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Jeux Video Test - Tekken 5

Jeudi, 30 Juin 2011 à 16h30

La Japan Expo a commencé, et avec elle l'événement Namco Bandai, avec une intervention de Katsuhiro Harada, qui viendra nous entretenir de Tekken Tag Tournament 2 et de Tekken Blood Vengeance, un film en images de synthèse prenant place dans l'univers Tekken. Nous vous proposons, avec ce test consacré à Tekken 5, un petit retour dans un passé pas si lointain. Tekken 5 marquait alors les fans en revenant aux sources, après un quatrième épisode décevant.


 
 
Sorti sur Arcade en 2004 au Japon, Tekken 5 arrive sur Playstation 2 en juin 2005 en France. Le jeu s'est vendu à plus de 3 millions et demi d'exemplaires dans le monde. Sans doute le volet le plus apprécié de la saga après le troisième épisode, Tekken 5 fait office d'incontournable du jeu de combat sur Playstation 2.

Le scénario de Tekken 5 commence avec une cinématique en images de synthèse absolument superbe. On peut y voir Heihachi et Kazuya dans un temple nippon traditionnel, reprenant leurs esprits après l'évasion de Jin sous sa forme démoniaque. Le père et le fils forment une alliance incongrue pour se défaire d'une horde de robots Jack venus les éliminer. Mais Heihachi, trompé par Kazuya, est piégé par des Jack et une gigantesque explosion emporte le temple. Ce début de cinématique est impressionnant, montrant à quel point Namco était avec Square-Enix et Capcom à la pointe en matière d'images de synthèse sur la précédente génération de consoles. Le reste de la cinématique s'attache à nous présenter les autres personnages, habitués, revenants ou nouveaux venus. L'histoire de Tekken 5 s'inscrit toujours dans la rivalité entre les membres de la famille Mishima, sans en faire plus.

Par rapport au quatrième épisode, qui multipliait les doublons, Tekken 5 agrandit largement son casting de personnages en en offrant pas moins d'une trentaine, dont trois inédits. De plus, Tekken 5 fait revenir pas mal de personnages issus de Tekken 2, ce qui ravira les fans. Le casting de base se compose ainsi de 20 personnages : Paul Phoenix, Marshall Law, Nina Williams, King, Yoshimitsu, Lei Wulong, Julia Chang, Lee Chaolan, Hwoarang, Ling Xiaoyu, Bryan Fury, Jack-5, Craig Marduk, Steve Fox, Christie Monteiro, Kazuya Mishima et évidemment Jin Kazama. Ajoutons à cela les trois nouveaux : Asuka Kazama, liée à Jin, propose un style de combat proche de celui de Jun sans être totalement semblable ; Feng Wei, un Chinois maître de Kempo ; Raven, un agent secret canadien, adepte du ninjutsu, inspiré de l’acteur Wesley Snipes (Blade). Si Feng Wei demandera un petit apprentissage, basant son style de combat sur la force pure, Raven mise tout sur la rapidité. Les personnages à débloquer sont : Kuma, Panda, Anna Williams, Mokujin, Heihachi Mishima, Devil Jin et les revenants Wang Jinrei, Bruce Irvin, Baek Doo-san, Ganryu et le kangourou facétieux Roger junior (fils du Roger jouable dans Tekken 2).

Jinpaichi, le père de Heihachi (et donc grand-père de Kazuya et arrière-grand père de Jin), dans une forme démoniaque, fait office de boss de fin. Et voici que s'annonce la première grosse critique envers cet épisode : Jinpaichi est un personnage à la puissance totalement arbitraire. Lors du combat final, quelle que soit votre habilité à manier votre personnage, l'IA n'aura de cesse d'enchaîner des coups paralysant votre personnage (via un tremblement de terre au sol), d'effectuer des combos dont on ne peut se sortir, et donc de retourner totalement la situation. Quelle tactique adopter face à une IA arbitraire et abusive ? De petits coups simples et rapides ou des combos complexes ? Aucun des deux, ne cherchez pas. Ce boss de fin fait l'unanimité contre lui, que cela soit du côté des hardcore gamers fans de jeux de combat ou du côté des profanes appréciant généralement Tekken pour son accessibilité. Le pire est de retrouver un boss de la même envergure dans Tekken 6, à savoir avec une IA qui se fout de nous. Ne pas tirer les leçons d'une erreur, en particulier lorsque les hardcore spécialistes des jeux de combat la dénoncent, c'est prendre un risque... Dommage donc d'avoir à composer avec cette IA injuste et aléatoire.

Le système de combat en lui-même ne subit aucune évolution en profondeur. Notons l'apparition du « crush system », qui selon sa position, permet de briser un combo de l'adversaire grâce à un coup considéré comme prioritaire. Ce sont surtout les corrections apportées qui permettent d'apprécier cet épisode. La majorité des décors voient les murs supprimés (les décors redevenant donc sans limites) tandis que d'autres gardent ces murs, sur lesquels il est possible de recourir au « wall juggle » (projeter l'adversaire sur un mur et effectuer un ou plusieurs enchaînements). L'un des choix de Tekken 4 est donc en partie abandonné ou en tous cas amélioré, les bugs de collision permettant des combos illimités dans ces arènes fermées étant beaucoup moins présents. Il est aussi plus facile d’échapper au « wall juggle » grâce à un mouvement plus fluide et rapide. Et s'agissant de vitesse, sachez que Tekken 5 s'écarte totalement de ce que faisait Tekken 4 (bien trop lent), en proposant des combats beaucoup plus dynamiques. C'est là l'une des principales qualités du jeu : le retour à quelque chose de fluide !

Les modes de jeu proposés vont du classique (Histoire, Arcade, Time Attack, Versus, Team Battle, Survival, Practice, Theatre) au plus original. On appréciera grandement la présence des versions arcades complètes de Tekken 1, 2 et 3 (!) permettant de retrouver l'esprit de la série. Le shoot Starblade, fer de lance de Namco dans les années 90, est aussi disponible en bonus (sympathique mais pas assez précis). Un tout nouveau mode intitulé Devil Within est un beathemall à la troisème personne. Pas injouable en soi, il est en tous cas infiniment meilleur que le Tekken Force de Tekken 4, véritable foutage de gueule. Ce mode Devil Within place le joueur aux commandes de Jin, dans le style d'un beathemall classique en 3D. Les développeurs de Namco semblent avoir repris un système proche de Death by Degrees, le spin-off mettant en scène Nina Williams. Jin doit avancer dans les niveaux aux décors très fadasses et redondants et éliminer les hordes d'ennemis, en plus de quelques boss, qui se présentent face à lui. Le panel de coups est très restreint, le joueur pouvant au mieux enchaîner les mêmes coups de façon bourrine ou se transformer en Devil Jin à l'occasion. Les phases de plate-forme et d'énigmes sont anecdotiques. Il faut compter 4 heures au plus pour le terminer (sachant qu'un système de sauvegarde est disponible). Le Devil Within n'offre ni surprises (récolter un peu d'argent ou débloquer des objets pour customiser les personnages ? Merci bien !), ni challenge, la facilité étant déconcertante. On se retrouve donc avec un mode qui n'est pas un simple mini-jeu, mais qui ne convainc pas non plus.

L'éditeur de personnages offre de même une personnalisation limitée, notamment par rapport à un Soul Calibur 3. Le fait de ne pas pouvoir créer soi-même un personnage peut être pointé du doigt (techniquement, cela était sans aucun doute possible) et les possibilités sont relativement faibles en matière d'habillage. Il faut donc choisir au préalable l'un des combattants disponibles avant de pouvoir le personnaliser, en achetant des objets grâce à des G, qui fait office de monnaie d'échange et peut être récoltée dans tous les modes de jeu. Le côté fan service est à la fois sympathique et énervant, certains objets étant bien trop chers pour ce qu'ils sont.

Tekken 5 se distingue néanmoins sur deux autres points. Il est tout d'abord possible de lancer un (ou plusieurs) personnage customisé en lui donnant un nom et de le faire monter en puissance et en grade via le mode Arcade. Il était d'ailleurs possible de prendre part à des combats online avec votre personnage, un atout réservé au Japon ou à quelques joueurs européens qui avaient cédé aux sirènes du jeu online sur Playstation 2... mais ils étaient peu nombreux par rapport à la fréquentation des réseaux sur la génération de consoles actuelle. L'autre avantage de Tekken 5 est de continuer, comme l'avait fait Tekken 4, à renforcer l'aspect narratif de la mythologie. Le mode Histoire fait évoluer les personnages au travers des rivalités habituelles ou nouvelles, pas forcément très crédibles mais demeurant efficaces. De superbes artworks et des dialogues entre les combats sont présents, et vous devrez dans cet épisode en découdre avec un boss intermédiaire lié à votre personnage.

Côté graphismes, la modélisation des personnages est au point et les décors n'ont jamais été aussi variés. Après un Tekken 4 tourné vers l'urbain, cela fait du bien. Tekken 5 a poussé la Playstation 2 dans ses limites, avec des décors fourmillant de détails et très animés : on remarquera notamment la grotte au trésor avec les pièces d'or au sol, la banquise et ses pingouins qui revient après une apparition dans le tout premier Tekken, un superbe jardin en nocturne, un décor tropical avec une cascade...

Dernier détail : les personnages parlent désormais leur propre langue (japonais, chinois, anglais...) et le sous-titrage français est assuré.

 
 


Graphismes : En retournant vers des décors plus naturels, ce Tekken 5 est un régal pour les yeux. La personnalisation des personnages donne lieu à quelques plaisirs pour les fans.

Durée de vie : Tekken 5 est avec Tekken 3 l'épisode le plus complet. On regrette que le Devil Within soit si répétitif et monotone. La personnalisation des combattants, la possibilité de faire monter en grade un personnage customisé, la longueur du mode Histoire et la présence des trois premiers épisodes dans leur version Arcade sont de bons points. On est encore loin de la richesse d'un Soul Calibur, mais on n'a pas à se plaindre non plus.

Bande-son : Après la parenthèse musique urbaine de Tekken 4, on revient sur de l'électro pure et c'est tant mieux. Le fait que chaque personnage parle sa langue natale ajoute au réalisme.

Jouabilité : Namco a décidé de se recentrer sur le gameplay qui a fait les beaux jours du troisième épisode : des styles de combat funs et travaillés, une fluidité de mouvements et un jeu qui reste le plus accessible dans sa catégorie, même si les hardcore gamers sauront éliminer tout noob ayant quelque prétention.

Scénario : La famille Mishima-Kazama s'agrandit encore. Le ton humoristique et ridicule est assumé, et contraste avec des cinématiques plus sérieuses. A noter que certains personnages bénéficient de séquences de fin originales, comme Xiaoyu avec un petit anime réussi. A noter que contrairement à certains personnages qui font leur grand retour, ce n'est pas le cas de Gon...

Tekken 5 prend les meilleurs éléments de chaque volet pour en faire un mix réussi : des personnages de Tekken 2 qu'on n'avait plus revu depuis des années (hormis dans Tekken Tag Tournament), la richesse de contenu et la fluidité de Tekken 3, et les quelques bonnes innovations de Tekken 4, tout cela avec un moteur graphique mis à jour. Malgré quelques maladresses (le Devil Within sans intérêt, le boss de fin arbitraire), Tekken 5 est un jeu de combat généreux indispensable pour tout possesseur de Playstation 2.

L'avis du chroniqueur
RogueAerith

Jeudi, 30 Juin 2011
16 20

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commentaires

kairi

De kairi [2225 Pts], le 12 Juillet 2011 à 22h09

ah un de mes cousins l'a ^^

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