Cyber Blue - Actualité manga

Cyber Blue : Critiques

Cyber Blue

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 03 Juillet 2015

A peine Hokuto no ken terminé, un des titres phares de Kaze, œuvre culte s’il en est, que l’éditeur offre le plus beau des cadeaux aux fans de la série précitée : Cyber Blue, autre titre du remarquable Tetsuo Hara, dessinateur de talent !
Un seul coup d’œil suffit pour se rendre compte que nous avons là un titre du maître Tetsuo Hara, le génial dessinateur de Ken, et on peut difficilement faire plus parlant comme gage de qualité !
Cyber Blue est donc né des mains de cet auteur débordant de talent, après la fin de Hokuto no ken et avant la naissance de Soten no ken… Et c’est donc en toute logique que Kaze nous propose ce titre après la parution du dernier tome de Hokuto no ken…pour mieux nous consoler !

Le décor change quelque peu, mais pas tant que ça au final. Nous sommes en 2305, les humains ont colonisés la planète Tinos depuis trois siècles, c’est une planète aride où l’air est rare et donc précieux, La loi du plus fort s’est installée (tiens donc) et même la police semble corrompue. Blue, un jeune garçon tente péniblement de survivre dans ce monde hostile, il fera la rencontre de Fats, un vieux modèle de robot dépassé mais très intelligent. A peine auront-ils le temps de devenir amis que Blue va tomber dans un piège mortel. Fats va alors fusionner leurs corps et leurs esprits pour donner naissance à un cyborg qui n’est ni Blue ni Fats mais un mélange des deux, un être au delà de l’humain, intelligent, possédant la mémoire de trois cent ans d’histoire…et décidé à se venger !

Avec ce titre Tetsuo Hara semble s’être fait plaisir, il pioche dans un grand nombre de références cyberpunk, notamment cinématographique. En premier lieu on pense à Total Recall pour la planète rouge à l’air irrespirable, à se stade c’est plus qu’une référence c’est un hommage. Et les références s’enchaînent…elles sont très nombreuses qu’on pourraient difficilement les passer en revue. On pense notamment à Mad Max, pour le coté monde dévasté et bandes de pillards (référence déjà très marqué dans Hokuto no ken), on peut citer Cyborg avec notre cher Jean Claude Van Damme ainsi que Terminator dont une scène entière semble tirer du film (Terminator 2 précisément) : celle où notre tendre Scharzie explose un barrage de police avec la finesse qui le caractérise ! Et bien Blue reproduit cette scène !
En gros nous avons là du pur cinéma d’action des années 80-90 sur papier, une recette qui s’est perdue avec les années, qu’on ne sait plus faire…bref du pur bonheur pour ceux qui ont connu cette époque.
Ajoutez à cela des visages connus que l’auteur s’amuse à croquer comme il a pu le faire dans Hokuto no ken (avec justement des stars des films de la même période à savoir Dolph Lundgren, Mister T, Hulk Hogan…). Cette fois on reconnaît notamment le chanteur Prince dans une version plus grand et plus musclé. Et surtout on retrouve des visages que les amateurs de l’auteur reconnaîtront sans mal. La scène finale mettant en scène trois protagonistes possédant les visages de Ken, Raoh et Shin…du pain béni pour les fans.

Mais Cyber Blue ce n’est pas que ça ! Le titré bénéficie tout simplement du savoir faire de l’auteur, et on ne parle pas là du dessin qui est tout simplement remarquable. On retrouve ce savant mélange qui donnait tous on charme à Hokuto no ken : une violence marquée, une certaine sauvagerie, mais également une touche de mélancolie qui se dégage au fil des pages avec de beaux moments comme l’auteur sait si bien les mettre en scène.
Et puis Cyber Blue ce n’est pas non plus qu’une histoire de vengeance…très vite le scénario s’étoffe pour remonter à l’époque des origines de la colonisation, Blue se dresse alors en justicier voulant libérer le peuple du joug des puissants qui cachent un lourd secret qui nous sera dévoilé à la fin du premier tome. Si ce coté justicier vengeur musclé renvoi également au cinéma d’action des années 80 cela n’empêche pas le scénario d’être étoffé et prenant, tout les ingrédients étant là pour séduire le public à condition qu’on aime les ambiances cyber punk (le cyber punk étant lui aussi un courant emblématiques de cette période) !
Il est cependant fort regrettable que le dernier tome ne suive pas cette qualité… En effet ce dernier apparaît presque bâclé, les enchaînements sont discutables, certains personnages sortent du chapeau, la fluidité de la narration disparaît au profit d’affrontements trop longs…Vraiment de quoi décevoir et de quoi gâcher la fête !

Mais les amateurs de l’auteur ne seront pas perdus et retrouveront tout ce qu’ils aiment dans ses séries, des personnages classes et puissants, charismatiques et touchants, à l’image de Blue qui n’est pas sans rappeler Ken ; des ennemis à la hauteur du héros, une ambiance propre à l’auteur et une façon de raconter des histoires qui l’est tout autant !

Avec ce titre nous faisons une plongée dans un monde futuriste pour un voyage rétro des plus savoureux. Et si le final ne tient pas toutes ses promesses cela reste une série captivante qui mérite sa place dans votre mangathèque !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
20/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

18.00,17.00,12.00

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