Lui ou rien - Actualité manga

Lui ou rien : Critiques

Zettai Kareshi

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 30 Décembre 2013

Lui ou rien, c’est une série qui semble venir tout droit d’un coup de tête de l’auteur. Il suffit de voir le résumé de cette histoire : Riiko est une adolescente qui complexe sur sa poitrine et se sent seule à force de se faire rembarrer en amour. Un jour, elle rencontre un vendeur louche qui lui propose d’aller faire un tour sur un site de vente en ligne ou elle pourra trouver … un petit ami ! En chair et en boulons. Par curiosité, la jeune fille se lance dans l’aventure et se retrouve avec un robot qui n’en ai pas vraiment un : tellement bien fait qu’elle commence à se prendre au jeu, jusqu’à refuser de le rendre à la fin de la période d’essai. Il faut la comprendre, elle a tellement bien choisi et rempli son caractère que « Night » est parfait, à tout point de vue (un peu trop pour une fille normale, peut être …) Jusqu’ici, on a une situation de base d’un shojo d’adolescente, mais il manque quelque chose pour ajouter la « touche Watase » : un autre prétendant ! C’est donc avec bien peu d’étonnement que l’on sent arriver la romance entre l’héroïne et son ami d’enfance qui se déclare trop tard. Bon, maintenant que la situation est en marche, il faut ajouter beaucoup d’amour et une quantité illimitée de gags. L’auteur suit ce cocktail détonnant et nous livre alors une œuvre qui n’a strictement rien d’original ni de réellement plaisant. En même temps, il faut admettre que le titre ne nous a jamais promis un sérieux démesuré, un amour profond et réellement torturé ou encore une réflexion pertinente sur l’adolescente … On pourrait donc dire que le manga remplit ce qu’on attendait de lui. Pourtant …

Pourtant, une des clés de l’histoire : le rire, n’est pas aussi présent qu’il le devrait. On ne parvient pas à s’amuser du destin « tragique » de Riiko qui n’arrive pas à se décider entre deux soupirants ni des blagues un peu vaseuses et souvent trop faciles de la mangaka. D’ailleurs, toutes les situations embarrassantes et les rebondissements ne sont là que pour remplir les volumes et ne pas se faire terminer la série en trois tomes -en étayant encore un peu le tout. Parce que sincèrement, le résumé, la situation de départ et la conclusion à cette belle histoire pourrait tenir dans moins que ça. Le récit n’est pas transcendant, l’humour ne fonctionne pas, et si ce titre a des lectrices (parce que Lui ou rien est le titre le plus féminin de la mangaka), c’est grâce à l’esprit du shojo le plus pur : le rêve. Le seul but de la narration est donc de s’identifier à l’héroïne pour vivre les aventures de Riiko : son amour, son choix, ses amitiés contrariées, son désespoir … Il est donc bien dur de dire que la série est tous lecteurs, puisque seules celles qui arriveront à supporter Riiko apprécieront la lecture. Heureusement, le récit ne s’étend que sur six volumes, et pas dix-huit comme certaines autres, et il est alors plus facile de supporter la série : on se pose toujours la même question, à savoir si Riiko finira avec Night, mais à part ça, le nombre de tomes est correct. Ce qui fait donc de Lui ou rien une série tout juste sympathique, qui ne satisfera que les plus romantiques lectrices. Cependant, pas de surprise donc pas de déception : un bon point pour Yuu Watase, qui avait l’habitude de cruellement casser ses bonnes idées. Lorsqu’il n’y a pas de bonnes idées, il n’y a pas de déception …

Heureusement, Lui ou rien a une qualité de taille : son esthétique. Le trait de l’auteur est toujours aussi plaisant, les courbes bien rendues et les proportions respectées (même si le physique filiforme des garçons est une fâcheuse attitude dans les shojos). On appréciera une certaine originalité graphique dans ce titre : des personnages comme Gaku permettent de renouveler la galerie graphique des personnages de la mangaka, et les cheveux mi longs de Riiko changent un peu. Par contre les personnalités sont les mêmes. Un détail. Comme tout bon shojo, les fonds ne sont pas très fournis mais l’indéniable travail des personnages compense assez largement. Par contre, le travail de Kana n’est pas une réussite totale : les couvertures françaises agressent l’œil, l’impression est un peu légère et le papier trop fin.


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
13.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,14.00,15.00,17.00,14.00,15.00

Les critiques des volumes de la série