Jeux Video Test - Resident Evil 6
Il y a un peu plus d'un mois sortait l'un des jeux les plus attendus de l'année : Resident Evil 6. Après un cinquième volet très controversé, les fans attendaient ce sixième opus au tournant, mais l'heure est de nouveau à la division. De son côté, qu'en a pensé notre chroniqueur Takato ? C'est ce que nous vous proposons de découvrir à travers son test de la version PlayStation 3 du jeu !
Plus de trois ans après la sortie du très controversé Resident Evil 5, qui aurait pu former une conclusion de la saga, Capcom ne s’arrête pas là. Avec Resident Evil 6, le développeur a semble t-il été à l’écoute des fans pour créer un jeu qui conviendrait à tous : les amateurs d’action comme les nostalgiques des premiers volets prônant la terreur et le Survival-horror… Réunir tous les publics, créer un Resident Evil à la hauteur de tous, tel était le pari audacieux de la boîte. Contrat honoré ? Pas tout à fait, car nombre sont les fans de la saga crée par Shinji Mikami qui crient encore au scandale avec ce sixième opus. Pourtant, Resident Evil 6 est-il un bon volet ? Assurément.
L’histoire débute en 2013, soit trois ans après les évènements de Resident Evil 5. Umbrella n’est plus, de même d’Albert Wesker. Pourtant, le bioterrorisme continue d’exister. Cette fois, c’est différentes nations de la planète qui sont touchées simultanément. Aux États-Unis, Leon S. Kennedy, accompagné d’Helena Harper, est témoin d’une attaque bioterroriste visant le Président, qu’il est contraint d’éliminer, avant d’être accusé du meurtre. Pour lui et sa partenaire, il est question de survie, mais aussi de dénicher le véritable responsable des faits.
Pendant ce temps, Chris Redfield et Piers Nivans, membres de la BSAA, pénètrent au cœur de la Chine où une nouvelle attaque a eu lieu. Plus que mettre fin à l’invasion de zombies et armes biologiques, le duo devra mettre la main sur Ada Wong, responsable de bien des maux depuis quelques mois… Ils croiseront la route de Sherry Birkin et Jake Muller. Ce dernier, fils abandonné d’Albert Wesker et mercenaire, possède les anticorps au Virus-C et représente la clef pour mettre fin à tout ce cauchemar…
L’intérêt premier du jeu réside dans son scénario dont l’ambition n’est pas des moindres. Cette fois, c’est différentes nations du globe qui sont touchées simultanément ! De fait, l’action du soft nous mènera dans ces divers lieux, à travers différents personnages… Car la seconde grande originalité du jeu, c’est de proposer pas moins de quatre campagnes différentes, quatre scénarios parallèles où le joueur est amené à incarner un binôme qui croisera la route d’autres duos au cours de l’aventure. C’est sur ce point que Capcom a joué sa carte maitresse pour contenter le plus large public possible : Créer une ambiance différente pour chacune des campagnes du jeu. Ainsi, incarner Leon sera une sorte de retour aux sources, du moins à l’ère Resident Evil 4, où il faudra arpenter des lieux sombres infestés de zombies et faire face à certaines énigmes. Souvent avare en munitions, la partie demande une attention particulière à la gestion de celles-ci. Vous retrouver à court de balles n’est pas si rare et il faut alors soit opter pour le corps à corps ou le couteau, soit choisir la fuite…
La campagne de Chris et Piers se démarque par l’omniprésence d’action. Sur le champ de bataille face à des guérilleros infectés, l’infiltration d’une base sous-marine… Tant d’éléments qui feront grincer des dents nombre de fans de la saga, malgré l'amas de qualités dont cette campagne fait preuve.
Jake et Sherry combinent un peu des deux et sont imprégnés de l’aura de Resident Evil 3. Durant les 5 chapitres de la partie, il vous faudra faire face à une créature titanesque et armée jusqu’aux dents, qui n’est pas sans rappeler un certain Nemesis… Enfin, la dernière campagne s’avère être la petite surprise du jeu, puisque pour le moment uniquement déblocable en finissant les 3 parties aux préalable, et mettant en avant la fatale Ada Wong.
Scénaristiquement, il est impossible d’émettre un avis en ne finissant qu’une campagne, celui-ci se forge en concluant entièrement le mode histoire du jeu. En effet, que ce soit les parties de Leon, Chris ou Jake, l’intrigue paraît totalement décousue. On navigue d’un lieu à l’autre sans trop savoir ce qu’ils ont en commun, on croise différents personnages sans savoir ce qu’ils font là, et les motivations du véritable ennemi sont une énigme totale, si bien que finir les trois campagnes de base n’aident pas à obtenir le fin mot de l’histoire, ni la vraie raison de toute l’agitation du jeu. Seulement, le scénario d’Ada apporte de nombreuses réponses au jeu et vient relier toutes les campagnes entre-elles, un coup de maître de la part de Capcom ! Mais en terme de scénario globale, le jeu ne se suffit pas à lui-même, et il semble évident d’un nouveau cycle de la mythologie soit ici entamé.
Du point de vue de l’histoire, de manière surprenante, la partie de Leon est la bête noire du jeu. S’il s’agit de la seule partie (ou presque) reliée au véritable ennemi, nombre de défauts subsistent… Aucune grosse révélation ne se dégage de ce scénario, Leon a perdu du charisme qu’il dégageait dans Resident Evil 4 et dans le film « Damnation » et se fait mener par le bout du nez par une Helena qu’on ne gardera pas en mémoire. La campagne de Chris se veut déjà plus ambitieuse. S’il n’y a pas de grande avancée de l’intrigue globale, l’histoire centrée autour du binôme s’avère une réussite, de même que le traitement des deux personnages. On nous dessert ici psychologiquement deux des meilleurs figures de cet opus, qui évolueront justement au cours des 5 chapitres qui apporte une conclusion poignante et ne manquera pas de toucher le joueur, aussi robuste émotionnellement soit-il… Jake et Sherry, de manière prévisible, apportent la petite touche sentimentale, sans virer dans la niaiserie, loin de là. Là aussi, il est d’avantage question de l’évolution des relations dans le binôme, et la manière dont il interagira avec les autres personnages du volet. Enfin, Ada Wong représente la clef de toute l’intrigue, vous conviendrez donc qu’il est impossible d’en parler sans spoiler… Allez, petit avant-goût : la demoiselle est plus irrésistible que jamais dans ce sixième opus !
L’ambiance du jeu est ainsi partagée entre un léger soupçon d’horreur et une abondance d’action. La série poursuit de ce côté-là la voie tracée par le quatrième volet, mal reprise par Resident Evil 5. Mais le contexte scénaristique du jeu rend cette action très agréable et fournit un divertissement de haute volée. Pour bien ajuster ce dispositif ludique, Capcom se devait d’apporter quelques retouches et améliorations à son gameplay. L’interface est sensiblement la même que pour le cinquième volet mais largement remaniée pour devenir plus accessible « in game ». La gestion de l’interface nécessite néanmoins un certain entrainement, et trébucher sur la gestion de celle-ci peut s’avérer fatale… On apprécie néanmoins le fait de pouvoir changer d’arme très facilement, en mouvement, un énorme plus dans le rythme du jeu.
La grosse nouveauté côté gameplay, c’est aussi la panoplie d’actions des personnages, largement développée. Il est désormais possible de courir pour effectuer une glissage, rouler et tirer au sol pour gagner la possibilité de se débarrasser d’ennemis immédiatement après une chute… La grande nouveauté, bienvenue ou pas selon les jours, est la possibilité de frapper son adversaire. Mais si le geste est possible lorsque celui-ci est au corps à corps depuis quelques volets déjà, cette fois, le joueur peut clairement et simplement se défouler sur un zombie, jusqu’à étourdir celui-ci et provoquer une action qui l’éliminera de la manière la plus crue possible, une action au maniement indispensable lorsque le joueur se trouve à court de munitions…
Pour renforcer le côté action du soft, on ne peut passer à côté des innombrables QTE, ces actions qui vous demanderont d’appuyer sur une certaine touche à un moment précis pour parer une attaque, vous dégager d’un ennemi… Plutôt rares dans Resident Evil 4, plus présentes dans le 5, elles n’auront jamais été si nombreuses dans ce sixième volet… Autant vous dire que vos doigts font faire du sport !
On notera aussi la mise en avant du mode « multijoueurs ». Libre à vous de savourer l’aventure seul, accompagné d’un joueur inconnu et d’un ami de votre liste PSN. Le point amusant est dans la croisée des binômes : Chaque duo étant destiné à en croiser d’autres, vous serez amenés au cours de l’aventure à rencontrer d’autres joueurs et interagir temporairement avec eux… Convivialité renforcée pour peu qu’on ait un ami avec qui jouer, un très bon point que ce mode « multis » !
Graphismes :
Ceux-ci s’avèrent tout à fait corrects, mais nous étions en droit d’attendre mieux de la part d’un grand studio comme Capcom. Après un travail graphique excellent sur le très bon « Revelations » sur 3DS, le joueur est en droit de grogner face aux graphismes de ce sixième opus. Décors qui manquent d’aboutissement, peu d’interaction avec celui-ci… On attendait mieux !
Sons :
Entre thème dramatiques, épiques et inquiétant, le panel musical de ce sixième volet est riche et appréciable ! Les thèmes sont minutieusement choisis et renforcent toujours plus ce côté « film épique américain ». Mais la sauce prend bien, l’intensité est donnée aux différentes séquences de jeu, et on se plait à réentendre certaines compositions au cours de l’aventure. On notera aussi la présence d’un générique de fin lyrique pour la campagne de Jake et Sherry, une chanson d’amour certes caricaturale mais qui dresse parfaitement le portrait du personnage charismatique qu’est Jake !
Maniabilité :
Avec la retouche des différents panneaux de sélection d’objets, les QTE à outrance et la large palette d’actions ajoutée, le gameplay de Resident Evil 6 requiert un certain coup de main. Complexe au début, on s’y fait finalement rapidement, et la panoplie de nouvelles actions renforce l’immersion dans l’action du jeu. On regrettera que le fait de pouvoir tirer en avançant, annoncé comme une grosse révolution du jeu, soit finalement une vaste blague tant le personnage trottine simplement en brandissant son arme…
Durée de vie :
Découper le jeu en quatre campagnes a permis d’accroître la durée de vie du jeu. La partie de Leon est la plus longue (puisque déclarée comme chemin scénaristique principal de ce sixième volet), celle de Chris un peu plus courte et celles de Jake et Ada encore moins longues, se finissant en six ou sept heures. Ces temps de jeu combinés, la durée de vie du mode campagne équivaut à 35 heures ! De plus, la quête des « emblèmes serpents » permettant de débloquer des dossiers inédits apportent une motivation supplémentaire à recommencer chacune des campagnes, en plus du plaisir de jeu de ce volet !
A côté, les modes bonus largement enrichis, jouables seul ou à plusieurs, permettront aux plus courageux et envieux d’exploser leur record de massacre de zombie de s’acharner des heures durant sur leurs manettes ! En terme de durée de vie, Capcom ne se sera pas moqué du joueur !
En résumé :
Il faut se faire une raison désormais, Resident Evil n’est plus le jeu de Survival-horror que nombre ont connu avec les premiers volets. Les zombies ne sont plus une petite cinquantaine mais bel et bien plusieurs centaines, les personnages sont armés jusqu’aux dents et dézinguent du mort vivant par paquets de dix… Mais la licence a évolué, et l’histoire aussi. La recette de ce sixième volet n’est qu’un juste reflet du développement scénaristique cohérent opéré par la saga. Le bioterrorisme se répand avec après les expériences passées vécues, nos héros seraient débiles de se pointer en zone critique avec un simple revolver en guise d’arme… Le parti pris action est donc entièrement assumé et justifié mais ne met pour autant pas de côté certains éléments clefs de la saga, et la campagne de Leon en est la preuve ! Capcom a pris soin de chercher à contenter différentes catégories de joueurs, satisfaire le plus grand nombre d’exigences possibles… En résulte alors un jeu pas si loin du film d’action, toujours aux airs de série B que l’on connaît depuis le début de la saga, et prenant soin de développer des personnages attachants et charismatiques tout en développant une histoire qui, certes décousue en jouant les trois premières campagnes, trouve finalement une cohérence lors de la partie finale. Mais toutes les réponses n’ont pas encore été données et un Resident Evil 7 semble obligatoire pour cette nouvelle histoire entamée avec ce sixième opus, d’autant plus que la cinématique finale de la campagne Ada est explicite à ce sujet… Bref, c'est définitivement sur tout le côté scénaristique, relationnel et psychologie des personnage que ce sixième volet joue sa carte dominante, bien que le gameplay et l'ambiance de l'aventure (bien que différente des premiers épisodes) ne soient pas en reste, loin de là !
Resident Evil 6 ne plaira donc pas à ceux qui grognaient l’orientation prise avec le quatrième volet de la saga, mais reste un excellent jeu qui rattrape les tares du cinquième épisode… et la réunion inédite de Chris Redfield et Leon S. Kennedy sur un même scénario y est pour beaucoup !
Plus de trois ans après la sortie du très controversé Resident Evil 5, qui aurait pu former une conclusion de la saga, Capcom ne s’arrête pas là. Avec Resident Evil 6, le développeur a semble t-il été à l’écoute des fans pour créer un jeu qui conviendrait à tous : les amateurs d’action comme les nostalgiques des premiers volets prônant la terreur et le Survival-horror… Réunir tous les publics, créer un Resident Evil à la hauteur de tous, tel était le pari audacieux de la boîte. Contrat honoré ? Pas tout à fait, car nombre sont les fans de la saga crée par Shinji Mikami qui crient encore au scandale avec ce sixième opus. Pourtant, Resident Evil 6 est-il un bon volet ? Assurément.
L’histoire débute en 2013, soit trois ans après les évènements de Resident Evil 5. Umbrella n’est plus, de même d’Albert Wesker. Pourtant, le bioterrorisme continue d’exister. Cette fois, c’est différentes nations de la planète qui sont touchées simultanément. Aux États-Unis, Leon S. Kennedy, accompagné d’Helena Harper, est témoin d’une attaque bioterroriste visant le Président, qu’il est contraint d’éliminer, avant d’être accusé du meurtre. Pour lui et sa partenaire, il est question de survie, mais aussi de dénicher le véritable responsable des faits.
Pendant ce temps, Chris Redfield et Piers Nivans, membres de la BSAA, pénètrent au cœur de la Chine où une nouvelle attaque a eu lieu. Plus que mettre fin à l’invasion de zombies et armes biologiques, le duo devra mettre la main sur Ada Wong, responsable de bien des maux depuis quelques mois… Ils croiseront la route de Sherry Birkin et Jake Muller. Ce dernier, fils abandonné d’Albert Wesker et mercenaire, possède les anticorps au Virus-C et représente la clef pour mettre fin à tout ce cauchemar…
L’intérêt premier du jeu réside dans son scénario dont l’ambition n’est pas des moindres. Cette fois, c’est différentes nations du globe qui sont touchées simultanément ! De fait, l’action du soft nous mènera dans ces divers lieux, à travers différents personnages… Car la seconde grande originalité du jeu, c’est de proposer pas moins de quatre campagnes différentes, quatre scénarios parallèles où le joueur est amené à incarner un binôme qui croisera la route d’autres duos au cours de l’aventure. C’est sur ce point que Capcom a joué sa carte maitresse pour contenter le plus large public possible : Créer une ambiance différente pour chacune des campagnes du jeu. Ainsi, incarner Leon sera une sorte de retour aux sources, du moins à l’ère Resident Evil 4, où il faudra arpenter des lieux sombres infestés de zombies et faire face à certaines énigmes. Souvent avare en munitions, la partie demande une attention particulière à la gestion de celles-ci. Vous retrouver à court de balles n’est pas si rare et il faut alors soit opter pour le corps à corps ou le couteau, soit choisir la fuite…
La campagne de Chris et Piers se démarque par l’omniprésence d’action. Sur le champ de bataille face à des guérilleros infectés, l’infiltration d’une base sous-marine… Tant d’éléments qui feront grincer des dents nombre de fans de la saga, malgré l'amas de qualités dont cette campagne fait preuve.
Jake et Sherry combinent un peu des deux et sont imprégnés de l’aura de Resident Evil 3. Durant les 5 chapitres de la partie, il vous faudra faire face à une créature titanesque et armée jusqu’aux dents, qui n’est pas sans rappeler un certain Nemesis… Enfin, la dernière campagne s’avère être la petite surprise du jeu, puisque pour le moment uniquement déblocable en finissant les 3 parties aux préalable, et mettant en avant la fatale Ada Wong.
Scénaristiquement, il est impossible d’émettre un avis en ne finissant qu’une campagne, celui-ci se forge en concluant entièrement le mode histoire du jeu. En effet, que ce soit les parties de Leon, Chris ou Jake, l’intrigue paraît totalement décousue. On navigue d’un lieu à l’autre sans trop savoir ce qu’ils ont en commun, on croise différents personnages sans savoir ce qu’ils font là, et les motivations du véritable ennemi sont une énigme totale, si bien que finir les trois campagnes de base n’aident pas à obtenir le fin mot de l’histoire, ni la vraie raison de toute l’agitation du jeu. Seulement, le scénario d’Ada apporte de nombreuses réponses au jeu et vient relier toutes les campagnes entre-elles, un coup de maître de la part de Capcom ! Mais en terme de scénario globale, le jeu ne se suffit pas à lui-même, et il semble évident d’un nouveau cycle de la mythologie soit ici entamé.
Du point de vue de l’histoire, de manière surprenante, la partie de Leon est la bête noire du jeu. S’il s’agit de la seule partie (ou presque) reliée au véritable ennemi, nombre de défauts subsistent… Aucune grosse révélation ne se dégage de ce scénario, Leon a perdu du charisme qu’il dégageait dans Resident Evil 4 et dans le film « Damnation » et se fait mener par le bout du nez par une Helena qu’on ne gardera pas en mémoire. La campagne de Chris se veut déjà plus ambitieuse. S’il n’y a pas de grande avancée de l’intrigue globale, l’histoire centrée autour du binôme s’avère une réussite, de même que le traitement des deux personnages. On nous dessert ici psychologiquement deux des meilleurs figures de cet opus, qui évolueront justement au cours des 5 chapitres qui apporte une conclusion poignante et ne manquera pas de toucher le joueur, aussi robuste émotionnellement soit-il… Jake et Sherry, de manière prévisible, apportent la petite touche sentimentale, sans virer dans la niaiserie, loin de là. Là aussi, il est d’avantage question de l’évolution des relations dans le binôme, et la manière dont il interagira avec les autres personnages du volet. Enfin, Ada Wong représente la clef de toute l’intrigue, vous conviendrez donc qu’il est impossible d’en parler sans spoiler… Allez, petit avant-goût : la demoiselle est plus irrésistible que jamais dans ce sixième opus !
L’ambiance du jeu est ainsi partagée entre un léger soupçon d’horreur et une abondance d’action. La série poursuit de ce côté-là la voie tracée par le quatrième volet, mal reprise par Resident Evil 5. Mais le contexte scénaristique du jeu rend cette action très agréable et fournit un divertissement de haute volée. Pour bien ajuster ce dispositif ludique, Capcom se devait d’apporter quelques retouches et améliorations à son gameplay. L’interface est sensiblement la même que pour le cinquième volet mais largement remaniée pour devenir plus accessible « in game ». La gestion de l’interface nécessite néanmoins un certain entrainement, et trébucher sur la gestion de celle-ci peut s’avérer fatale… On apprécie néanmoins le fait de pouvoir changer d’arme très facilement, en mouvement, un énorme plus dans le rythme du jeu.
La grosse nouveauté côté gameplay, c’est aussi la panoplie d’actions des personnages, largement développée. Il est désormais possible de courir pour effectuer une glissage, rouler et tirer au sol pour gagner la possibilité de se débarrasser d’ennemis immédiatement après une chute… La grande nouveauté, bienvenue ou pas selon les jours, est la possibilité de frapper son adversaire. Mais si le geste est possible lorsque celui-ci est au corps à corps depuis quelques volets déjà, cette fois, le joueur peut clairement et simplement se défouler sur un zombie, jusqu’à étourdir celui-ci et provoquer une action qui l’éliminera de la manière la plus crue possible, une action au maniement indispensable lorsque le joueur se trouve à court de munitions…
Pour renforcer le côté action du soft, on ne peut passer à côté des innombrables QTE, ces actions qui vous demanderont d’appuyer sur une certaine touche à un moment précis pour parer une attaque, vous dégager d’un ennemi… Plutôt rares dans Resident Evil 4, plus présentes dans le 5, elles n’auront jamais été si nombreuses dans ce sixième volet… Autant vous dire que vos doigts font faire du sport !
On notera aussi la mise en avant du mode « multijoueurs ». Libre à vous de savourer l’aventure seul, accompagné d’un joueur inconnu et d’un ami de votre liste PSN. Le point amusant est dans la croisée des binômes : Chaque duo étant destiné à en croiser d’autres, vous serez amenés au cours de l’aventure à rencontrer d’autres joueurs et interagir temporairement avec eux… Convivialité renforcée pour peu qu’on ait un ami avec qui jouer, un très bon point que ce mode « multis » !
Graphismes :
Ceux-ci s’avèrent tout à fait corrects, mais nous étions en droit d’attendre mieux de la part d’un grand studio comme Capcom. Après un travail graphique excellent sur le très bon « Revelations » sur 3DS, le joueur est en droit de grogner face aux graphismes de ce sixième opus. Décors qui manquent d’aboutissement, peu d’interaction avec celui-ci… On attendait mieux !
Sons :
Entre thème dramatiques, épiques et inquiétant, le panel musical de ce sixième volet est riche et appréciable ! Les thèmes sont minutieusement choisis et renforcent toujours plus ce côté « film épique américain ». Mais la sauce prend bien, l’intensité est donnée aux différentes séquences de jeu, et on se plait à réentendre certaines compositions au cours de l’aventure. On notera aussi la présence d’un générique de fin lyrique pour la campagne de Jake et Sherry, une chanson d’amour certes caricaturale mais qui dresse parfaitement le portrait du personnage charismatique qu’est Jake !
Maniabilité :
Avec la retouche des différents panneaux de sélection d’objets, les QTE à outrance et la large palette d’actions ajoutée, le gameplay de Resident Evil 6 requiert un certain coup de main. Complexe au début, on s’y fait finalement rapidement, et la panoplie de nouvelles actions renforce l’immersion dans l’action du jeu. On regrettera que le fait de pouvoir tirer en avançant, annoncé comme une grosse révolution du jeu, soit finalement une vaste blague tant le personnage trottine simplement en brandissant son arme…
Durée de vie :
Découper le jeu en quatre campagnes a permis d’accroître la durée de vie du jeu. La partie de Leon est la plus longue (puisque déclarée comme chemin scénaristique principal de ce sixième volet), celle de Chris un peu plus courte et celles de Jake et Ada encore moins longues, se finissant en six ou sept heures. Ces temps de jeu combinés, la durée de vie du mode campagne équivaut à 35 heures ! De plus, la quête des « emblèmes serpents » permettant de débloquer des dossiers inédits apportent une motivation supplémentaire à recommencer chacune des campagnes, en plus du plaisir de jeu de ce volet !
A côté, les modes bonus largement enrichis, jouables seul ou à plusieurs, permettront aux plus courageux et envieux d’exploser leur record de massacre de zombie de s’acharner des heures durant sur leurs manettes ! En terme de durée de vie, Capcom ne se sera pas moqué du joueur !
En résumé :
Il faut se faire une raison désormais, Resident Evil n’est plus le jeu de Survival-horror que nombre ont connu avec les premiers volets. Les zombies ne sont plus une petite cinquantaine mais bel et bien plusieurs centaines, les personnages sont armés jusqu’aux dents et dézinguent du mort vivant par paquets de dix… Mais la licence a évolué, et l’histoire aussi. La recette de ce sixième volet n’est qu’un juste reflet du développement scénaristique cohérent opéré par la saga. Le bioterrorisme se répand avec après les expériences passées vécues, nos héros seraient débiles de se pointer en zone critique avec un simple revolver en guise d’arme… Le parti pris action est donc entièrement assumé et justifié mais ne met pour autant pas de côté certains éléments clefs de la saga, et la campagne de Leon en est la preuve ! Capcom a pris soin de chercher à contenter différentes catégories de joueurs, satisfaire le plus grand nombre d’exigences possibles… En résulte alors un jeu pas si loin du film d’action, toujours aux airs de série B que l’on connaît depuis le début de la saga, et prenant soin de développer des personnages attachants et charismatiques tout en développant une histoire qui, certes décousue en jouant les trois premières campagnes, trouve finalement une cohérence lors de la partie finale. Mais toutes les réponses n’ont pas encore été données et un Resident Evil 7 semble obligatoire pour cette nouvelle histoire entamée avec ce sixième opus, d’autant plus que la cinématique finale de la campagne Ada est explicite à ce sujet… Bref, c'est définitivement sur tout le côté scénaristique, relationnel et psychologie des personnage que ce sixième volet joue sa carte dominante, bien que le gameplay et l'ambiance de l'aventure (bien que différente des premiers épisodes) ne soient pas en reste, loin de là !
Resident Evil 6 ne plaira donc pas à ceux qui grognaient l’orientation prise avec le quatrième volet de la saga, mais reste un excellent jeu qui rattrape les tares du cinquième épisode… et la réunion inédite de Chris Redfield et Leon S. Kennedy sur un même scénario y est pour beaucoup !
De GakuanAlice [1600 Pts], le 09 Décembre 2013 à 23h13
Mon tout premier Resident evil et également celui qui m'as fait adorer toute la saga, beaucoup de fan ne l'aiment pas mais personnellement il reste pour l'instant le meilleur resident evil auquel j'ai joué, mais j'ai également beaucoup aimée le 2 et 4 aussi. J'attend avec impatience le 7ème!
De jeremMVP24 [1048 Pts], le 13 Novembre 2012 à 00h00
ce 6eme volet est un bon jeu mais certaine chose me gene tout d abord la jouabilité qui est a des années lumiere des meilleurs tpe!!! de plus beaucoup de chargement qui coupe la dynamique de jeu et des séquences en vehicule qui sont de vastes blagues!!! pour une autre licence cela aurai pu passer mais pour cette serie mythique et qui de plus voulait etre le volet de la reconciliation avec les fans de la premiere heure capcom a raté son coup!!!
De Mitomy [300 Pts], le 12 Novembre 2012 à 15h25
Je l'ai presque fini il doit me manquer 2 cEhapitres de la campagne de Léon. J'ai vraiment A-DO-RE! J'aime beaucoup les personnages, et tous autant qu'ils sont!