petite introduction sur la période dans laquelle se déroule l’histoire, tout commence par un tournoi. Huo Yuanjia (incarné par Jet Li) est opposé à quatre combattants étrangers, chacun spécialisé dans le propre style de leur pays (pugilat/boxe, lance de cavalerie, escrime européenne et arts martiaux japonais). Il défait successivement chacun de ses adversaires occidentaux, et se retrouve opposé à son adversaire japonais. À ce moment-là, travelling instantané dans l’œil de Jet Li, et début du flash-back et de l’histoire proprement dite, en commençant par la jeunesse du combattant solitaire.
Une chose est sûre, cette première partie avant-flashback de cinq minutes est superbe d’efficacité. Elle nous plonge directement dans l’ambiance, nous agrippe par ses chorégraphies et ses combats variés et rapides, et donne envie de savoir comment cet homme en est venu à combattre seul contre tous dans cette arène. Le coup du flashback est classique mais rondement mené, notamment la transition qui nous y mène, sans dialogue ou narration, d’un simple mouvement de travelling optique, comme si nous étions projetés dans l’esprit de Jet Li se remémorant les épreuves qui l’ont amené à ce lieu.
Le déroulement du film est rapide, sans fioriture ou longs dialogues et est principalement rythmé par les nombreux combats présents dans le film. L’aspect le plus intéressant dans le découpage de la narration réside dans la « symbolique » des combats menés par Huo Yuanjia, dont l’attitude et la manière dont il vainc ses adversaires en disent long sur son état d’esprit du moment et de tout ce qui découlera par la suite de ces affrontements. Jeune garçon immature qui se fait rosser, homme qui peut enfin se venger de son adversaire d’enfance dans un grand combat public, maître imbattable face à nombre d’adversaires variés, avant un combat décisif qui entraînera sa chute, et bien d’autres encore… Chacun des combats menés par le maître à un sens et une raison d’être. Aucun n’est gratuit et aucun ne sert à démontrer la supériorité du personnage incarné par Jet Li, mais bien l’évolution de sa pensée, son combat intérieur contre lui-même et sa maturation vers un statut de véritable maître en arts martiaux.
En parlant de Jet Li, l’acteur est très à l’aise et crédible dans son rôle de maître en arts martiaux arrogant qui va finalement comprendre à travers ses erreurs (dont une particulièrement tragique) ce que son caractère, son aveuglement pour la force et son égoïsme ont pu causer comme tort autour de lui, et le changement qui va s’opérer en lui. Définitivement au centre du film et présent dans quasiment toutes les scènes, l’acteur se devait donc d’être à la hauteur et nous faire ressentir de l’empathie pour son personnage, que ce soit dans ses dialogues ou dans sa manière de combattre, que ce soit dans ses mauvais côtés comme ses bons côtés. Bien que Huo Yuonjia n’ait jamais perdu un seul combat et qu’on sache que Jet Li restera invaincu jusqu’à la fin, il ne dégage pas une aura imbattable et on « tremble » pour lui et on se sent investi dans ses combats, contrairement à « Ip Man » par exemple jusqu’à un certain point, où Donnie Yen est un grand maître sage et « parfait » dès le départ, alors que Jet Li développe sa philosophie au travers des épreuves et dégage seulement à la fin cet air triste d’avoir compris réellement le cœur des arts martiaux, mais au prix de ses erreurs et de son aveuglement. Difficile d’en dire trop sans spoiler, mais c’est ce parti pris narratif qui rend le film intéressant et que Jet Li a parfaitement su interpréter. Le long-métrage est visuellement impressionnant et les chorégraphies des combats sont remarquables (particulièrement le dernier combat en termes de technique et le combat dans le restaurant en termes d’ambiance), mais ce n’est pas le cœur même du film, simplement le fil conducteur qui nous amène vers la fin et nous permet de comprendre les épreuves traversées par notre héros et les changements qui s’opèrent en lui. L’histoire dans le fond est simple (un homme qui avait tout perd tout à cause de sa stupidité et renaît à travers la douleur et apprend l’humilité et ce qui est vraiment important) et a déjà été racontée de nombreuses fois, mais l’exécution est intéressante et maîtrisée et satisfera tout le monde, de ceux qui apprécient les scénarios bien menés à ceux qui veulent uniquement des combats impressionnants et effrénés.
Si Jet Li est au centre du titre, il n’en reste que le reste du casting est efficace et crédible et sait laisser une forte impression sur le spectateur, qui ne l’oublie pas aussitôt le film terminé. Le meilleur ami du héros qui n’est pas aveuglé par la notion d’amitié et a su prendre ses distances quand Huo Yuanjia a dépassé les limites, le grand maître qu’il faut vaincre pour s’imposer, la paysanne qu’il rencontre dans ses errances ainsi que le grand maître japonais qu’il affronte à la fin (le seul de ses adversaires à avoir une véritable interaction avec lui au-delà du combat, les autres combattants étrangers n’ayant aucune discussion avec lui et ne sont pas développés), chacun laisse sa marque sur l’acteur principal, et donc sur le spectateur, ne les réduisant pas à des figurants mais à des personnages qui ont eu une véritable influence sur le développement du héros. Le fait qu’ils soient peu nombreux aide certainement, et permet de leur laisser suffisamment de temps pour être développé dans la plupart des cas.
Maintenant, attention, ce film est sans aucun doute une version très romancée de la vie du véritable Huo Yuanjia, adaptée pour en faire un film à grand spectacle et laisser la place aux combats. Néanmoins, le message est bien là, et c’est tout ce qui compte. Il suffit juste de ne pas prendre ce qu’on nous raconte pour argent comptant et de ne pas y chercher une biographie fidèle, ce que n’est jamais aucun film d’ailleurs. L'aspect historique est rendu de manière correcte, mais n'a pas bénéficié d'un soin particulier, juste propre et efficace. Mais à nouveau, l'intérêt et le focus du film ne sont pas là.
La musique est elle aussi excellente, jouant dans des tons assez tristes et mélancoliques pour évoquer les épreuves de Huo Yuanjia, mais sans tomber dans le pathos non plus. Bien utilisée, parfaitement dans l’humeur du film, notamment celle introduisant le flashback et qui revient tout du long du film comme un thème est particulièrement prenante et mémorable, et apporte beaucoup à l’expérience.
Cependant, même si on s’intéresse beaucoup à l’évolution du personnage principal en tant que personne, les combats du « Maître d’armes » (je ne me fais décidément pas au titre VF) ne sont absolument pas à occulter, que du contraire. Chorégraphiés par Woo-ping Yuen (Kill Bill, Matrix, Crazy Kung-Fu, Danny The Dog ou encore Tigre et Dragon), ils possèdent ce côté nerveux, spectaculaire et immersif qu’on a pu voir sur les précédents titres sur lesquels le monsieur a travaillé. Bien sûr, ils ont ce côté « trop beaux pour être vrais », mais c’est la force aussi du cinéma, nous faire rêver avec des images impressionnantes et qui nous paraissent pourtant « réelles ». Les affrontements ne traînent pas en longueur, sont haletants et artistiques avec un côté violent et brutal (en comparaison d’un « Tigre et Dragon » par exemple) et mettent en valeur les capacités martiales de Jet Li. Le dernier combat l’opposant à Shidô Nakamura (« Lettres d’Iwo-Jima » de Clint Eastwood et doubleur de Ryuk dans Death Note) est à ce titre fantastique d’intensité, notamment grâce à l’utilisation d’un « sanjiegun » (bâton de métal divisé en trois parties reliées par des chaînes), arme qu’on voit assez rarement en action, ainsi bien sûr que le respect que l’on ressent entre les deux maîtres de nationalité différente mais partageant la même sagesse quant à leur art. Le dénouement est d’autant plus émotionnel et apporte une superbe conclusion au film, qui restera en mémoire. Ceci étant, tous les combats valent le coup d’œil, aucun n’est ennuyeux ou surréaliste et chacun a du sens pour l’histoire. Remarquable.
Côté Dvd, on ne fait pas plus simple. Pas de bonus, pas de menu non plus, un simple choix entre une version française ou une version en mandarin sous-titrée. L’image est de qualité correcte, ce qui est heureux étant donné que le film date de 2006.
Au final, « Le Maître d’armes » est un grand film d’arts martiaux, et sûrement un des tout meilleurs de Jet Li. Parfait mélange entre scénario aux thèmes simples mais bien traités, une évolution du héros principal qui nous fait ressentir une réelle empathie pour son devenir et des combats parmi les meilleurs que j’ai pu voir, ce film est sans aucun doute un must-have pour les amateurs de films d’action asiatiques. Avec un rythme sans faille qui ne traîne pas un seul instant en longueur et des combats toujours placés à point pour relancer notre intérêt et faire évoluer l’histoire, difficile de reprocher quoique ce soit à cette peinture romancée d’un des grands maîtres des arts martiaux chinois. Un film qui sait aussi bien jouer sur nos émotions, nous faire réfléchir et nous en mettre plein les yeux grâce à ses chorégraphies. Bref, un film complet et magnifiquement réalisé, à voir au moins une fois. Et là, tout est dit.
Les films d’époque prenant place dans une Chine ancienne ou traditionnelle sont légions dans le cinéma chinois. Un constat compréhensible compte tenu de l’ancienneté de leur héritage (multimillénaire) qui s’est fait peu à peu effacer par la culture moderne mondialisée. Une façon de conserver leurs racines et d’en appeler à la fierté nationale aussi, très certainement. Notamment en racontant de manière romancée comment certains grands maîtres d’arts martiaux chinois ont ranimé la fierté chinoise en combattant les forces étrangères (occidentales ou japonaises) qui ont envahi leur nation dans l’Histoire. « Le Maître d’armes » (aussi connu sous le nom de « Fearless », ce qui signifie « sans peur » et claque beaucoup plus comme titre) fait partie de ces films, en nous conte de manière dramatique comment Huo Yuanjia, grand maître de wushu et de mizongyi, a fondé son école d’arts martiaux, la Fédération sportive de Jingwu, au début du XXème siècle, avec l'invasion de la Chine par différentes forces étrangères. De sa jeunesse à son apogée, de sa chute à sa renaissance, de son plus grand combat à son statut de légende, et plus loin encore sa lutte intérieure, c’est tout cela que nous raconte « Le Maître d’Armes ».
Après une petite introduction sur la période dans laquelle se déroule l’histoire, tout commence par un tournoi. Huo Yuanjia (incarné par Jet Li) est opposé à quatre combattants étrangers, chacun spécialisé dans le propre style de leur pays (pugilat/boxe, lance de cavalerie, escrime européenne et arts martiaux japonais). Il défait successivement chacun de ses adversaires occidentaux, et se retrouve opposé à son adversaire japonais. À ce moment-là, travelling instantané dans l’œil de Jet Li, et début du flash-back et de l’histoire proprement dite, en commençant par la jeunesse du combattant solitaire.
Une chose est sûre, cette première partie avant-flashback de cinq minutes est superbe d’efficacité. Elle nous plonge directement dans l’ambiance, nous agrippe par ses chorégraphies et ses combats variés et rapides, et donne envie de savoir comment cet homme en est venu à combattre seul contre tous dans cette arène. Le coup du flashback est classique mais rondement mené, notamment la transition qui nous y mène, sans dialogue ou narration, d’un simple mouvement de travelling optique, comme si nous étions projetés dans l’esprit de Jet Li se remémorant les épreuves qui l’ont amené à ce lieu.
Le déroulement du film est rapide, sans fioriture ou longs dialogues et est principalement rythmé par les nombreux combats présents dans le film. L’aspect le plus intéressant dans le découpage de la narration réside dans la « symbolique » des combats menés par Huo Yuanjia, dont l’attitude et la manière dont il vainc ses adversaires en disent long sur son état d’esprit du moment et de tout ce qui découlera par la suite de ces affrontements. Jeune garçon immature qui se fait rosser, homme qui peut enfin se venger de son adversaire d’enfance dans un grand combat public, maître imbattable face à nombre d’adversaires variés, avant un combat décisif qui entraînera sa chute, et bien d’autres encore… Chacun des combats menés par le maître à un sens et une raison d’être. Aucun n’est gratuit et aucun ne sert à démontrer la supériorité du personnage incarné par Jet Li, mais bien l’évolution de sa pensée, son combat intérieur contre lui-même et sa maturation vers un statut de véritable maître en arts martiaux.
En parlant de Jet Li, l’acteur est très à l’aise et crédible dans son rôle de maître en arts martiaux arrogant qui va finalement comprendre à travers ses erreurs (dont une particulièrement tragique) ce que son caractère, son aveuglement pour la force et son égoïsme ont pu causer comme tort autour de lui, et le changement qui va s’opérer en lui. Définitivement au centre du film et présent dans quasiment toutes les scènes, l’acteur se devait donc d’être à la hauteur et nous faire ressentir de l’empathie pour son personnage, que ce soit dans ses dialogues ou dans sa manière de combattre, que ce soit dans ses mauvais côtés comme ses bons côtés. Bien que Huo Yuonjia n’ait jamais perdu un seul combat et qu’on sache que Jet Li restera invaincu jusqu’à la fin, il ne dégage pas une aura imbattable et on « tremble » pour lui et on se sent investi dans ses combats, contrairement à « Ip Man » par exemple jusqu’à un certain point, où Donnie Yen est un grand maître sage et « parfait » dès le départ, alors que Jet Li développe sa philosophie au travers des épreuves et dégage seulement à la fin cet air triste d’avoir compris réellement le cœur des arts martiaux, mais au prix de ses erreurs et de son aveuglement. Difficile d’en dire trop sans spoiler, mais c’est ce parti pris narratif qui rend le film intéressant et que Jet Li a parfaitement su interpréter. Le long-métrage est visuellement impressionnant et les chorégraphies des combats sont remarquables (particulièrement le dernier combat en termes de technique et le combat dans le restaurant en termes d’ambiance), mais ce n’est pas le cœur même du film, simplement le fil conducteur qui nous amène vers la fin et nous permet de comprendre les épreuves traversées par notre héros et les changements qui s’opèrent en lui. L’histoire dans le fond est simple (un homme qui avait tout perd tout à cause de sa stupidité et renaît à travers la douleur et apprend l’humilité et ce qui est vraiment important) et a déjà été racontée de nombreuses fois, mais l’exécution est intéressante et maîtrisée et satisfera tout le monde, de ceux qui apprécient les scénarios bien menés à ceux qui veulent uniquement des combats impressionnants et effrénés.
Si Jet Li est au centre du titre, il n’en reste que le reste du casting est efficace et crédible et sait laisser une forte impression sur le spectateur, qui ne l’oublie pas aussitôt le film terminé. Le meilleur ami du héros qui n’est pas aveuglé par la notion d’amitié et a su prendre ses distances quand Huo Yuanjia a dépassé les limites, le grand maître qu’il faut vaincre pour s’imposer, la paysanne qu’il rencontre dans ses errances ainsi que le grand maître japonais qu’il affronte à la fin (le seul de ses adversaires à avoir une véritable interaction avec lui au-delà du combat, les autres combattants étrangers n’ayant aucune discussion avec lui et ne sont pas développés), chacun laisse sa marque sur l’acteur principal, et donc sur le spectateur, ne les réduisant pas à des figurants mais à des personnages qui ont eu une véritable influence sur le développement du héros. Le fait qu’ils soient peu nombreux aide certainement, et permet de leur laisser suffisamment de temps pour être développé dans la plupart des cas.
Maintenant, attention, ce film est sans aucun doute une version très romancée de la vie du véritable Huo Yuanjia, adaptée pour en faire un film à grand spectacle et laisser la place aux combats. Néanmoins, le message est bien là, et c’est tout ce qui compte. Il suffit juste de ne pas prendre ce qu’on nous raconte pour argent comptant et de ne pas y chercher une biographie fidèle, ce que n’est jamais aucun film d’ailleurs. L'aspect historique est rendu de manière correcte, mais n'a pas bénéficié d'un soin particulier, juste propre et efficace. Mais à nouveau, l'intérêt et le focus du film ne sont pas là.
La musique est elle aussi excellente, jouant dans des tons assez tristes et mélancoliques pour évoquer les épreuves de Huo Yuanjia, mais sans tomber dans le pathos non plus. Bien utilisée, parfaitement dans l’humeur du film, notamment celle introduisant le flashback et qui revient tout du long du film comme un thème est particulièrement prenante et mémorable, et apporte beaucoup à l’expérience.
Cependant, même si on s’intéresse beaucoup à l’évolution du personnage principal en tant que personne, les combats du « Maître d’armes » (je ne me fais décidément pas au titre VF) ne sont absolument pas à occulter, que du contraire. Chorégraphiés par Woo-ping Yuen (Kill Bill, Matrix, Crazy Kung-Fu, Danny The Dog ou encore Tigre et Dragon), ils possèdent ce côté nerveux, spectaculaire et immersif qu’on a pu voir sur les précédents titres sur lesquels le monsieur a travaillé. Bien sûr, ils ont ce côté « trop beaux pour être vrais », mais c’est la force aussi du cinéma, nous faire rêver avec des images impressionnantes et qui nous paraissent pourtant « réelles ». Les affrontements ne traînent pas en longueur, sont haletants et artistiques avec un côté violent et brutal (en comparaison d’un « Tigre et Dragon » par exemple) et mettent en valeur les capacités martiales de Jet Li. Le dernier combat l’opposant à Shidô Nakamura (« Lettres d’Iwo-Jima » de Clint Eastwood et doubleur de Ryuk dans Death Note) est à ce titre fantastique d’intensité, notamment grâce à l’utilisation d’un « sanjiegun » (bâton de métal divisé en trois parties reliées par des chaînes), arme qu’on voit assez rarement en action, ainsi bien sûr que le respect que l’on ressent entre les deux maîtres de nationalité différente mais partageant la même sagesse quant à leur art. Le dénouement est d’autant plus émotionnel et apporte une superbe conclusion au film, qui restera en mémoire. Ceci étant, tous les combats valent le coup d’œil, aucun n’est ennuyeux ou surréaliste et chacun a du sens pour l’histoire. Remarquable.
Côté Dvd, on ne fait pas plus simple. Pas de bonus, pas de menu non plus, un simple choix entre une version française ou une version en mandarin sous-titrée. L’image est de qualité correcte, ce qui est heureux étant donné que le film date de 2006.
Au final, « Le Maître d’armes » est un grand film d’arts martiaux, et sûrement un des tout meilleurs de Jet Li. Parfait mélange entre scénario aux thèmes simples mais bien traités, une évolution du héros principal qui nous fait ressentir une réelle empathie pour son devenir et des combats parmi les meilleurs que j’ai pu voir, ce film est sans aucun doute un must-have pour les amateurs de films d’action asiatiques. Avec un rythme sans faille qui ne traîne pas un seul instant en longueur et des combats toujours placés à point pour relancer notre intérêt et faire évoluer l’histoire, difficile de reprocher quoique ce soit à cette peinture romancée d’un des grands maîtres des arts martiaux chinois. Un film qui sait aussi bien jouer sur nos émotions, nous faire réfléchir et nous en mettre plein les yeux grâce à ses chorégraphies. Bref, un film complet et magnifiquement réalisé, à voir au moins une fois. Et là, tout est dit.
De shinob [127 Pts], le 24 Février 2013 à 11h31
Un peu comme Kehdija: on m'a offert ce film, mais j'ai toujours pas trouvé le temps de le regarder...
De Kehidja [1965 Pts], le 22 Février 2013 à 11h51
J'ai beaucoup aimé et on me l'a offert avec la secret des poignard volant.
De CactusVira, le 22 Février 2013 à 10h40
Ah oui je m'en souviens de ce film, c'est vrai qu'il était époustouflant ... Si j'ai l'occassion et surtout si je retrouve le DvD je me laisserai bien tenté de le revoir