Ciné-Asie Critique - Happy Times
Voici la nouvelle chronique de Kimi consacrée à Happy Times, un film signé Zhang Yimou.
Bonne lecture !
Zhang Yimou est sans aucun doute le cinéaste chinois le plus populaire en Occident à l’heure actuelle. S’adonnant à un contexte historique par le biais de ses dernières œuvres (La cité interdite, Le secret des poignards volants...), le réalisateur nous avait concocté quelques perles plus légères dans les années 2000. Quatre ans après Pas un de moins, il nous livra Happy Times, un véritable petit bonheur pour les cinéphiles.
Zhao, un retraité comme tant d’autres, recherche l’âme sœur afin de combler les ratés sentimentaux qui se sont présentés à lui. Il rencontre alors une veuve à la corpulence importante et a directement le coup de foudre pour cette dernière. Les conversations entre les deux protagonistes sont pour le moins positives et l’interlocutrice de Zhao est favorable au mariage mais à une condition : rassembler une somme d’argent pour le moins importante. Afin que l’échange ne se termine pas sur une note négative et pour satisfaire les exigences de sa future épouse, Zhao va alors s’improviser directeur d’hôtel, ayant une situation alléchante et un compte en banque bien rempli. La dame tombant directement dans le panneau va donc demander à Zhao de trouver du travail à Wu Ying, sa belle-fille aveugle. Ce dernier accepte la proposition et s’enfermera alors dans un mensonge de plus en plus entortillé.
L’intrigue du film est donc plutôt simple à première vue, mais elle en sera bonifiée par le talent du cinéaste et par les protagonistes du film. Yimou met en place tous les éléments au début du film et les agencera tout au long de l’œuvre. Il y ajoutera également une pointe d’humour qui sera la bienvenue et fera décocher quelques sourires et rires au spectateur. La majeure partie du film se concentrera donc à la « création » de l’emploi de Wu Ying et Zhao mettra tout en œuvre pour remplir la requête de sa bien aimée. Des liens se tisseront au fur et à mesure entre les deux personnages, ils seront ensuite indissolubles.
Le handicap de Wu Ying est le moteur du film. En apparence, Wu apparait aux yeux du spectateur comme une personne fragile et discrète, elle se révèlera intelligente par la suite, cachant bien son jeu aux yeux des autres. Yimou s’en sert pour véhiculer des situations cocasses et inattendues, le spectateur se délectera de ces dernières. Ne pas dire la vérité, la dissimuler a toujours des conséquences par la suite : le réalisateur se tournera donc vers un registre plus dramatique dans les vingt dernières minutes, allant à contre-courant du reste de son œuvre. C’est, à mes yeux, la meilleure partie du film, la plus touchante aussi. Le titre du film y prendra tout son sens.
L’édition d’Arte Vidéo est plutôt bonne. Le menu du DVD est très chaleureux : teinté de couleurs vives, chatoyantes, et bénéficiant d’une musique douce et harmonieuse, il met tout de suite l’eau à la bouche. Une filmographie de Zhang Yimou est présente et un documentaire d’une quarantaine de minutes ayant pour thème le cinéma chinois et oscillant entre images en couleur et noir & blanc comblera les passionnés. Notons aussi que le film est uniquement présenté dans sa version originale sous-titrée. Indispensable.
Si vous êtes déprimés, mal dans votre peau et que vous chercher un petit remontant, Happy Times est fait pour vous. Une comédie douce-amère portée par d’excellents acteurs, joliment filmée par Zhang Yimou. Une véritable ode à la générosité et la sincérité. Chapeau bas.
Bonne lecture !
Zhang Yimou est sans aucun doute le cinéaste chinois le plus populaire en Occident à l’heure actuelle. S’adonnant à un contexte historique par le biais de ses dernières œuvres (La cité interdite, Le secret des poignards volants...), le réalisateur nous avait concocté quelques perles plus légères dans les années 2000. Quatre ans après Pas un de moins, il nous livra Happy Times, un véritable petit bonheur pour les cinéphiles.
Zhao, un retraité comme tant d’autres, recherche l’âme sœur afin de combler les ratés sentimentaux qui se sont présentés à lui. Il rencontre alors une veuve à la corpulence importante et a directement le coup de foudre pour cette dernière. Les conversations entre les deux protagonistes sont pour le moins positives et l’interlocutrice de Zhao est favorable au mariage mais à une condition : rassembler une somme d’argent pour le moins importante. Afin que l’échange ne se termine pas sur une note négative et pour satisfaire les exigences de sa future épouse, Zhao va alors s’improviser directeur d’hôtel, ayant une situation alléchante et un compte en banque bien rempli. La dame tombant directement dans le panneau va donc demander à Zhao de trouver du travail à Wu Ying, sa belle-fille aveugle. Ce dernier accepte la proposition et s’enfermera alors dans un mensonge de plus en plus entortillé.
L’intrigue du film est donc plutôt simple à première vue, mais elle en sera bonifiée par le talent du cinéaste et par les protagonistes du film. Yimou met en place tous les éléments au début du film et les agencera tout au long de l’œuvre. Il y ajoutera également une pointe d’humour qui sera la bienvenue et fera décocher quelques sourires et rires au spectateur. La majeure partie du film se concentrera donc à la « création » de l’emploi de Wu Ying et Zhao mettra tout en œuvre pour remplir la requête de sa bien aimée. Des liens se tisseront au fur et à mesure entre les deux personnages, ils seront ensuite indissolubles.
Le handicap de Wu Ying est le moteur du film. En apparence, Wu apparait aux yeux du spectateur comme une personne fragile et discrète, elle se révèlera intelligente par la suite, cachant bien son jeu aux yeux des autres. Yimou s’en sert pour véhiculer des situations cocasses et inattendues, le spectateur se délectera de ces dernières. Ne pas dire la vérité, la dissimuler a toujours des conséquences par la suite : le réalisateur se tournera donc vers un registre plus dramatique dans les vingt dernières minutes, allant à contre-courant du reste de son œuvre. C’est, à mes yeux, la meilleure partie du film, la plus touchante aussi. Le titre du film y prendra tout son sens.
L’édition d’Arte Vidéo est plutôt bonne. Le menu du DVD est très chaleureux : teinté de couleurs vives, chatoyantes, et bénéficiant d’une musique douce et harmonieuse, il met tout de suite l’eau à la bouche. Une filmographie de Zhang Yimou est présente et un documentaire d’une quarantaine de minutes ayant pour thème le cinéma chinois et oscillant entre images en couleur et noir & blanc comblera les passionnés. Notons aussi que le film est uniquement présenté dans sa version originale sous-titrée. Indispensable.
Si vous êtes déprimés, mal dans votre peau et que vous chercher un petit remontant, Happy Times est fait pour vous. Une comédie douce-amère portée par d’excellents acteurs, joliment filmée par Zhang Yimou. Une véritable ode à la générosité et la sincérité. Chapeau bas.
De Theranlove2 [4038 Pts], le 19 Mars 2012 à 21h43
*Note dans sa liste* À voir !
De Kimi [3391 Pts], le 19 Mars 2012 à 19h26
Tu peux le regarder quand même. ;)
De Luciole21 [2209 Pts], le 19 Mars 2012 à 19h02
"Si vous êtes déprimés, mal dans votre peau et que vous chercher un petit remontant, Happy Times est fait pour vous." C'est pas mon cas, je peux le regarder quand même ?
Blague à part, je ne manquerai pas le visionner ^^ (encore un film dans la trèèèèèèès grande liste des "A voir").