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Jeux Video Test rétro - Super Metroid

Jeudi, 06 Décembre 2012 à 09h30

Pour son tout premier test vidéoludique, notre chroniqueur Kimi s'attaque à un monument du jeu vidéo, qui a laissé d'excellents souvenirs à nombre de joueurs : Super Metroid !




La cartouche se trouve sous mes yeux, elle n’attend que moi, il ne s’agit maintenant que d’une question de temps avant que je ne commence ma première partie. Je fais glisser mes doigts tremblants sur l’étiquette du support, observe attentivement l’illustration somptueuse du jeu et insère la cartouche dans la console. En deux où trois mouvements, j‘attrape ma manette, positionne instinctivement mes index sur les gâchettes L & R et enclenche le bouton Power de la console.

Quelques petites notes parviennent à mes oreilles, la date et le nom de l’éditeur s’inscrivant en lettres majuscules rouges. Par la suite la musique devient de plus en plus inquiétante, je vois apparaître un métroïde, un incubateur, des scientifiques morts… Aucun doute : l’ambiance est d’ores et déjà posée. La musique s’accentue au fur et à mesure, l’écran zoome en arrière et le nom du jeu apparaît sous mes yeux ébahis : Super Metroid.

Ne pas connaître Super Metroid et également la saga culte éditée par Nintendo serait irrémédiablement le résultat d’une vie ermite pendant la dernière décennie. La plus célèbre des chasseuses de primes, Samus Aran, sous la houlette de Gunpei Yokoi et Yoshio Sakamoto, a tant apporté au monde vaste du jeu vidéo que ne pas se pencher sur cette saga serait l’égal d’une culture imparfaite, quoique l’on puisse penser cet univers.

Petit rappel pour les retardataires : nous suivons donc, au sein de cette saga culte qu‘est Metroid, les aventures de Samus Aran, luttant contre les pirates de l’espace et leur entité suprême : Mother Brain. Le premier volume de cette saga est né en 1986 sur Nes, il est d’ailleurs considéré comme l’opus le plus dur de la franchise. De fil en aiguille, la saga a franchi le pallier fatidique de la 2D vers la 3D, s‘en sortant brillamment avec Metroid Prime sur GameCube. A ce jour, le dernier opus sorti est Metroid : Other M, disponible depuis septembre 2010. Mais concentrons nous tout d’abord sur le troisième opus, sorti sur Super Nintendo.

L’histoire de ce Super Metroid s’inscrit dans la continuité du second opus, Metroid II : Return of Samus, sorti en 1992 sur GameBoy. Dans l’épisode précédent, Samus se rendait sur la planète SR-388, afin d’y éliminer les Metroid présents, ces créatures ressemblant à des méduses flottantes, dotées d’un cerveau électronique et avides d’énergies. A la fin de son périple mouvementé, Samus épargna une larve métroïde sortant tout juste de son œuf. Ce petit être prit alors Samus pour sa génitrice, notre chasseuse de primes s’échappa donc de la planète SR-388 avec ce spécimen sous le bras.

Super Metroid commence tout d’abord par une introduction du plus bel effet, narrant les évènements précédents mais également le devenir de la larve métroïde. En effet, Samus Aran confia donc la larve aux scientifiques de la Station de Recherche Galactique Ceres pour étudier ce spécimen. Les résultats se sont avérés être concluants et Samus Aran repartit donc l’esprit apaisé. Sa joie fut très brève, à peine rentrée dans son vaisseau, elle reçu un SOS : la station Ceres était attaquée !

C’est d’ailleurs cette station qui fera office de tutorial et où le joueur pourra se familiariser avec notre chasseuse de primes. Notre héroïne retrouve donc, au sein de cette station, la larve mais cette dernière est capturée par le ptérodactyle Ridley, ennemi juré de Samus. La chasseuse de prime s’enfuit in extremis de la station qui, quelques secondes après, fut réduite en un amas de pierre. Le vaisseau se dirigea vers la planète Zebes et c’est ici que le jeu commence réellement. Samus sort de son vaisseau et là, c’est une claque monumentale : les graphismes sont, purement et simplement, parfaits. L’armure de Samus Aran, très détaillée et toute en couleur, est magnifique.

La planète Zebes se divise en cinq zones, distinctes les unes des autres, que Samus devra explorer de fond en comble pour retrouver la larve métroïde. Il y a tout d’abord Cratéria, le point d’encrage du jeu zone, très mystérieuse et occulte. C’est ici que Samus prendra ses marques avant de continuer son aventure. Il faudra alors également s’enfoncer dans la jungle luxuriante de Brinstar. Si cette dernière est dotée d’une beauté inouïe, elle ne vous laissera pas une minute de répit et s’avère être dangereuse, pour peu que vous ayez l’âme d’un casse-cou. Samus fera également un grand plongeon dans Norfair, contrée suffocante de Zebes, étant remplie majoritairement de lave et où certains monstres inamicaux y ont élus domicile. L’épave d’un vaisseau abandonné croisera le chemin de Samus, les vestiges de ce cargo donneront également du fil à retordre au joueur. Les portes de Maridia s’ouvriront alors à la chasseuse de primes de Nintendo, c’est une région très hermétique, remplie entièrement d’eau, une fois encore très dangereuse que notre héroïne devra aussi parcourir. Quant à Tourian, la dernière zone du jeu, elle ne sera accessible une fois que les principaux boss de chaque régions seront vaincus, c’est dans cet environnement assez cybernétique que se terminera l’aventure de Samus Aran. Quatre boss principaux seront à vaincre pour accéder à la dernière zone de Zebes. Au premier abord, les gros bras seront très impressionnants et offriront un véritable challenge au joueur. Il m’est encore impossible à l’heure actuelle de ne pas être troublé par l’apparition de Kraid… Après plusieurs tentatives, les rivaux de Samus seront beaucoup plus faciles à appréhender, le joueur ayant découvert le point faible de l’ennemi. Comme indiqué ci-dessus, chaque contrée qui composent la planète Zebes, diffèrent clairement les unes des autres. Ce changement radical s’explique par un éco-système très instable et une architecture des zones très élaborée et alambiquée.

Au cours de sa quête, Samus Aran explorera donc les recoins de la planète Zebes afin de récupérer la larve et en profitera également pour améliorer son équipement. Le joueur se lance donc dans cette grande aventure qu’est Super Metroid avec le strict minimum et se retrouvera armé jusqu’aux dents en fin de partie. Néanmoins, pour obtenir le pourcentage maximum en terme d’items il faudra ratisser chaque zone au peigne fin. Autant être sincère tout de suite : cela ne sera pas une partie de plaisir, certains objets étant très bien cachés et nécessitant des « fonctionnalités » bien particulières pour les dénicher. Super Metroid est donc un jeu très fourbe, sournois, qui demandera beaucoup de patience et de recherches, pour peu que le joueur ai envie de le terminer à 100%.

En terme de jouabilité, nous avons le droit à un système complètement par-fait. C’est simple, Samus répond au doigt et à l’œil et ce, sans difficulté. Si le personnage s’avère être un peu lourd en début de partie, diriger Samus Aran sera un vrai plaisir au fur et à mesure de la partie, le personnage gagnant en agilité et en souplesse. L’ergonomie de la manette est quasiment parfaite, aucun bouton n’est laissé de côté, chacun ayant son importance. Il est même possible de configurer soi-même ses propres commandes avant de commencer une partie! La prise en main de la manette est très confortable, rien à redire sur ce point. Chaque item collecté par Samus Aran changera complètement ses aptitudes et ses compétences : cela permet donc une remodélisation permanente du gameplay et aucune lassitude n’est donc à souligner. De nouveaux items font leur apparition comme le speed booster où la rayon grappin par exemple. Le nombre d’objets collectables est absolument pharamineux, l’arsenal de Samus est certainement l’un des plus complets et l’un des plus dévastateurs de la saga.

Le principal atout de la saga culte de Nintendo est incontestablement son ambiance. Les deux précédents opus jouissaient d’une atmosphère glauque et hypnotique. Super Metroid ne déroge absolument pas à cette règle, l‘ambiance étant accentuée à son paroxysme. Le joueur sera seul au sein de la planète Zebes et devra avancer, explorer à tâtons cet environnement très hostile. Cette impression de solitude est d’autant plus renforcée par la bande son de Kenji Yamamoto et d’Hirozaku Tanaka. Chaque son, chaque mélodie est un véritable travail d’orfèvre. De l’ouverture d’une porte à l’éradication d’un ennemi, tout est parfaitement maitrisé. Chaque thème a un côté très mystique, s’accordant parfaitement à son environnement et favorisant l’immersion du joueur. Il arrivera même parfois que la musique soit absente, cette bévue apportera un lot de questionnements au joueur, celui-ci se demandant ce qu’il va bien pouvoir dénicher en traversant cette salle. Cet ensemble de problématiques est également présent au début de chaque zone : un petit effet de fondu musical parvient à nos oreilles, il nous interloque, nous interroge sur la zone que nous allons découvrir, sur les dangers que nous allons affronter. C’est donc un très bon moyen qu’on trouvé ici les développeurs pour que le joueur se mette soi-même la pression et que cela génère du stress. Avouons le, Super Metroid ne fait absolument pas peur. C’est son ambiance, mature et profonde (inspirée d’ailleurs du film Alien de Ridley Scott), qui nous retourne l’estomac dans tous les sens et ce, du début jusqu’à la fin de la partie.

Après cette analyse de Metroid 3, une question reste en suspens : Pourquoi Super Metroid est-t-il considéré comme un jeu culte ? Question qui est loin d’être anodine car finalement Super Metroid reprend quasiment toutes les bases du premier opus de la saga. C’est simple : Super Metroid a raffiné le concept instauré de toutes pièces lors du premier opus. De nombreuses innovations ont été apportées comme le fait d’avoir une map de chaque environnement disponible par le biais d’un terminal de cartes. Les détracteurs pourront venir se plaindre en prétextant que Super Metroid penche, de ce fait, dans la linéarité, ce qui n’est pas tout à fait faux (les deux opus précédents misant plus sur un aspect labyrinthique, sans cartes ni points de repères). Néanmoins, les cartes qui s’offrent au joueur en cours de partie lui montre une infirme partie de la planète Zebes, cette dernière étant truffée de passages secrets en tout genre, le jeu garde donc un aspect exploratif non négligeable. A mes yeux, ce Super Metroid a un petit plus, que je ne saurais expliquer, et que les autres épisodes n’ont pas. Tout est affaire de ressenti, jouez à Super Metroid dans le noir le plus total avec la musique à son volume le plus fort et vous vivrez une expérience hors du commun.




Graphismes :
Rien à redire sur ce point, très soignés et très beaux. Les détracteurs pourront dire, encore une fois, que l’arrière-plan ne serait pas assez fouillé mais en comparaison avec le fond noir des deux épisodes précédents, il n’y a pas photo.

Sons :
Le souci du détail. L’OST de Super Metroid est certainement l’une des plus réussies de la console. Le joueur est complètement happé par ces mélodies tantôt sombres, tantôt mystérieuses et enivrantes. L’immersion est complètement totale et il sera impossible de lâcher la manette une fois la partie commencée.

Maniabilité :
Aux petits oignons. Après des débuts assez laborieux, le joueur prendra ses aises avec Samus et diriger cette dernière sera un véritable plaisir.

Durée de vie :
Très variable. Si vous commencez votre première partie, comptez au bas mot une bonne dizaine d’heures de jeu pour apercevoir le bout du tunnel. Une fois les mécaniques de jeu acquises, parcourir la planète Zebes deviendra alors une petite ballade de printemps et vous bouclerez le jeu en 2/3 heures très facilement.

Scénario :
Comme quoi, Super Metroid n’est pas exempt de défauts. Il y a un petit côté de « déjà vu » dans la trame principale du jeu culte de Gunpei Yokoi. En effet, Samus revient une seconde fois sur la planète Zebes, déjà explorée dans le premier volet sur Nes. Même environnements, même ennemis, les mordus de la saga avanceront donc en terrain connu. Le scénario n’avance pas d’un iota durant tout le jeu mais prendra davantage une tournure émotionnelle à la fin du jeu, grâce à son combat final absolument mémorable, qui laissera une marque indélébile dans le cœur de chaque joueur ayant touché à ce monument vidéo-ludique.

En résumé :
Si la perfection existerait, Super Metroid s’en rapprocherait grandement. C’est un jeu qui reste en mémoire, à refaire sans cesse pour s‘imprégner encore plus de l‘ambiance du soft. Imité mais jamais égalé, ce troisième opus de la saga de Gunpei Yokoi est un très grand jeu que tout gamer qui se respecte doit au moins y avoir touché. Si vous n'y avez jamais joué, procurez-vous immédiatement une SNES ainsi que ce petit bijou, Samus n’attend plus que vous...


L'avis du chroniqueur
Kimi

Jeudi, 06 Décembre 2012
19 20

commentaires

Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 09 Décembre 2012 à 21h43

Merci bien Kiraa ! ^__^ Concernant ta cartouche tsubasadow, tu vas devoir dépenser au minimum 40/50€ pour avoir le jeu en loose... C'est un jeu très demandé. ^^

tsubasadow

De tsubasadow [4303 Pts], le 08 Décembre 2012 à 01h29

Moi aussi Kimi je préfère ce Super Metroid mais à défaut de ne plus avoir ce jeu je me raccroche sur ceux que j'ai ^^ mais je vais essayer de me le reprendre.

Je suis aussi d'accord avec toi Kiraa7 sur le niveau des jeux Castlevania qui sont juste formidables :)

Kiraa7 (pas connecté)

De Kiraa7 (pas connecté), le 07 Décembre 2012 à 02h18

Félicitations mon p´tit Kimi pour ton excellent premier test ! Pour ma part metroid Fusion m'a cependant encore plus passionné, ceci étant sans doute du au fait d'être constamment poursuivi par un némésis , rajoutant du piment au jeu ;). Les Castlevania sont également excellents dans le même genre, et sans doute du même niveau !!
Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 06 Décembre 2012 à 22h19

La trilogie des Prime est excellente également tsubasadow. ^^ Mais j'ai une préférence pour ce Super Metroid... ;)

tsubasadow

De tsubasadow [4303 Pts], le 06 Décembre 2012 à 22h18

Quel bon jeu :) merci Kimi de m'avoir redonné envie d'y jouer (bon je n'ai plus cette cartouche :s) mais je vais me refaire la trilogie sur Wii.

Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 06 Décembre 2012 à 16h45

Et elle vaut largement son prix. ^___^ L'acquéreur a du avoir des étoiles dans les yeux. ^^

shinob

De shinob [127 Pts], le 06 Décembre 2012 à 15h56

J'ai joué à ce jeu étant jeune, sans être un grand fan... Et tout cas, je l'ai revendu (j'avais la grosse boîte collector) pour plus de 100 euros il y a qulques mois ^^

Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 06 Décembre 2012 à 15h12

Autant pour moi Koiwai. ^^' En tout cas merci pour vos retours positifs ! :)

Koiwai

De Koiwai [12806 Pts], le 06 Décembre 2012 à 14h56

Non non Kimi, pas de "bon" oublié, ça se dit aussi comme ça.

Bon, j'ai donc vécu en ermite pendant la dernière décennie et ai une culture imparfaite :p Et ça va durer vu que je ne vais pas acheter une Snes juste pour un jeu X)

En tout cas, bravo pour ton 1er test JV Kimi, on sent bien ta passion pour ce jeu :-)

jojo81

De jojo81 [7325 Pts], le 06 Décembre 2012 à 14h02

Excellente chronique Kimi ! Ca se voit que le jeu t'a passionné.

Pour ma part il me laisse de très mauvais souvenirs. Non pas que je n'ai pas aimé, simplement je ne suis jamais allé bien loin. Que ce soit  l'époque sur SNES ou il y a quelques années sur Wii, je n'ai jamais su où il fallait aller. J'ai toujours fini par me paumer au premier niveau et abandonner ma partie.

Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 06 Décembre 2012 à 10h22

L'adjectif "bon" a été oublié dans l'intro de la news. "qui a laissé d'excellents souvenirs à bon nombre de joueurs". ;)

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