Critique de la série manga
Publiée le Mercredi, 16 Avril 2014
Miyu intègre un lycée avec un niveau d'étude assez élevé mais elle est principalement intéressée par le club de natation. Lors de son inscription, elle se dirige mécaniquement vers la piscine malgré le fait que celle-ci soit encore fermée. Elle y fait la rencontre d'un jeune homme mystérieux qui lui donnera son premier baiser...Mais qui est-il, et que faisait-il exactement à cet endroit? Une mauvaise nouvelle attend Miyu dès le premier jour de la rentrée : suite à un incident qui a eu lieu durant les vacances dans l'enceinte de la piscine, le club de natation sera dorénavant fermé. Les dirigeants de l'école ne semblent pas souhaiter sa réouverture et demande aux « nageurs » de fournir un travail scolaire à la hauteur de la réputation de l'établissement afin de pouvoir continuer à y étudier... Par la suite, de nombreux obstacles se dresseront sur son chemin pour l’empêcher d’être heureuse : rivale jalouse, meilleur ami amoureux, voyage d’étude, tout y passe pour nouer le couple principal qui, rappelons le, se déclare en quelques minutes. Le plus agaçant c’est en fait sans doute la capacité de l’auteur a créé une héroïne qui fait connaissance des expériences physiques de l’amour sans pour autant perdre son agaçante naïveté qui la rend stupide et incapable de réfléchir face à une situation, et notamment à ce qu’il faut faire ou non dans certaines d’entre elles.
On l’aura compris dès le premier tome : rien ne peut défaire ce couple, et la série se résume à une suite de tentatives vaines à essayer l’impossible de la part de tel ou tel personnage. Heureusement, l’auteur pardonne facilement aux méchants et tout le monde trouve une certaine satisfaction dans la conclusion mièvre et tellement facile qu’elle apporte sans aucun complexe ni gêne. Bref, conte de fée version film érotique, c’est la conclusion quelque peu amusante de cette série à ne surtout pas prendre au sérieux malgré l’idée intéressante de la natation, sous peine de grosse déception. Dommage, l’auteur aurait pu faire quelque chose de très bien en maitrisant les scènes sensuelles, si jamais elle avait réussi à en faire de même pour son scénario et les sentiments de ses divers protagonistes. En tous les cas, ce n’est pas réellement désagréable, juste anecdotique. Du moins, si l’on exclut la principale scène de viol, absolument intolérable et détestable, surtout quand elle est applaudie des deux mains par une adolescente, tandis que le meilleur ami de l’héroïne cède à ses pulsions perverses sans hésitation ou presque. Une série donc moins dérangeante que les autres de l’auteur (Honey x Honey et l’Amour à tout prix, notamment, qui sont particulièrement horribles) mais qui ne nous intéresse en aucun point tant tout y est ridicule ou répréhensible.
Au niveau des dessins ce n’est pas non plus franchement la révolution ! Il ne faut pas s’attendre subitement à des jeunes hommes virils et des demoiselles aux yeux d’une talle normale. Le héros est on ne peut plus féminin dans ses traits, son visage pointu, ses cheveux souples et son grand corps longiligne. Seul peut être son regard dur et acéré lui confère une pointe de virilité … Miyu est, comme on l’a dit, très banale avec ses grands cheveux et ses yeux tout pailletés qui prennent la moitié de son visage. Les autres personnages sont du même registre, et seule leur diversité est une qualité : on peut les différencier malgré le peu d’intérêt qu’on pourra leur porter. En plus de ça les défauts de proportion sont récurrents et gênent clairement la lecture. Enfin, les décors ne sabordent pas les graphismes, pour la simple et bonne raison qu’ils sont quasiment absents. L’édition de Panini ne met pas spécialement la série en valeur, qui nous propose un papier de qualité médiocre, une préhension difficile de par la rigidité des couvertures et des pages, et une traduction tout juste correcte. Bref, Rhapsoy in heaven c’est clairement à oublier même si cela doit être la série la moins pire du panel de l’auteur, qui se lance dans des séries libidineuses non justifiées et peu pertinentes, aucunement réaliste