Last Life In The Universe - Actualité anime

Last Life In The Universe : Critiques

Critique du dvd : Last Life In The Universe

Publiée le Mardi, 26 Janvier 2010


Voila un objet bien étrange que ce film…il s’ouvre sur le suicide imaginé du héros qui n’a rien véritablement d’un héros : effacé, suicidaire, presque soumis au monde qui l’entoure… On sait avant même de mettre ce film que nous allons vivre une expérience cinématographique à part.

Produit par le Japon, ce film est avant tout l’œuvre du cinéaste Thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, qui pour l’occasion s’est associé à Christopher Doyle. Il faut donc s’attendre à vivre une expérience sensorielle pure, où il faut plus ressentir les choses que les observer.

Ce film nous raconte l’improbable rencontre de deux être fragiles, perdus, totalement opposés : lui, Kenji est un expatrié Japonais suicidaire sans être dépressif, obsessionnel, avec un quotidien d’une tristesse affligeante, totalement détaché du monde qui l’entoure, qui après l’assassinat de son frère dont il se moque totalement, par un Yakusa, quitte sa maison à cause de l’odeur. Elle, Noï, prostituée exubérante qui vient de perdre sa sœur morte dans un accident de voiture alors qu’elles venaient de se disputer. Ils vont se croiser lors de l’accident de la sœur de Noï…et c’est un livre « Last Life in the Universe », contant l’histoire d’un Lézard incroyablement seul cherchant de la compagnie, qui va les rapprocher.

Se passant dans les grands espaces Thaïlandais, ce film semble marquer le contraste entre la vie Japonaise stressante dans des espaces réduits et la vie en Thaïlande presque nonchalante où l’on se perd au milieu de rien. L’intérêt de ce film réside dans le lien unissant les personnages principaux, diamétralement opposés, qui, outre leur différence flagrante, ne parle pas la même langue. Mais nous ne sommes pas dans « Lost in Translation », tout est lent, contemplatif…soyons francs, il ne se passe pas grand chose, du moins c’est ce qu’il se dégage de ce film. Pourtant les personnages évoluent au contact l’un de l’autre, évolution discrète, ne tenant pas à grand chose, mais effective : un sourire, le seul sourire de Kenji du film, en est le témoin.
Même lors des passages sanglant, ceux où interviennent les Yakusas (peu présents dans le film), on reste dans ce ton paisible, il ne s’en dégage aucune violence…un paradoxe difficilement explicable.

L’acteur Japonais Tadanobu Asano y est remarquable (ce n’est pas fréquent de voir des acteurs Japonais jouer juste…savourons ce moment) comme à son habitude. La jeune actrice Thaïlandaise l’est tout autant, elle est tantôt touchante, tantôt agaçante…craquante quoi.
On note une brève apparition de Riki Takeuchi (moins mauvais qu’à son habitude), mais surtout la présence de Takashi Miike, le célèbre réalisateur Japonais qui passe devant la caméra. Il faut souligner le clin d’œil de l’affiche du film « Ichi the Killer »…film réalisé par Miike avec Asano dans l’un des rôles principaux.

En bonus on trouve une interview passionnante du réalisateur et un entretien de Christopher Doyle, à qui l’on doit la remarquable photographie. D’autres bonus sont présents mais restent moins intéressants que ceux pré-cités.
Par contre seul la VOST est disponible, pas de VF…mais vu le peu de dialogues présents, ce n’est pas bien important.

On peut soit adorer ce film pour son esthétisme, son approche des personnages, soit si ennuyer à mourir tant il est lent et contemplatif… A vous de voir, mais cela reste une expérience à vivre.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Note de la rédaction