Critique de la série manga
Publiée le Lundi, 24 Août 2015
“Sugar Princess” est une série courte, composée uniquement de deux tomes, qui aborde le patinage artistique de façon mignonne. C'est lors de sa première sortie à la patinoire avec son petit frère que l'héroïne, Maaya Kurinoki, découvre son amour pour le patinage. C'est d'ailleurs ce même jour qu'un entraineur la repère, car c'est sûr, son aisance pour patiner, dès la première fois, n'est pas un hasard: Maaya a un talent qu'il faut exploiter, et surtout, ne pas gâcher.
Sur fond de romance, on assiste alors à la petite ascension de la jeune fille. Petite, car dès les premières leçons, voilà qu'elle est regardée par tous, et devient vite le centre d'intérêt de chacun. C'est sans grands efforts que Maaya s'entraine, elle réussit assez facilement les exercices qu'on lui donne à faire, et surtout, y prend beaucoup de plaisir. Shun, d'un niveau avancé, se voit contraint de veiller sur son entrainement, et ce, chaque jour. Il va de soi que les sentiments s'en mêlent, mais toutefois, ces derniers sont juste légèrement abordés par l'auteur. En effet, “Sugar Princess” est avant tout une histoire qui met en scène un rêve de petite fille: celui de devenir une princesse. Car toutes les jeunes filles qui pratiquent le patinage artistique, pleines de grâce, ressemblent alors à des princesses. On sent le plaisir de travailler, de se perfectionner, de faire de son mieux. Maaya est une jeune fille dynamique, très optimiste, et combative. Face à la difficulté, mais surtout, aux responsabilités, elle saura tenir tête et affronter les problèmes avec le sourire.
Malheureusement, le premier tome est d'un niveau assez bas. Très superficiel, il dégage une impression de survol de la part de l'auteur. Hisaya Nakajo ne va pas au bout des choses, et tout est alors timide, voire fade. L'histoire entre Shun et Maaya ne s'approfondit pas, une autre fille aimerait apparemment former un duo avec Shun, mais cette rivalité ne s'affirme pas. De plus, même le patinage artistique lui-même n'est pas approfondi.
En revanche, dans le second tome, cette discipline est davantage mise en avant. C'est d'ailleurs le thème qui se dégage, très loin devant l'amour. On admire alors le duo sur la glace lors de la compétition. L'auteur nous montre le cheminement de Shun et Maaya, leur parcours jusqu'au jour de la compétition. La fin est sans surprise, mais tout de même, elle est assez belle. Très ouverte, elle nous laisse l'occasion d'imaginer la relation entre Shun et Maaya par nous-même, et de croire en l'évolution certaine de leur duo.
Pour conclure, on peut dire que “Sugar Princess” n'est pas une série à couper le souffle, mais qui a son charme tout de même. Le dernier tome relève bien heureusement le niveau du premier, ce qui nous contente davantage. Néanmoins, le patinage artistique nous reste alors en tête, et l'histoire d'amour entre les deux héros est mise de côté. L'humour est omniprésent, par petites doses. La série est alors mignonne, discrète, c'est un shôjo positif qui dégage beaucoup de gaieté et le plaisir de se consacrer entièrement à une activité.
