Jeux Video Test rétro - Onimusha - Blade Warriors
Cette fois-ci, via un nouveau test de Rogue Aerith, retour sur Onimusha - Blade Warriors, sorti sur PS2 en 2004.
Sorti en novembre 2003 au Japon et durant l'été 2004 en Europe sur Playstation 2, Onimusha Blade warriors est un spin-off de la saga, prenant place non sur le terrain des jeux d'action/aventure, mais sur celui des jeux de combat. Un jeu de combat dans l'univers Onimusha était une idée peu originale mais alléchante, les personnages de la série étant tous de preux guerriers maîtrisant des arts martiaux variés. Des combats entre samouraïs, kunoichis, ninjas et moines guerriers, faisaient sacrément envie à tous les fans de la série, et pouvaient même aller chercher bien au-delà des habitués, en séduisant les adorateurs des ambiances de films de sabres asiatiques. Mais hélas, 100 fois hélas, le résultat est raté. Onimusha Blade warriors, c'est le récit d'une très bonne idée mal exploitée. Un récit récurrent dans le jeu vidéo...
De prime abord, le background de la série est attractif, c'est le moins que l'on puisse dire. Les personnages ont toujours été travaillés (exception faite de ceux d'Onimusha 3) et il était possible de reprendre beaucoup de décors pour en faire de superbes arènes. Oui mais non.
Le gameplay est totalement à côté de la plaque. Le jeu semble vouloir à la fois se calquer sur le modèle du combat en arènes sur plusieurs plans (façon Smash bros voire Naruto Ultimate Ninja) et sur le jeu de combat plus classique (Tekken, Soulcab'...). Ainsi, on se retrouve face à un gameplay qui se cherche, les développeurs n'ayant pas trouvé la bonne formule, se contentant d'un mélange incongru, le jeu n'étant au final pas agréable à jouer, tout simplement.
On retrouve bien des techniques de combat issues d'Onimusha, mais celles-ci sont totalement incompatibles avec le genre de jeu proposé. Les joueurs de Smash Bros sont habitués à entendre que les combats y sont confus, cet aspect étant à la fois un avantage (combats fous et jubilatoires) et un défaut (combats frustrants). Mais dans Smash bros, la confusion laisse place à la technicité et la tactique une fois des heures d'entraînement effectuées. Dans Blade warriors, il n'est aucunement question de technicité, car même une fois les combos maîtrisées, on ne ressent aucun plaisir de jeu. Pourtant Blade warriors fait la part belle, comme Onimusha 1 et 2, aux « issen », les fameuses contre-attaques à placer subtilement. Une issen peut être placée en contrant dans le bon timing ou en portant une estocade directement après une garde. Le système n'est pas dépourvu d'idées, puisque la garde n'est pas illimitée (une jauge est là pour permettre d'équilibrer le jeu en ne se réfugiant pas tout le temps dans la défense). Passer derrière le joueur adverse ou un coup de pied peut casser la garde... mais on en vient directement au principal problème du système de combat. Tout est trop mou, peu fluide, peu calibré : les sauts et les déplacements sur plusieurs plans notamment sont assez insupportables à cause de leur manque d'ergonomie, la croix directionnelle n'étant pas aussi bien utilisée que dans un Naruto Ultimate par exemple. En dépit des spécificités du gameplay Onimusha qui ont été intégrées (esquives, contre-attaques, absorption d'orbes), les combats sont... communs... Juste communs... Pas forcément mauvais, mais tous se ressemblent.
Au niveau des modes de jeu, un mode Histoire pas passionnant permet de suivre le destin des personnages choisis. La progression est extrêmement redondante, confinant au foutage de gueule tant tout est caricatural : 10 stages pour chaque personnage, agrémentés de petits clins d'oeils avec des dialogues ou une descente dans les enfers... une fois hélas, pas passionnants alors que les idées sont bel et bien là ! Divers challenges sont proposés, trop courts, et inintéressants. Capcom propose une palette de 24 combattants repris d'Onimusha 1 et 2. 24 personnages ? Enfin un point fort donc ? Non, certainement pas. Primo, beaucoup sont des doublons. Deuxio, beaucoup sont peu charismatiques (on pense aux boss d'Onimusha 2). Tertio, les rares personnages bonus sont décevants : Megaman est présent (quitte à accepter des incohérences, puisqu'on est censé être dans un jeu de combat en arènes, on aurait préféré voir d'autres héros de Capcom...), aux côtés de Miyamoto Musashi et Sasaki Kojiro, qui n'ont cependant pas la classe de ceux dessinés par Inoue dans Vagabond.
De plus, on se dit que ce Blade warriors est sorti trop tôt, se contentant de reprendre des éléments des deux premiers volets.
Graphismes :
Le chara-design est fidèle mais manque de finesse. L'animation est trop commune, les effets de lumière peu impressionnants. Le pire, ce sont sans doute les arènes, qui montrent qu'il y avait de l'idée (une forêt de bambou embrumée, des toits de temples, un bateau nippon typique etc...) mais qui se révèlent en fait ternes au possible. Diable, où est passée la palette de couleurs chatoyantes d'Onimusha 2 ? En plus de cela, ces arènes sont très peu vivantes, et donc peu spectaculaires. La Playstation 2 n'est clairement pas exploitée. Le côté cheap (bon marché) des séquences intermédiaires dans le mode Histoire est évident, montrant que Capcom n'a pas mis les moyens pour sortir l'artillerie lourde niveau technique.
Sons :
Toujours des voix anglaises... Les musiques sont trop communes et les bruitages passe-partout.
Maniabilité :
Combos repris aux deux premiers volets, magies élémentaires, esquives, contre-attaques, absorption d'orbes sont autant d'éléments de gameplay propres à Onimusha qui sont trop mal implantés ici. Le tout est en effet mélangé avec des changements de plans et des objets rappelant ceux d'un Smash Bros, pour un gameplay très contrasté manquant terriblement d'identité, de dynamisme mais surtout d'ergonomie !
Durée de vie :
L'essentiel du jeu tourne autour des histoires propres à chacun des personnages. Il faut aussi upgrader les personnages comme dans les jeux originaux, sachant que cela ne revêt que trop peu d'intérêt. Les challenges proposés manquent terriblement de variété. Bref, on se force pour avancer. Blade warriors n'a strictement aucun intérêt en solo, et le multi se révèle tout aussi pauvre en sensations.
Scénario :
Sont-ce les mêmes développeurs que ceux ayant travaillé sur les précédents volets qui se sont attelés à inventer les histoires des personnages ? Car avec si peu d'inventivité, on est en droit de se poser la question.
En résumé :
On s'est pris à rêver, à voir en Onimusha Blade Warriors un jeu de combat au Japon féodal, dans des arènes superbes, avec des héros classes (ninja, samouraïs, moines...). Pourtant, le gameplay oscillant en permanence entre du jeu de combat classique et du jeu de combat en arène aboutit à un mélange qui n'est clairement pas adéquat. S'inspirer directement d'un gameplay à la Soul calibur aurait sans doute davantage porté ses fruits. Un drôle de mélange revêtant l'habillage d'une pâle copie de Smash bros aurait alors pu laisser sa place à une reprise inspirée de Soulcab'. Un gâchis, et il y en a tant d'autres dans les célèbres sagas de Capcom...
Sorti en novembre 2003 au Japon et durant l'été 2004 en Europe sur Playstation 2, Onimusha Blade warriors est un spin-off de la saga, prenant place non sur le terrain des jeux d'action/aventure, mais sur celui des jeux de combat. Un jeu de combat dans l'univers Onimusha était une idée peu originale mais alléchante, les personnages de la série étant tous de preux guerriers maîtrisant des arts martiaux variés. Des combats entre samouraïs, kunoichis, ninjas et moines guerriers, faisaient sacrément envie à tous les fans de la série, et pouvaient même aller chercher bien au-delà des habitués, en séduisant les adorateurs des ambiances de films de sabres asiatiques. Mais hélas, 100 fois hélas, le résultat est raté. Onimusha Blade warriors, c'est le récit d'une très bonne idée mal exploitée. Un récit récurrent dans le jeu vidéo...
De prime abord, le background de la série est attractif, c'est le moins que l'on puisse dire. Les personnages ont toujours été travaillés (exception faite de ceux d'Onimusha 3) et il était possible de reprendre beaucoup de décors pour en faire de superbes arènes. Oui mais non.
Le gameplay est totalement à côté de la plaque. Le jeu semble vouloir à la fois se calquer sur le modèle du combat en arènes sur plusieurs plans (façon Smash bros voire Naruto Ultimate Ninja) et sur le jeu de combat plus classique (Tekken, Soulcab'...). Ainsi, on se retrouve face à un gameplay qui se cherche, les développeurs n'ayant pas trouvé la bonne formule, se contentant d'un mélange incongru, le jeu n'étant au final pas agréable à jouer, tout simplement.
On retrouve bien des techniques de combat issues d'Onimusha, mais celles-ci sont totalement incompatibles avec le genre de jeu proposé. Les joueurs de Smash Bros sont habitués à entendre que les combats y sont confus, cet aspect étant à la fois un avantage (combats fous et jubilatoires) et un défaut (combats frustrants). Mais dans Smash bros, la confusion laisse place à la technicité et la tactique une fois des heures d'entraînement effectuées. Dans Blade warriors, il n'est aucunement question de technicité, car même une fois les combos maîtrisées, on ne ressent aucun plaisir de jeu. Pourtant Blade warriors fait la part belle, comme Onimusha 1 et 2, aux « issen », les fameuses contre-attaques à placer subtilement. Une issen peut être placée en contrant dans le bon timing ou en portant une estocade directement après une garde. Le système n'est pas dépourvu d'idées, puisque la garde n'est pas illimitée (une jauge est là pour permettre d'équilibrer le jeu en ne se réfugiant pas tout le temps dans la défense). Passer derrière le joueur adverse ou un coup de pied peut casser la garde... mais on en vient directement au principal problème du système de combat. Tout est trop mou, peu fluide, peu calibré : les sauts et les déplacements sur plusieurs plans notamment sont assez insupportables à cause de leur manque d'ergonomie, la croix directionnelle n'étant pas aussi bien utilisée que dans un Naruto Ultimate par exemple. En dépit des spécificités du gameplay Onimusha qui ont été intégrées (esquives, contre-attaques, absorption d'orbes), les combats sont... communs... Juste communs... Pas forcément mauvais, mais tous se ressemblent.
Au niveau des modes de jeu, un mode Histoire pas passionnant permet de suivre le destin des personnages choisis. La progression est extrêmement redondante, confinant au foutage de gueule tant tout est caricatural : 10 stages pour chaque personnage, agrémentés de petits clins d'oeils avec des dialogues ou une descente dans les enfers... une fois hélas, pas passionnants alors que les idées sont bel et bien là ! Divers challenges sont proposés, trop courts, et inintéressants. Capcom propose une palette de 24 combattants repris d'Onimusha 1 et 2. 24 personnages ? Enfin un point fort donc ? Non, certainement pas. Primo, beaucoup sont des doublons. Deuxio, beaucoup sont peu charismatiques (on pense aux boss d'Onimusha 2). Tertio, les rares personnages bonus sont décevants : Megaman est présent (quitte à accepter des incohérences, puisqu'on est censé être dans un jeu de combat en arènes, on aurait préféré voir d'autres héros de Capcom...), aux côtés de Miyamoto Musashi et Sasaki Kojiro, qui n'ont cependant pas la classe de ceux dessinés par Inoue dans Vagabond.
De plus, on se dit que ce Blade warriors est sorti trop tôt, se contentant de reprendre des éléments des deux premiers volets.
Graphismes :
Le chara-design est fidèle mais manque de finesse. L'animation est trop commune, les effets de lumière peu impressionnants. Le pire, ce sont sans doute les arènes, qui montrent qu'il y avait de l'idée (une forêt de bambou embrumée, des toits de temples, un bateau nippon typique etc...) mais qui se révèlent en fait ternes au possible. Diable, où est passée la palette de couleurs chatoyantes d'Onimusha 2 ? En plus de cela, ces arènes sont très peu vivantes, et donc peu spectaculaires. La Playstation 2 n'est clairement pas exploitée. Le côté cheap (bon marché) des séquences intermédiaires dans le mode Histoire est évident, montrant que Capcom n'a pas mis les moyens pour sortir l'artillerie lourde niveau technique.
Sons :
Toujours des voix anglaises... Les musiques sont trop communes et les bruitages passe-partout.
Maniabilité :
Combos repris aux deux premiers volets, magies élémentaires, esquives, contre-attaques, absorption d'orbes sont autant d'éléments de gameplay propres à Onimusha qui sont trop mal implantés ici. Le tout est en effet mélangé avec des changements de plans et des objets rappelant ceux d'un Smash Bros, pour un gameplay très contrasté manquant terriblement d'identité, de dynamisme mais surtout d'ergonomie !
Durée de vie :
L'essentiel du jeu tourne autour des histoires propres à chacun des personnages. Il faut aussi upgrader les personnages comme dans les jeux originaux, sachant que cela ne revêt que trop peu d'intérêt. Les challenges proposés manquent terriblement de variété. Bref, on se force pour avancer. Blade warriors n'a strictement aucun intérêt en solo, et le multi se révèle tout aussi pauvre en sensations.
Scénario :
Sont-ce les mêmes développeurs que ceux ayant travaillé sur les précédents volets qui se sont attelés à inventer les histoires des personnages ? Car avec si peu d'inventivité, on est en droit de se poser la question.
En résumé :
On s'est pris à rêver, à voir en Onimusha Blade Warriors un jeu de combat au Japon féodal, dans des arènes superbes, avec des héros classes (ninja, samouraïs, moines...). Pourtant, le gameplay oscillant en permanence entre du jeu de combat classique et du jeu de combat en arène aboutit à un mélange qui n'est clairement pas adéquat. S'inspirer directement d'un gameplay à la Soul calibur aurait sans doute davantage porté ses fruits. Un drôle de mélange revêtant l'habillage d'une pâle copie de Smash bros aurait alors pu laisser sa place à une reprise inspirée de Soulcab'. Un gâchis, et il y en a tant d'autres dans les célèbres sagas de Capcom...