Main d'horus (la) Vol.1 - Actualité manga

Main d'horus (la) Vol.1 : Critiques

Horus no Te

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Octobre 2014

Après plusieurs autres éditeurs, c'est au tour des éditions Komikku de s'offrir leur série médicale avec La Main d'Horus, une oeuvre bouclée en trois volumes qui nous invite à suivre les opérations délicates de Jûzaburô Kujô, docteur-chirurgien à l'hôpital d'Uedo réputé pour sa grande maîtrise : sa capacité à pouvoir analyser très vite les situations et à réussir toutes ses opérations lui ont valu le surnom de La Main d'Horus, du nom du dieu-faucon égyptien connu pour son pouvoir de guérison.


Au programme de ce premier tome, 8 chapitres d'environ 20-30 pages, pour autant d'opérations reposant essentiellement sur ce personnage principal qui attire toute l'attention. Un brin arrogant et plutôt séducteur malgré ses manières parfois un peu grossières, il est surtout un expert qui réussit tout ce qu'il entreprend, malgré des situations souvent délicates qui sont autant d'occasions d'entrevoir certaines problématiques importantes du milieu hospitalier : manque de place ne permettant pas d'accueillir des patients en urgence, car l'hôpital est complet, carence de personnel, épuisement des réserves de sang compatible, bêtise du règlement lors de certaines urgences, ordres égoïstes de supérieurs pensant plus à leur réputation qu'aux patients... Mais Kujô se fiche bien de tout ça : porté par sa foi en ses talents et par son désir de sauver ses patients avant tout, il n'hésite pas à aller à l'encontre de tous les problèmes, et sa détermination ainsi que son don ont une certaine répercussion sur son entourage, au sein duquel on retient principalement deux internes : Nakamura, qui sera confronté à quelques doutes sur ses talents que tout jeune docteur impliqué soit sûrement amené à connaître (le fait d'avoir des vies entre ses mains...), et Tachibana, jeune femme qui va peu à peu gagner en confiance sous l'impulsion de notre héros, qui ne la laisse clairement pas indifférente.


La recette est clairement basique. Les quelques personnages secondaires récurrents que sont les deux internes et l'égoïste responsable administratif sont des clichés sur pattes qui s'effacent souvent très vite devant un Kujô qui monopolise l'essentiel des pages. Notre héros n'est lui-même pas très poussé psychologiquement : ses côtés arrogants ou séducteurs sont rarement mis en avant, et c'est surtout sa façon de braver les règles, d'être déterminé et de tout réussir qui priment. Et la brièveté de chaque chapitre ne permet pas une immersion détaillée dans les problèmes hospitaliers évoqués précédemment (ils existent, on le voit, mais ça s'arrête là) ou dans les opérations (qui reposent essentiellement sur les mêmes problèmes, et sont vite expédiées grâce aux talents surréalistes de Kujô, dont les mains divines lui permettent d'opérer hyper vite, avec plusieurs ustensiles en même temps, sans qu'on voit grand-chose des techniques - malgré un vocabulaire assez pointu et clairement expliqué via les nombreux astérisques inclus par l'éditeur).


Pourtant, c'est clairement efficace, pour qui aime les séries médicales. La narration est limpide et gère bien les quelques pages dédiées à chaque chapitre, le rythme sait se faire intense, certaines planches plus profondes et plus marquées entretiennent très bien l'ambiance, et les quelques petites notes d'humour peuvent faire sourire bien qu'elles ne soient pas finaudes, si bien que chaque chapitre se suit sans problème, et se dévore à la manière d'un bon épisode de série américaine. On attend juste, pour la suite, un fil conducteur (pour l'instant inexistant), et des opérations plus difficiles/plus longues, car ce schéma basique (une opération par chapitre, Kujô qui réussit tout sans problème...) pourrait très vite lasser, malgré la brièveté de la série. En tout cas, aux côtés de Sakamoto ou de Rudolf Turkey, La Main d'Horus confirme le goût de l'éditeur pour les hommes qui en jettent et monopolisent l'attention !


Simple, mais efficace, la Main d'Horus est une série médicale qui n'apporte rien de neuf à cet univers déjà bien représenté, mais qui a de solides arguments pour séduire les amateurs du genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs