actualité manga - news illustration

Dvd Chronique - Karas

Jeudi, 07 Février 2013 à 14h11

Voici la chronique de Hoagie portant sur l'intégrale DVD de la série Karas !




Tatsunoko Productions a 40 ans ! Qui se soucie de l’anniversaire des papas de Speed Racer, Robotech ou Samurai Pizza Cats ? A priori personne, sauf quand pour l’occasion, ils balancent une bombe comme Karas ! Une œuvre au carrefour du fantastique, de la science-fiction et, surtout, de l’action pure, dure, grandiose.

Entre toutes les nouveautés, les nombreuses rééditions et les incontournables collectors, il est parfois difficile de faire le tri parmi les sorties : films, OAV, séries… Combien de dispensables fan service, d’agréables comédies, de valeurs sûres, d’adaptations fidèles pour un Evangelion, un Zettai Shônen ou un Gilgamesh ? Des animés à part, aussi originaux qu’inédits, dont la réputation ne fait que grandir au fil des épisodes et des années. Et a priori, Karas ne répond à aucune de ces exigences. Mise en chantier en 2004 pour les 40 ans de Tatsunoko Productions, qui chronologiquement ont crée des références comme Speed Racer, Judo Boy, Robotech, Shurato, Samurai Pizza Cats, The SoulTaker et dont certains employés ont lancé le Studio Pierrot en 1979, la série de six OAV semblait plus tenir de la démo d’un savoir-faire que d’une œuvre à part entière. Le mystère sur le genre, l’histoire, les personnages suffit pourtant à créer un buzz autour de l’animé et à jouer avec les nerfs des fans. Les OAV sortent au Japon entre avril et novembre 2005, tandis qu’aux Etats-Unis
les trois premiers, réunis sous le titre « La Prophétie », sortent en 2006, avant d’attendre plus d’un an pour la suite et fin, « La Révélation ».

Quelle entrée en matière !

Pourtant, force est de constater que les premières images de Karas font l’effet d’une claque. Dans un ciel ombragé, deux mechas tout droits sortis de Macross ou Gundam sont lancés dans une course poursuite puis un combat. Tantôt avions futuristes, tantôt samouraïs mécaniques et métalliques, mais toujours en 3D, les deux combattants se foutent littéralement dessus avec une énergie et une virtuosité rarement vues sur un petit écran. Sans atteindre le vertige d’un Final Fantasy VII Advent Children, ce premier et long duel surprend par son originalité, bluffe par son exécution et enfin fascine par sa conclusion belle et cruelle. Et contrairement au cinéma, il est possible de revenir en arrière grâce au DVD, de contempler les armures de ces mystérieux Karas ou de mater en boucle leur arrivée sur un Tokyo figé dans l’espace-temps. Par contre, difficile de comprendre de quoi il en retourne lorsque le vainqueur, un certain Eko, apostrophe « les ignorants qui ont oublié que la vie leur a été gracieusement donné », « les prisonniers de la réalité », et appellent les Dix Elus à semer la terreur et la mort ! Qui est-il et qui sont tous ces personnages qui nous sont présentés en à peine quelques minutes ? Ne vous attendez pas à ce que l’animé vous donne un coup de main dès le premier épisode pour répondre à ces questions. En effet, cette mise en place est suivie par une ellipse et la présentation d’encore plus de personnages. Il y en de quoi perdre ses repères, d’être même parfois complètement largué. Il faut ainsi attendre les épisodes suivants, histoire d’être bien imprégné de l’univers de Karas, pour en saisir les tenants et les aboutissants… et encore !

Entre deux mondes

Depuis trois ans, Shinjuku, le célèbre quartier de Tokyo, connaît une vague de crimes sans précédents :d cadavres sont retrouvés vidés de l'intérieur. Il s’agirait de l’œuvre d’un Kappa, autrement fit un yokai, ces créatures et démons issus des légendes et folklore japonais. L’inspecteur Kure, un sceptique, est appelé à la rescousse pour résoudre cette enquête en compagnie du Lieutenant Sagisaka, un croyant et le responsable du département des affaires non classés et paranormales (Mulder, es-tu là ?). Sa fille a d’ailleurs été témoin et victime d’une des attaques des démons et est depuis internée à l’hôpital. Parallèlement, un chasseur de démons, Nue, débarque à Tokyo et se met sur les traces d’un des Dix Elus d’Eko, qui a pris l’apparence humaine d’un catcheur. Mais il est interrompu par une de ses armures de samouraï, en fait un Karas. Il ne fait donc plus aucun doute que le monde des humains et celui des démons s’entremêlent, et la frontière entre les deux semble plus ténue que jamais. Yurine, jeune femme et protectrice des esprits, maintient depuis toujours l’ordre et l’équilibre grâce à son serviteur, le Karas. Eko était un Karas, mais devant l’arrogance et l’ingratitude des humains, il a décidé de passer du côté obscur et de prendre le contrôle des  deux mondes. C’est pourquoi Yurine doit désigner un nouveau Karas, et ce sera Otoha, qui hérite de puissants pouvoirs et devra lutter contre l’armée de démons mécaniques d’Eko.

Une identité visuelle

Une fois décantée et mise à plat, l’histoire de Karas peut sembler simple et en valoir d’autres, mais l’originalité vient de la manière de la raconter. En effet, la narration n’est pas linéaire, et on peut même dire qu’elle épouse la double construction du monde, entre humains et esprits. Chaque univers a son identité visuelle, avec d’un côté un Tokyo ultra moderne et ultra réaliste, et de l’autre un au-delà soit proche de l’univers de Miyazaki pour Otoha, soit fait d’ombres et de feu pour Eko. Les allers-retours se font sans cesse, sans prévenir, demandant une certaine gymnastique de l’esprit, surtout que les différents personnages ne sont pas présentés au début, mais bien dévoilés au fur et à mesure. Comme sur un grand échiquier, chaque pion est mis en place dans les premiers OAV, « La Prophétie », sans que le spectateur ne sache complètement quel rôle jouera l’un ou l’autre. Lorsque la partie commence réellement au troisième épisode, les forces en jeu se manifestent, les coups (bas) pleuvent, et rapidement les règles sont redéfinies, voire n’existent plus. La dernière image est de ce point de vue aussi forte que symbolique… et laisse inaugurer du meilleur pour la deuxième partie des OAV.

Flamboyance !

Mais le meilleur de Karas reste sa réalisation ! Le travail abattu de Tatsunoko Productions force le respect, surtout qu’il n’est jamais gratuit et est toujours mis au service d’une histoire et d’un univers solides et cohérents. Les immeubles de Tokyo sont aussi imposants que les paysages autour de Yurine et Otoha sont envoûtants. Un effort considérable a été fait sur la lumière et ses effets, parfois même proche de l’expérimentation. Car Karas peut s’enorgueillir d’une mise en scène riche, osée et par moments terrassante. Les auteurs, et plus précisément le réalisateur Keiichi Satou (Wolf’s Rain), savent filmer et appréhender Tokyo, de même qu’ils font preuve d’imagination pour les attaques des yokai. Mais dès lors que les Karas entrent en action, il est question de tout autre chose, le spectateur entre dans la cour des grands. Exclusivement en 3D, ou presque, les combats sont aussi virtuoses que bourrins. Un Karas pouvant prendre des apparences différentes comme tout bon mecha, la dynamique d’une scène d’action est redéfinit sans cesse, traverse les murs, les nuages et parfois même les images. L’utilisation de la lumière (et souvent du feu), de la vitesse, d’effets spéciaux pourrait facilement donner naissance à une grosse bouillie visuelle, mais Karas réussit « seulement » à fasciner ! A chaque épisode, le spectateur n’attend alors plus que les belles et rutilantes armures ne fassent leur apparition, et qu’il y ait un peu de sport. Il est en effet certain qu’il ne sera pas déçu… surtout pas par le combat entre Otoha et Eko !
 
 

Tags

commentaires

Tonytonychopper34

De Tonytonychopper34 [471 Pts], le 07 Février 2013 à 20h17

Je l'ai deja regarde et j'ai adore mais la je m'en rapelle plus de l'animee donc a revoir

kowazoe

De kowazoe, le 07 Février 2013 à 19h50

Oups, je me suis trompé de news X_X

kowazoe

De kowazoe, le 07 Février 2013 à 19h50

Mouais, à la trappe sauf pour les dessins qui sont chouettes.

Koiwai

De Koiwai [12806 Pts], le 07 Février 2013 à 16h49

Une claque graphique, mais tout le reste était vide. J'avoue que je m'étais ennuyé à mourir devant cet anime, au point de revendre mon coffret collector assez vite.

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation