RahXephon - Intégrale Gold - Actualité anime
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RahXephon - Intégrale Gold : Critiques

Critique du dvd : RahXephon - Intégrale Gold

Publiée le Jeudi, 20 Août 2009

En 2015, Tokyo est la seule ville qui n’a pas été détruite durant la Grande Guerre opposant l’humanité aux Muliens il y a 2 ans. Les habitants ont repris une vie normale, mais ils ne se doutent pas qu’il s’agit en réalité d’une illusion des envahisseurs de l’époque, et qu’hors de cette capitale, le temps a gardé un cours normal et la résistance humaine continue. C’est ce que découvrira Ayato Kamina, qui arrivera à sortir de cette prison grâce à un mystérieux robot du nom de Rahxephon…

Apparu sur les écrans japonais en 2002, Rahxephon est une des productions les plus marquantes du studio Bones (Cowboy Bebop, Fullmetal Alchemist,…) dans ces dernières années. Elle est l’œuvre de Yukata Izubuchi, réalisateur de Gundam ZZ ou Gundam Wing, et plus connu pour le design de méchas dans de nombreuses séries. Cette nouvelle oeuvre s’inscrit donc dans le registre des robots géants, très populaires dans l’archipel nippon, avec des séries commes Mazinger Z ou Neon Genesis Evangelion. On reproche d’ailleurs bien souvent une ressemblance troublante avec cette dernière, sur de nombreux points : un Tokyo rebâti après un cataclysme, des ennemis à l’apparence troublante et venu d’on ne sait où, la résistance militaire humaine portée par une organisation dont on ne sait rien, et un héros qui possède un lien étrange avec son robot, plus psychologique que mécanique.

Heureusement, la série arrive à faire oublier son modèle en apposant sa propre marque. Alors que Evangelion évoquait des références chrétiennes, Rahxephon se base sur la culture de la civilisation ancienne des mayas ainsi que du mythe du continent perdu de Mu. Les phases de combats ne sont pas prédominantes sur le début de l’aventure, le récit préférant se concentrer sur les relations entre les personnages : amours ambigus, déçus, regrets du passé,… apportant une dimension sentimentale profonde et permettant de s’attacher aux divers protagonistes, au nombre conséquent. La mise en place est toutefois assez lourde et le manque d’action pourra lasser. La seconde partie est bien plus dynamique et les évènements s’enchaînent plutôt bien. Malheureusement, si les derniers épisodes sont plaisants à suivre et ne tombent pas dans une dimension trop abstraite, certains points auraient mérité d’avantage d’éclaircissements. Chacun appréciera donc le scénario de Rahxephon à sa façon, selon son intérêt aux combats mécaniques ou au développement des intrigues relationnelles et amoureuses. L’ambiance assez envoutante et les différents mystères sauront néanmoins relever le tout.

L’animation de la série est de haut niveau, portée par un graphisme très fin et des personnages hauts en couleurs, même si le design de certains Dolems (robots) laissera perplexe. De plus, certains épisodes accusent d’une baisse de qualité véritablement perceptible, mais ils sont toutefois minoritaires. Les combats sont quant à eux plutôt bien mis en scène. Le côté sonore n’est pas en reste avec une OST très vivante et un générique de début magnifique, que l’on doit à la talentueuse Yoko Kanno. En revanche, le doublage français viendra gâcher le tout : la voix d’Ayato par exemple est bien trop grave et peu adapté pour celle d’un lycéen. Si l’ensemble reste toutefois audible, on préfèrera la version originale, également disponible.

Sans grande surprise, on retrouve ici une édition en sept DVD, identiques à ceux de l’intégrale de 2006. Les quelques bonus présents font preuve d’un certain classicisme : génériques dépourvus de textes, images préparatoires des personnages, et spots publicitaire japonais de la série et du jeu vidéo associé. L’éditeur est en revanche plus inspiré quant à la conception des menus tout en sobriété mais très charmants pour autant. Le livret du coffret Gold suit également le plan habituel : présentation de la série et de ses épisodes, des personnages, et quelques illustrations.

Au final, Rahxephon est une série qui est souvent cité parmi les séries les plus cultes de la décennie, mais quelques défauts mineurs et l’ombre de Evangelion viennent modérer cette réputation. Il en reste toutefois une série à l’animation très réussie, au scénario assez complexe même s’il souffre de quelques longueurs, et dont l’ambiance mystique saura envouter de nombreux spectateurs. Elle mérite donc pleinement sa place au sein de l’édition Gold, ainsi que dans toute bonne collection qui se respecte !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun

16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs