Test rétro - Dead or Alive 3- Actus manga
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Jeux Video Test rétro - Dead or Alive 3

Jeudi, 04 Octobre 2012 à 10h00

Pour marquer la sortie de Dead Or Alive 5 (voir la news), Rogue Aerith continue de revenir sur les différents opus de la saga. Cette semaine, place à Dead or Alive 3 !




Dead or alive 3 (DOA3) est sorti sur Xbox en 2001, faisant partie du line-up de lancement de la console de Microsoft. Il faut dire que, hormis le premier et le cinquième épisode, la saga DOA a toujours été là pour marquer les esprits lors de lancements de consoles (DOA2 pour le lancement de la Playstation 2, DOA3 pour celui de la Xbox, et DOA4 pour celui de la 360).

DOA3 était incontestablement, avec Halo, une vitrine technologique pour la Xbox lors de sa sortie. Mais au-delà de graphismes très fins, avait-il autre chose à offrir ? Pas franchement non, et cela a marqué le début d'une tradition pour la saga : en dépit de quelques nouveaux personnages, d'un nouveau gap graphique, et de quelques petites améliorations par-ci par-là, chaque épisode depuis le troisième n'a jamais apporté d'innovations majeures pour la série. Ce qui n'empêche pas chacun des épisodes d'être très bons, et ce troisième épisode en est un parfait exemple.

La première déception néanmoins tient à la palette de personnages. Seuls quatre nouveaux font leur apparition, portant le total à seulement 18 ! En plus des habituels Ayane, Bass, Bayman, Ein, Gen Fu, Hayate, Héléna, Jann Lee, Kasumi, Lei Fang, Léon, Ryu Hayabusa, Tina et Zack, vous pourrez faire la connaissance de Brad Wong, et de deux nouvelles donzelles, Christie et Hitomi. Rajoutez à tout ça Genra (ou Oméga), le boss du jeu, et l'affaire est faite. Certes, tous les combattants ont bel et bien une spécialité différente. Pour en citer quelques-unes : catch, karaté, ninjutsu, boxe thaï, jeet kune do, tai chi quan, mugen tenshin, et une nouvelle grâce à Brad Wong, le zui quan, connue comme la technique de l'homme ivre (voir le combat de Rock Lee contre Kimimaro dans le manga Naruto par exemple). Contrairement à beaucoup de jeux de combat (même des récents), il n'y a que très peu (voire pas) de redondance au niveau de la palette des coups de chacun. Mais quand même, 18 personnages, dont un qui ne sera pas débloquable avant un moment, ça fait peu.

Du côté du système de jeu, il n'y a aucune nouveauté, majeure ou secondaire. DOA3 propose toujours un système de combat simple, dont la petite exigence tient dans les contres, et il est toujours possible d'exécuter des prises, des projections ou des combos ravageurs, marqués par une fluidité sans pareille. Les nouvelles arènes sont intéressantes et sont toujours interactives : le changement de niveau demeure un des aspects les plus intéressants du jeu, et projeter son adversaire contre un élément du décor (mur, arbre...) permet de réduire davantage la barre de vie. Les modes de jeux sont classiques (Story, Versus, Survival, Time Attack, Team Battle, Theater pour revoir les cinématiques de fin des personnages en mode Story). A noter que quasiment tous les modes sont désormais jouables en Tag, qui n'a lui-aussi pas beaucoup bougé...

L'unique innovation de ce troisième opus, si on peut considérer que cela en soit une, c'est le combat contre le boss de fin, Oméga... un combat où règne un sentiment d'arbitraire à peu près aussi grand que contre le boss final de Tekken 5, médiocre. Franchement quel intérêt d'un combat contre un géant armé d'un sabre laser double (Dark Maul au pays de DOA, ça la fout mal), balançant des simili-kamehameha, des ondes de choc et capable de se protéger grâce à un mur de feu ? Vraiment chiant, ridicule, et même pas bien calibré ! En effet, les développeurs ont sans doute oublié, même en mode très difficile, de plancher sur une IA capable de résister à des coups de pied sautés... DOA3 rentre donc au panthéon des jeux de combat proposant un boss final pourri (il y en a tant...).

Mais alors, qu'est-ce qui fait de DOA3 un jeu qui mérite qu'on s'y attarde ? Aujourd'hui, sans doute plus grand chose... Mais à l'époque de sa sortie, DOA3 était le plus beau jeu de combat existant, voire un des plus beaux jeux tout court ! Le niveau de détails des arènes était saisissant (et reste toujours assez appréciable aujourd'hui, dix ans après !), de même que la modélisation des personnages. Chaque arène était vraiment vivante : des aquariums remplis de poissons colorés, des dalles qui se fracassent, de l'électricité qui s'échappe de barrières, des feuilles (et des noix de cocos) qui tombent des arbres : l'ensemble est franchement réussi. Le mieux ? Certainement, l'arène neigeuse, où la poudreuse s'efface en fonction des mouvements des personnages, et reste en l'état. Quant au système de passage entre différents niveaux des arènes, il faut remarquer que les chutes étaient beaucoup plus impressionnantes que dans DOA2.




Graphismes :
La modélisation des personnages est toujours une grande force de la série. Et contrairement au précédent opus, les décors sont enfin à la hauteur, beaucoup plus colorés, encore plus larges, et vivants grâce à bon nombre de petits détails.

Sons :
Les musiques sont bien moins soulantes que dans le deuxième épisode, mais restent peu mémorables. A noter la présence de trois morceaux d'Aerosmith... hors combat.

Maniabilité :
Le système de combat en lui-même est excellent... le problème venait de la manette de la première Xbox ! Pas du tout adaptée à ce genre de jeu, cette manette gâchait l'expérience en diminuant l'efficacité du gameplay. La croix directionnelle n'offrait par exemple aucune précision, et ne pouvait être totalement comblé par un entraînement acharné. Quel dommage !

Durée de vie :
Aucun nouveau mode de jeu, peu de personnages... mais de très belles arènes et un système fun, qui donne quand même envie de bien plier le jeu.

Scénario :
Comment ? Cela vous intéresse ? Mais voyons, un jeu de combat avec un scénario non anecdotique, vous croyez que ça existe vraiment ? Bon, allez, on va se faire un petit délire (ou pas), juste entre nous : faire tenir le scénario de DOA3 sur plus de... trois lignes ! Alors, dans le précédent volet, le tournoi a permis au ninja Ryu Hayabusa de défaire Tengu. Cependant, ce dernier a quand même réussi à détruire quelques zones dans le monde. Ce chaos a engendré un épais nuage de poussière, qui a plongé la planète dans la pénombre. La DOATEC, corporation qui organise les tournois Dead or alive, est devenue ingérable. Mais le département Recherche a continué de fonctionner, et un dénommé Donovan a concrétisé un projet appelé « Oméga », ayant pour objectif de produire un surhomme. Ce surhomme s'est échappé des labos, et vous aurez à le combattre comme boss dans DOA3.

En résumé :
Démo technologique à la sortie de la Xbox, DOA3 privilégiait clairement la forme au détriment du fond. Aucune nouveauté, aucun bonus, mais un système toujours efficace, fluide, rapide... gâché néanmoins par un facteur extérieur : la manette de la Xbox.


L'avis du chroniqueur
RogueAerith

Jeudi, 04 Octobre 2012
14 20

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