Jeux Video Test rétro - Metroid Prime 2 Echoes
Après les tests de Super Metroid et Metroid Prime, voici une analyse de Metroid Prime 2 - Echoes via le nouveau test de Kimi.
Vingt-et-un mois séparent les deux premiers opus de Metroid Prime. En mars 2003, le premier épisode avait fait l’effet d’une petite bombe dans l’industrie du jeu vidéo, laissant rêveurs les puristes de la saga. Après cet épisode frôlant la perfection, Retro Studios revient en novembre 2004 avec un nouveau jeu tout beau, tout neuf intitulé Metroid Prime 2 : Echoes. Le jeu aura nécessité moins deux ans développement, de quoi interloquer les joueurs sur son contenu. Ce second opus sera-t-il à la hauteur de son aîné ?
Ce qui m’impressionne avant de me lancer dans ce second volet, c’est l’illustration du jeu. D’une beauté effarante, elle reflète à elle seule les qualités de la saga de culte de Nintendo. Au centre de cette image nous pouvons voir notre chasseuse de primes qui, d’un air déterminé, tient son canon de sa main gauche et oriente ce dernier probablement vers un ennemi. Un contraste ombre/lumière est présent de part et d’autre de l’illustration, le nom du jeu étant inscrit en lettres majuscules couleurs gris métallisé et noires. L’univers de Metroid est tortueux, complexe et dangereux, le staff de Retro Studios a su retranscrire tout cela par l’intermédiaire d’une simple image : chapeau.
Après avoir inspecté la somptueuse illustration du jeu, j’ouvre la boîte de ce second opus et je découvre le petit CD de Metroid Prime 2 d’une implacable noirceur, le titre du jeu ressortant toujours en lettres majuscules, le mot « Echoes » étant entouré d’une petite aura bleutée qui fait son petit effet. La notice du jeu, quant à elle, est on ne peut plus claire et met en avant également ce contraste entre les ténèbres et la clarté.
Sans perdre de temps, j’éteins la lumière, insère le jeu dans la console et tient de mes mains fermes ma manette GameCube. Une musique tonitruante fait irruption, reprenant le côté électrisant du précédent volet et le thème principal de la saga, il arrive à me mettre d’emblée la pression et je commence à avoir un éventail d’hypothèses s’agitant dans mon crâne. Quels lieux vais-je explorer ? Quels ennemis viendront se frotter à mon canon ? C‘est évident : cette nouvelle aventure ne sera pas une partie de plaisir. Les noms de Nintendo et de Retro Studios apparaissent sous mes yeux et s’effacent en un instant pour laisser la place au titre tant attendu du soft. Trois emplacements de sauvegarde s’offrent toujours à moi, ayant perdu assez de temps auparavant, j’entame sans plus attendre ma première partie.
Si Metroid Prime premier du nom possédait un scénario assez confus, dans le sens où rien n’était expliqué au joueur en début de partie, celui de Metroid Prime 2 : Echoes est très intéressant. Tout commence par un vaisseau de la Fédération Galactique parti en mission sur une planète située aux confins de la galaxie, du nom d’Ether. Sans nouvelles de cette patrouille, la Fédération ordonna à Samus Aran d’enquêter sur la disparition des troupes. Dès son arrivée, la chasseuse de primes fait la connaissance d’ennemis fort accueillants et également la connaissance d’U-Mos, le dernier survivant du peuple vivant sur cette planète : les Luminoth. Ce rescapé explique à Samus les évènements ayant secoués cette terre auparavant. La planète Ether était un havre de paix jusqu’au jour où un corps céleste s’écrasa sur Ether. À la suite de ce cataclysme, les Luminoth ont découvert que le météorite qui avait frappé leur terre avait également provoqué l’apparition d’une nouvelle dimension, réplique conforme et ténébreuse d’Ether. U-Mos et les siens firent la connaissance des Ing, peuple vivant dans ce monde parallèle. Cette ethnie voulant s’approprier Ether, une lutte féroce s’engagea de part et d’autre et Ether est devenue, au fil du temps, une planète fantôme. Désireuse d’aider son prochain, Samus s’engagea dans une lutte acharnée pour exterminer le peuple Ing et également provoquer la disparition de l’Ether sombre. Je vous ai narré que les prémices de ce scénario mais sachez ce dernier est très passionnant, pour peu que vous preniez la peine d’analyser et de lire tous les écrits présents sur Ether & Ether sombre.
Les deux premiers volumes de Metroid Prime étant jouable sur le cube de Nintendo, vous ne serez donc absolument pas dépaysés en ce qui concerne la jouabilité. Les commandes restent les mêmes, idem pour la gamelan, toujours aussi nerveux et intuitif. Le principe du jeu reste identiques aux précédents opus, à savoir la collecte des équipements, les allers-retours incessants entre chaque zone, chaque nouvel item en notre possession ouvrant un éventail d’endroits à explorer. L’utilisation du viseur d’analyse est toujours indispensable bien entendu. Nous avons toujours le droit à des environnements torturés et d‘une beauté à couper le souffle. Il sont également beaucoup plus labyrinthiques que dans Metroid Prime premier du nom et beaucoup plus vastes. Si le premier opus proposait des environnements somme toute classique (feu, glace etc…), ce Metroid Prime 2 : Echoes propose quelque chose sortant de l’ordinaire (mention spéciale pour la Forteresse Luminoth, une zone dont la complexité et la beauté est des plus accrues). Les zones sont beaucoup moins nombreuses (ces dernières s’élevant au nombre de trois, hormis la zone principale) mais elles sont beaucoup plus vastes et plus complexes, de quoi ravir les aficionados de la saga.
La grosse nouveauté de ce Metroid Prime 2 :Echoes est donc l’apparition de l’Ether sombre, semblable au Dark Word de The Legend of Zelda : A Link To The Past sur Super Nintendo. Samus aura accès à ce monde parallèle par le biais de portails, disséminés dans chaque région de la planète d‘Ether. L’atmosphère qui y règne est relativement nocive, la lumière n’étant pas présente, et le joueur devra donc être très prudent en entrant dans les différentes zones sombres du jeu. Fort heureusement, le peuple Luminoth a implanté dans ces environnements inhospitaliers des cristaux de lumières permettant à notre chasseuse de primes de reprendre ses forces pour ensuite continuer son bout de chemin dans l’Ether Sombre. Chaque action que Samus fera dans l’Ether Sombre aura directement une conséquence de l’autre côté du miroir, les deux mondes étant liés l’un à l’autre.
Cette dualité ombre/lumière s’exprime également par le biais du canon de Samus Aran. En effet, un changement a été opéré au niveau des rayons que notre chasseuse de primes devra utiliser, il ne sera plus question de rayon à ondes, de glace où encore de plasma dans ce second épisode. Trois nouveaux rayons seront à votre disposition, il y a tout d’abord le rayon de lumière, concentrant une forte énergie lumineuse et pouvant faire brûler en un rien de temps un adversaire. Samus possèdera ensuite le rayon sombre qui est, comme vous pouvez vous en douter, le parfait opposé du rayon précédent. Il est très utile pour ralentir et même figer les ennemis de Samus Aran. Pour terminer, Samus Aran obtiendra le rayon d’annihilation qui est l’arme ultime du jeu. Très puissant, ce rayon combine les énergies sombres et lumineuses pour un résultat dévastateur. Pour corser le tout, les petits gars de Retro Studios ont rajouté une petite particularité à ces rayons : des munitions. Chaque tir, que ce soit du rayon de lumière où du rayon sombre consomme une munition de lumière où une munition sombre. Le rayon d’annihilation consomme une munition de chaque énergie et est donc à utiliser avec parcimonie. Bien entendu, des recharges seront à la disposition de Samus pour qu’elle fasse le plein de provisions. Quelques réserves de munitions seront également à dénicher pour augmenter la capacité de stockage des munition, chaque stock rajoutant 50 munitions sombres/ de lumière supplémentaires. Chaque rayon a parallèlement son ccombo et ces derniers se révèleront être très utiles contre des adversaires rebutants. Néanmoins, chaque attaque consommera 30 munitions de chaque rayon (60 pour l’amélioration du rayon d’annihilation). À utiliser donc avec modération.
De nouveaux équipements voient également le jour dans ce Metroid Prime 2 : Echoes. Il y a tout d’abord le missile à tête chercheuse qui permettra charger plusieurs missiles simultanément. Très utile pour faire le ménage rapidement, il permet également d’ouvrir certaines portes dans l’Ether sombre. Le turbo gravité fait son apparition, c’est l’équivalent du costume de gravité et il permettra à Samus de se mouvoir avec grâce dans l’eau. L’attaque en vrille, item que nous n’avions pas revu depuis Metroid Fusion Sur GameBoy Advance, revient dans ce second opus. À l’instar des épisodes en 2D, le joueur ne pourra réitérer l’attaque en vrille que trois durant un seul et unique saut. Un petit temps d’adaptation sera donc le bienvenu. Une amélioration est à souligner concernant la boule araignée, il est désormais possible de sauter d’un monorail à un autre et ce, par le biais de la boule turbo. Très pratique pour atteindre une parcelle éloignée. Quelques changements ont été opérés au niveau des viseurs. À la place du viseur infrarouge, nous retrouvons le viseur sombre qui permettra, comme son nom l’indique de voir dans l’atmosphère de l’Ether sombre. Il sera très utile également pour voir les ennemis invisible où identifier un certain type d’objet. Le remplaçant du viseur radioscopique sera le viseur écho (très amusant d’ailleurs) qui permettra de distinguer les vibrations sonores des adversaires de Samus et les vibrations dans l’environnement qu’elle explore afin d‘activer certains mécanismes. Soulignons également que l’interface du viseur d’analyse a été largement améliorée, le joueur pourra voir désormais le pourcentage d’analyse au fur et à mesure de sa progression et ce, pour chaque zone, ennemi où même écrits. Chaque porte est également protégé par un halo de lumière, chaque couleur correspondant à un équipement que le joueur devra utiliser pour franchir chaque passage.
Abordons maintenant le sujet des boss présents dans ce Metroid Prime 2 : Echoes. En comparaison avec son ainé, ce second opus dispose de gros bras encore plus impressionnants de part leur esthétisme et leur allure. Je garde toujours en mémoire ma lutte acharnée contre ce Quadraxis très fourbe, où il me restait quelques points de vie une fois ce tas de ferraille terrassé… Certainement l’un des meilleurs adversaires du jeu. Les boss sont toujours très impressionnants, la musique rajoutant une touche de tension lors des affrontements titanesques. Les boss sont également plus nombreux que dans le premier Metroid Prime, chaque nouvel équipement de la panoplie de Samus s’obtenant en affrontant un nouvel adversaire. Afin de pimenter le tout, chaque adversaire possède « les particularités » de chaque équipement. Je vous laisse imaginer la pagaille quand j’ai du affronter le gardien de la boule turbo où encore le gardien de la boule araignée… Certains joueurs seront très réticents puisque plusieurs confrontations se feront par l’intermédiaire de la boule morphing mais cela rajoute, à mes yeux, beaucoup de piquant à l’aventure de Samus Aran. Notre chasseuse croisera et affrontera à plusieurs reprises, une personne qui lui est étrangement familière et dont je ne dirai pas le nom pour éviter tout spoiler (les personnes ayant terminé le premier volet savent de quoi je parle). Ces confrontations sont des plus réussies apportent une dose d’action, de punch supplémentaire à ce Metroid Prime 2 : Echoes.
Graphiquement, Metroid Prime 2 s’en sort avec les honneurs. Les environnements sont encore plus détaillés qu’auparavant et c’est un véritable bonheur pour nos pupilles. Musicalement, le tout reste très appréciable, chaque thème collant parfaitement à chaque zone, rien n’étant laissé au hasard.
Pour terminer, ce Metroid Prime 2 : Echoes possède un mode multi-joueurs où quatre joueurs peuvent s’affronter en écran splitté. Deux modes de jeu sont disponibles, le mode Deathmatch, très classique où il faut tuer le plus adversaires possible et le mode Chasseur dans lequel il faut faire subir le plus de dommages à ses ennemis pour amasser un maximum de pièces d’or. Malheureusement, ce mode multi-joueurs s’avère être très simpliste, tant au niveau de la conception des arènes que des modes proposés. On s’en lasse très vite, il n’est pas mis en avant et n’a aucune influence sur le jeu.
Graphismes :
Magnifiques, tout simplement. Au risque de me répéter, le souci du détail est constant et le plaisir des yeux est encore plus grand que dans Metroid Prime.
Sons :
Pas de grandes nouveautés, les musiques de ce jeu sont très appréciables, en particulier lorsque nous sommes dans l’Ether sombre. Les pas de Samus résonneront, une fois de plus, longtemps dans votre esprit.
Maniabilité :
Aucune évolution depuis le précédent volet, la jouabilité est parfaite et diriger Samus Aran est, une nouvelle fois, un véritable plaisir.
Durée de vie :
Encore plus longue que celle de Metroid Prime. 20h de jeu seront nécessaires pour terminer cette aventure au sein d’Ether une première fois. Environ trois fois plus pour boucler le jeu à 100% Ce Metroid Prime 2 est certainement l’épisode le plus long de la trilogie.
Scénario :
Nous avons enfin le droit à un vrai scénario tout au long du jeu. Passionnant, regorgeant de secrets, il vous transportera du début jusqu‘à la fin si vous prenez la peine de vous attarder dessus.
En résumé :
En définitive, ce Metroid Prime 2 : Echoes s’impose comme la digne suite de son aîné. L’effet de surprise n’est plus là mais Retro Studios ne s’est pas reposé sur ses lauriers et nous a offert une aventure passionnante, remplie de nouveautés et d’innovations. Plus long et plus difficile, ce second opus de la trilogie vous scotchera de nombreuses heures à votre fauteuil. Il ne reste plus qu’à espérer que le troisième et dernier opus clôturera le triptyque avec brio.
18/20
Vingt-et-un mois séparent les deux premiers opus de Metroid Prime. En mars 2003, le premier épisode avait fait l’effet d’une petite bombe dans l’industrie du jeu vidéo, laissant rêveurs les puristes de la saga. Après cet épisode frôlant la perfection, Retro Studios revient en novembre 2004 avec un nouveau jeu tout beau, tout neuf intitulé Metroid Prime 2 : Echoes. Le jeu aura nécessité moins deux ans développement, de quoi interloquer les joueurs sur son contenu. Ce second opus sera-t-il à la hauteur de son aîné ?
Ce qui m’impressionne avant de me lancer dans ce second volet, c’est l’illustration du jeu. D’une beauté effarante, elle reflète à elle seule les qualités de la saga de culte de Nintendo. Au centre de cette image nous pouvons voir notre chasseuse de primes qui, d’un air déterminé, tient son canon de sa main gauche et oriente ce dernier probablement vers un ennemi. Un contraste ombre/lumière est présent de part et d’autre de l’illustration, le nom du jeu étant inscrit en lettres majuscules couleurs gris métallisé et noires. L’univers de Metroid est tortueux, complexe et dangereux, le staff de Retro Studios a su retranscrire tout cela par l’intermédiaire d’une simple image : chapeau.
Après avoir inspecté la somptueuse illustration du jeu, j’ouvre la boîte de ce second opus et je découvre le petit CD de Metroid Prime 2 d’une implacable noirceur, le titre du jeu ressortant toujours en lettres majuscules, le mot « Echoes » étant entouré d’une petite aura bleutée qui fait son petit effet. La notice du jeu, quant à elle, est on ne peut plus claire et met en avant également ce contraste entre les ténèbres et la clarté.
Sans perdre de temps, j’éteins la lumière, insère le jeu dans la console et tient de mes mains fermes ma manette GameCube. Une musique tonitruante fait irruption, reprenant le côté électrisant du précédent volet et le thème principal de la saga, il arrive à me mettre d’emblée la pression et je commence à avoir un éventail d’hypothèses s’agitant dans mon crâne. Quels lieux vais-je explorer ? Quels ennemis viendront se frotter à mon canon ? C‘est évident : cette nouvelle aventure ne sera pas une partie de plaisir. Les noms de Nintendo et de Retro Studios apparaissent sous mes yeux et s’effacent en un instant pour laisser la place au titre tant attendu du soft. Trois emplacements de sauvegarde s’offrent toujours à moi, ayant perdu assez de temps auparavant, j’entame sans plus attendre ma première partie.
Si Metroid Prime premier du nom possédait un scénario assez confus, dans le sens où rien n’était expliqué au joueur en début de partie, celui de Metroid Prime 2 : Echoes est très intéressant. Tout commence par un vaisseau de la Fédération Galactique parti en mission sur une planète située aux confins de la galaxie, du nom d’Ether. Sans nouvelles de cette patrouille, la Fédération ordonna à Samus Aran d’enquêter sur la disparition des troupes. Dès son arrivée, la chasseuse de primes fait la connaissance d’ennemis fort accueillants et également la connaissance d’U-Mos, le dernier survivant du peuple vivant sur cette planète : les Luminoth. Ce rescapé explique à Samus les évènements ayant secoués cette terre auparavant. La planète Ether était un havre de paix jusqu’au jour où un corps céleste s’écrasa sur Ether. À la suite de ce cataclysme, les Luminoth ont découvert que le météorite qui avait frappé leur terre avait également provoqué l’apparition d’une nouvelle dimension, réplique conforme et ténébreuse d’Ether. U-Mos et les siens firent la connaissance des Ing, peuple vivant dans ce monde parallèle. Cette ethnie voulant s’approprier Ether, une lutte féroce s’engagea de part et d’autre et Ether est devenue, au fil du temps, une planète fantôme. Désireuse d’aider son prochain, Samus s’engagea dans une lutte acharnée pour exterminer le peuple Ing et également provoquer la disparition de l’Ether sombre. Je vous ai narré que les prémices de ce scénario mais sachez ce dernier est très passionnant, pour peu que vous preniez la peine d’analyser et de lire tous les écrits présents sur Ether & Ether sombre.
Les deux premiers volumes de Metroid Prime étant jouable sur le cube de Nintendo, vous ne serez donc absolument pas dépaysés en ce qui concerne la jouabilité. Les commandes restent les mêmes, idem pour la gamelan, toujours aussi nerveux et intuitif. Le principe du jeu reste identiques aux précédents opus, à savoir la collecte des équipements, les allers-retours incessants entre chaque zone, chaque nouvel item en notre possession ouvrant un éventail d’endroits à explorer. L’utilisation du viseur d’analyse est toujours indispensable bien entendu. Nous avons toujours le droit à des environnements torturés et d‘une beauté à couper le souffle. Il sont également beaucoup plus labyrinthiques que dans Metroid Prime premier du nom et beaucoup plus vastes. Si le premier opus proposait des environnements somme toute classique (feu, glace etc…), ce Metroid Prime 2 : Echoes propose quelque chose sortant de l’ordinaire (mention spéciale pour la Forteresse Luminoth, une zone dont la complexité et la beauté est des plus accrues). Les zones sont beaucoup moins nombreuses (ces dernières s’élevant au nombre de trois, hormis la zone principale) mais elles sont beaucoup plus vastes et plus complexes, de quoi ravir les aficionados de la saga.
La grosse nouveauté de ce Metroid Prime 2 :Echoes est donc l’apparition de l’Ether sombre, semblable au Dark Word de The Legend of Zelda : A Link To The Past sur Super Nintendo. Samus aura accès à ce monde parallèle par le biais de portails, disséminés dans chaque région de la planète d‘Ether. L’atmosphère qui y règne est relativement nocive, la lumière n’étant pas présente, et le joueur devra donc être très prudent en entrant dans les différentes zones sombres du jeu. Fort heureusement, le peuple Luminoth a implanté dans ces environnements inhospitaliers des cristaux de lumières permettant à notre chasseuse de primes de reprendre ses forces pour ensuite continuer son bout de chemin dans l’Ether Sombre. Chaque action que Samus fera dans l’Ether Sombre aura directement une conséquence de l’autre côté du miroir, les deux mondes étant liés l’un à l’autre.
Cette dualité ombre/lumière s’exprime également par le biais du canon de Samus Aran. En effet, un changement a été opéré au niveau des rayons que notre chasseuse de primes devra utiliser, il ne sera plus question de rayon à ondes, de glace où encore de plasma dans ce second épisode. Trois nouveaux rayons seront à votre disposition, il y a tout d’abord le rayon de lumière, concentrant une forte énergie lumineuse et pouvant faire brûler en un rien de temps un adversaire. Samus possèdera ensuite le rayon sombre qui est, comme vous pouvez vous en douter, le parfait opposé du rayon précédent. Il est très utile pour ralentir et même figer les ennemis de Samus Aran. Pour terminer, Samus Aran obtiendra le rayon d’annihilation qui est l’arme ultime du jeu. Très puissant, ce rayon combine les énergies sombres et lumineuses pour un résultat dévastateur. Pour corser le tout, les petits gars de Retro Studios ont rajouté une petite particularité à ces rayons : des munitions. Chaque tir, que ce soit du rayon de lumière où du rayon sombre consomme une munition de lumière où une munition sombre. Le rayon d’annihilation consomme une munition de chaque énergie et est donc à utiliser avec parcimonie. Bien entendu, des recharges seront à la disposition de Samus pour qu’elle fasse le plein de provisions. Quelques réserves de munitions seront également à dénicher pour augmenter la capacité de stockage des munition, chaque stock rajoutant 50 munitions sombres/ de lumière supplémentaires. Chaque rayon a parallèlement son ccombo et ces derniers se révèleront être très utiles contre des adversaires rebutants. Néanmoins, chaque attaque consommera 30 munitions de chaque rayon (60 pour l’amélioration du rayon d’annihilation). À utiliser donc avec modération.
De nouveaux équipements voient également le jour dans ce Metroid Prime 2 : Echoes. Il y a tout d’abord le missile à tête chercheuse qui permettra charger plusieurs missiles simultanément. Très utile pour faire le ménage rapidement, il permet également d’ouvrir certaines portes dans l’Ether sombre. Le turbo gravité fait son apparition, c’est l’équivalent du costume de gravité et il permettra à Samus de se mouvoir avec grâce dans l’eau. L’attaque en vrille, item que nous n’avions pas revu depuis Metroid Fusion Sur GameBoy Advance, revient dans ce second opus. À l’instar des épisodes en 2D, le joueur ne pourra réitérer l’attaque en vrille que trois durant un seul et unique saut. Un petit temps d’adaptation sera donc le bienvenu. Une amélioration est à souligner concernant la boule araignée, il est désormais possible de sauter d’un monorail à un autre et ce, par le biais de la boule turbo. Très pratique pour atteindre une parcelle éloignée. Quelques changements ont été opérés au niveau des viseurs. À la place du viseur infrarouge, nous retrouvons le viseur sombre qui permettra, comme son nom l’indique de voir dans l’atmosphère de l’Ether sombre. Il sera très utile également pour voir les ennemis invisible où identifier un certain type d’objet. Le remplaçant du viseur radioscopique sera le viseur écho (très amusant d’ailleurs) qui permettra de distinguer les vibrations sonores des adversaires de Samus et les vibrations dans l’environnement qu’elle explore afin d‘activer certains mécanismes. Soulignons également que l’interface du viseur d’analyse a été largement améliorée, le joueur pourra voir désormais le pourcentage d’analyse au fur et à mesure de sa progression et ce, pour chaque zone, ennemi où même écrits. Chaque porte est également protégé par un halo de lumière, chaque couleur correspondant à un équipement que le joueur devra utiliser pour franchir chaque passage.
Abordons maintenant le sujet des boss présents dans ce Metroid Prime 2 : Echoes. En comparaison avec son ainé, ce second opus dispose de gros bras encore plus impressionnants de part leur esthétisme et leur allure. Je garde toujours en mémoire ma lutte acharnée contre ce Quadraxis très fourbe, où il me restait quelques points de vie une fois ce tas de ferraille terrassé… Certainement l’un des meilleurs adversaires du jeu. Les boss sont toujours très impressionnants, la musique rajoutant une touche de tension lors des affrontements titanesques. Les boss sont également plus nombreux que dans le premier Metroid Prime, chaque nouvel équipement de la panoplie de Samus s’obtenant en affrontant un nouvel adversaire. Afin de pimenter le tout, chaque adversaire possède « les particularités » de chaque équipement. Je vous laisse imaginer la pagaille quand j’ai du affronter le gardien de la boule turbo où encore le gardien de la boule araignée… Certains joueurs seront très réticents puisque plusieurs confrontations se feront par l’intermédiaire de la boule morphing mais cela rajoute, à mes yeux, beaucoup de piquant à l’aventure de Samus Aran. Notre chasseuse croisera et affrontera à plusieurs reprises, une personne qui lui est étrangement familière et dont je ne dirai pas le nom pour éviter tout spoiler (les personnes ayant terminé le premier volet savent de quoi je parle). Ces confrontations sont des plus réussies apportent une dose d’action, de punch supplémentaire à ce Metroid Prime 2 : Echoes.
Graphiquement, Metroid Prime 2 s’en sort avec les honneurs. Les environnements sont encore plus détaillés qu’auparavant et c’est un véritable bonheur pour nos pupilles. Musicalement, le tout reste très appréciable, chaque thème collant parfaitement à chaque zone, rien n’étant laissé au hasard.
Pour terminer, ce Metroid Prime 2 : Echoes possède un mode multi-joueurs où quatre joueurs peuvent s’affronter en écran splitté. Deux modes de jeu sont disponibles, le mode Deathmatch, très classique où il faut tuer le plus adversaires possible et le mode Chasseur dans lequel il faut faire subir le plus de dommages à ses ennemis pour amasser un maximum de pièces d’or. Malheureusement, ce mode multi-joueurs s’avère être très simpliste, tant au niveau de la conception des arènes que des modes proposés. On s’en lasse très vite, il n’est pas mis en avant et n’a aucune influence sur le jeu.
Graphismes :
Magnifiques, tout simplement. Au risque de me répéter, le souci du détail est constant et le plaisir des yeux est encore plus grand que dans Metroid Prime.
Sons :
Pas de grandes nouveautés, les musiques de ce jeu sont très appréciables, en particulier lorsque nous sommes dans l’Ether sombre. Les pas de Samus résonneront, une fois de plus, longtemps dans votre esprit.
Maniabilité :
Aucune évolution depuis le précédent volet, la jouabilité est parfaite et diriger Samus Aran est, une nouvelle fois, un véritable plaisir.
Durée de vie :
Encore plus longue que celle de Metroid Prime. 20h de jeu seront nécessaires pour terminer cette aventure au sein d’Ether une première fois. Environ trois fois plus pour boucler le jeu à 100% Ce Metroid Prime 2 est certainement l’épisode le plus long de la trilogie.
Scénario :
Nous avons enfin le droit à un vrai scénario tout au long du jeu. Passionnant, regorgeant de secrets, il vous transportera du début jusqu‘à la fin si vous prenez la peine de vous attarder dessus.
En résumé :
En définitive, ce Metroid Prime 2 : Echoes s’impose comme la digne suite de son aîné. L’effet de surprise n’est plus là mais Retro Studios ne s’est pas reposé sur ses lauriers et nous a offert une aventure passionnante, remplie de nouveautés et d’innovations. Plus long et plus difficile, ce second opus de la trilogie vous scotchera de nombreuses heures à votre fauteuil. Il ne reste plus qu’à espérer que le troisième et dernier opus clôturera le triptyque avec brio.
18/20
De Rouge [358 Pts], le 19 Décembre 2012 à 10h10
J'avais déjà lu le test via la page du jeu.
Quelques coquilles mais encore une fois, un très bon test.
Je ne vois rien d'autre à ajouter dedans.
Du bon boulot :P