Kazan - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 19 Décembre 2013


Cela a la couleur d’un shonen, cela ressemble à un shonen et cela a presque le goût d’un shonen classique et pourtant voilà un titre bien atypique !
Ki-oon, éditeur plein de surprises, nous propose un petit titre qui à priori ne paye pas de mine et pourtant qui va se révéler d’une grande richesse !
A première vue, on a entre les mains un titre assez classique, l’histoire d’un jeune garçon qui suit une quête initiatique et qui va bien entendu rencontrer quelques alliés dont bien sur une charmante jeune fille… Un auteur inconnu en France, un trait qui n’est pas spécialement tape à l’œil…A priori rien qui nous pousse à nous pencher sur cette courte série…quelle erreur !

Très rapidement on pénètre dans un monde assez dur où les faibles sont la proie des forts, où le désert et la sècheresse règnent en maître, et dans un tel monde, ceux qui contrôle l’eau sont les seigneurs. Et il faut reconnaître que cette ambiance pessimiste contraste grandement avec la première idée que l’on s’était faite du titre, c’est à dire un petit shonen sympathique, voir mignon…et bien très vite, on réalise que ce titre n’a rien de tendre, bien au contraire ! Et ce contraste est appuyé par son personnage principal : comment un jeune garçon, qui devrait encore être naïf, peut-il être aussi acerbe, aigri et plein de désillusions ?

Il se dégage une certaine beauté de ce titre, mais aussi un profonde réflexion sur l’écologie, en effet l’auteur insiste sur le fait que les ressources ne sont pas inépuisable, et le thème du titre est un message parlant : la manque d’eau entraîne la mort de populations entières ; chaque créature fait partie d’une chaîne qu’il ne faut pas briser, tout en gardant à l’esprit que la mort est bien une réalité qu’il faut accepter.
C’est aussi un titre assez psychologique, car outre les questions qu’il nous pousse à nous poser, ce titre insiste sur la psychologie des personnages, chaque affrontement à un sens, chaque choix est réfléchi, et à plusieurs reprises, il nous montre le prix à payer lorsque l’on prend les mauvais. Tout au long de cette courte série, les personnages évoluent mûrissent, excepté Kazan, mais, et c’est magnifiquement traité, c’est un des points le plus importants du titre…pourtant même lui va finir par s’ouvrir au monde.

La grande richesse de ce titre est donc son contraste, car à coté de cette dureté apparente, il se dégage une certaine féerie de l’univers créé par l’auteur : nomades se déplaçant dans le désert, animal mystérieux servant de compagnon au héros…on retrouve un peu les univers de fantasy, on pense notamment au célèbre studio Ghibli, d’ailleurs le trait de l’auteur, quelque peu brouillon, sans être désagréable pour autant, rappel un peu le style du studio. On croit parfois s’approcher d’un univers à la sauce Final Fantasy, avec un brin de magie, des créatures ressemblant aux célèbres Chocobos…(dont un qui s’appelle justement Gibli) on fait bien pire comme référence !

Au final on se retrouve avec une série un peu trop courte, mais tellement magique, savant mélange de cruauté et de beauté, à la fois dure et touchante, cette série est une véritable réussite à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait !


Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,17.00,17.00,17.00,17.00,18.00,18.00

Les critiques des volumes de la série