Tista - Actualité manga

Tista : Critiques

Tista

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 30 Décembre 2013

Tista Lone, alias soeur Militia. Jeune femme, étudiante le jour, assassin confirmé la nuit. Réservée et peu à l'aise en société, elle se transforme radicalement lorsqu'il s'agit d'éliminer une cible. Et c'est l'histoire de ce personnage peu commun que la série va nous conter. De sa rencontre avec Arty, apprenti dessinateur, à sa lente et douloureuse agonie qui la mène aux portes de la folie.

Série en deux tomes oblige, tout va relativement vite. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que l'auteur ne prend pas le temps de mettre les choses en place convenablement et efficacement. Si le scenario et l'univers créés ne sont pas particulièrement originaux et novateurs, la manière dont les personnages évoluent dans ce dernier et la tournure que prend petit à petit l'intrigue se montrent parfaitement à la hauteur. Réservant quelques surprises, n'hésitant pas à replonger dans le passé lorsque c'est nécessaire, Tatsuya Endo maitrise globalement plutôt bien son sujet. Il n'y a que vers la fin qu'il se précipite un peu et rend son récit plus brouillon. Il se reprend cela dit à temps pour le conclure de belle manière.

Ici, malgré le thème abordé, il n'y aura pas énormément d'action. Certes, on retrouve quelques gunfights ça et là, mais le gros des évènements ne se trouve pas là. On passe en effet davantage de temps à suivre l'enquête policière menée en parallèle des activités nocturnes de Tista et le développement des relations entre les différents protagonistes de la série.

Ces derniers sont d'ailleurs, de manière générale, très réussis. Bien entendu, l'héroine reste celle qui est la plus mise en avant et son attitude à la limite de la schizophrénie se révèle à la fois intrigante et passionnante. Les autres ne sont cependant pas en reste. On retiendra particulièrement Arty et Snow. En plus de chacun, à l'instar de Tista, cacher au fond d'eux un passé trouble, leur dynamisme et leur utilisation par l'auteur sont encore une fois des réussites cinglantes.

En outre, l'univers, typé polar urbain, termine de donner ses lettres de noblesses à Tista. Pas de concessions, pas de happy end mielleux au programme. Ici, tout est sombre. Le désespoir et le mal-être des personnages viennent directement contaminer le lecteur. On évolue dans une atmosphère glauque dont on se régale avec un plaisir non négligeable.

Cela est notamment amplifié par le dessin. Le trait d'Endo est d'ailleurs terriblement appréciable. Fin et précis, il possède pas mal de personnalité et met parfaitement bien en valeur les différents états d'esprit par lesquels passent les personnages. Et le bougre se montre également doué lorsque l'on parle d'encrage.

Tista laisse donc, au final, une excellente impression et est la preuve tangible qu'une série courte peut tout à fait offrir d'excellentes choses lorsque l'auteur maitrise son sujet et ne s'égare pas en cherchant à développer trop de choses ou, au contraire, pas assez d'éléments. On pourra évidemment lui reprocher certaines facilités comme le fait d'user d'un thème religieux qui ne se justifie pas entièrement, mais qu'importe après tout car tout l'intérêt du titre se porte sur les personnages de celui-ci et de la délicieuse ambiance qui y règne.


Shaedhen


Note de la rédaction
Note des lecteurs
15.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,17.00

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