Rien n'est impossible - Actualité manga

Rien n'est impossible : Critiques

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Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 25 Novembre 2011

Hinako Takanaga a sorti « Rien n’est impossible » comme sa seconde série en France, mais à présent on la connait aussi pour d’autres qui révèlent toutes son grand talent et sa capacité à créer des univers bien différents, toujours originaux et agréable. Toutefois, Rien n’est impossible reste sans doute sa moins belle réussite. Enfin, relativisons c’est tout de même du tout bon ... Tomoe Tatsumi, étudiant, arrive à Tokyo pour s’inscrire à l’université. Là, il percute Mitsugu Kurokawa, un employé de bureau. Ce dernier est fasciné par l’impuissance et la naïveté de Tomoe. Très attiré par Tomoe, Kurokawa lui propose de lui sous-louer la chambre d’amis. Comme l’étudiant n’a pas assez d’argent pour trouver un autre appartement, il accepte son offre. Kurokawa lui avoue son amour et l’embrasse. Tomoe est embarrassé et irrité, parce qu’il n’est manifestement pas de ce bord. Kurokawa a de plus beaucoup de mal à avouer ses sentiments au candide et innocent Tomoe, mais lorsqu’il le fait le jeune étudiant a l’occasion de découvrir qu’il n’y est pas si insensible que ce qu’il voulait bien croire. Leur relation se développe progressivement, mais non sans les diverses interventions d’amis et de parents. Le frère aîné et coléreux de Tomoe, la mère de Kurokawa et sa folie assumée, le meilleur ami du jeune homme ... Tous semblent croire être concernés par une histoire d’amour qui ne regarde pourtant que les principaux concernés !

Si la série est si réussie, c’est grâce à ses personnages. L’histoire n’ayant en effet rien de bien original en soi, tout réside dans le charisme et l’aspect novateur des protagonistes. On s’attache très facilement à Tomoe, rempli de douceur et d’une naïveté frôlant la bêtise malgré sa grande capacité à se protéger ... Il est par ailleurs presque détestable sur certains points, notamment à cause de la nonchalance et du détachement dont il fait preuve tout le temps, et qui donne bien du fil à retordre à Kurokawa ! Ce dernier a alors beaucoup de mérite de continuer sa quête, malgré les obstacles, et c’est ce qui le rend attendrissant. On aime le voir se démener envers et contre tout (et tous !), même les difficultés les plus virulentes comme le grand frère de Tomoe. Advienne que pourra, son amour restera inébranlable ! D’autres personnages ajouteront beaucoup d’humour à cette série qui s’en sert de base, ne prétextant que rarement se prendre au sérieux. Longtemps, le shonen ai prime et le côté mignon de toutes ces relations, ainsi que l’équilibre précaires qu’elles forment, nous séduisent et nous amusent. Pourtant rien ne stagne et les amours avancent avec volonté, en dépit de tout. C’est ça qui rend la série si intéressante, de part la volonté qu’elle met à toujours avancer et à développer des sentiments réels au milieu du grand n’importe quoi que prend la narration. Beaucoup moins sérieux que les autres œuvres de la mangaka, « Rien n’est impossible » est alors une lecture à avoir pour se détendre et à découvrir sans se prendre la tête. Détente et fous rires assurés !

On connait déjà le joli trait de l’auteur grâce à ses autres séries sorties chez Taïfu et Asuka, mais il n’est pas inutile de rappeler que le boulot est très bien rempli ! Les personnages se distinguent facilement, leurs expressions sont tout aussi variées et la gestuelle ainsi que les fonds sont bien remplis et adaptés à la narration. Les SD et exagérations d’émotions sont peut être un peu trop présents, ainsi que les textes qui peuplent très largement les pages bien remplies, mais il n’y a au final rien de lourd ou de décourageant dans tout cela. On apprécie enfin les détails, bien mis en valeur dans les diverses scènes du manga. Taïfu fait donc ici une très bonne acquisition, malgré une qualité un peu en deça de ce qu’on a connu il y a quelques temps … Les pages sont parfois un peu trop transparentes et beaucoup d’onomatopées ne sont pas adaptées et gênent la lecture. Ceci dit, rien qui ne change des autres éditeurs. Et puis la couverture colorée et la traduction assez fluide rattrapent un peu l’ensemble. En bref, une série remplie de bonne humeur qui amène une vision très positive de la comédie dramatique familiale. Un petit goût de série américaine saupoudre le tout et on adhère très rapidement au style de l’auteur, bien que ses plus belles réussites se situent ailleurs ...


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
18/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,16.00,17.00,16.00

Les critiques des volumes de la série