Bom Bom - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Mercredi, 03 Octobre 2012

Rangbi est une jeune fille un peu particulière. Sa mère vendait des produits de beauté, mais quand ils se sont révélés être une arnaque, celle-ci a été obligée de fuir loin du monde, en laissant sa fille dans un espèce de taudis vaguement aménagé, obligée de gérer le travail, l’argent et l’école. En se faisant rémunérer pour les corvées scolaires telles que le ménage, le recopiage de cours et autres activités pas forcément très agréables, Rangbi arrive à joindre les deux bouts, tout en continuant d’espérer épouser un jour un riche prince, un héritier ou encore un haut dirigeant. Mais tout ne se passe pas comme prévu, puisqu’un jour un garçon de son âge débarque dans sa vie en prétendant être son père, ou plus exactement un beau père que sa mère aurait choisi pour se marier. Obligée d’accueillir ce parasite qui aime manger mais déteste travailler, Rangbi s’arrache les cheveux jours après jours et peine tant bien que mal à continuer l’école. Mais tout n’et pas perdu ! Car dans son école il existe un riche héritier de son âge, que tout le monde appelle patron mais qui se prénomme Won Dan. Rangbi est bien la seule à l’apprécier, étant donné que tout le monde se moque de sa naïveté et de son statut. Heureusement pour la jeune fille, Won Dan succombe rapidement à son charme mystérieux, bien qu’il n’ose pas l’avouer à l’élue de son cœur.

Que dire sur cette série qui n’a pas réussi à nous séduire ? D’abord, les personnages. Décevants, clairement, puisqu’assez plats et sans vraiment de considération marquée à leur encontre. Entre ce nouveau beau-père, patron Won qui fait tout sauf montrer à Rangbi qu’il l’apprécie, une rivale de classe qui prend des airs sympathiques mais se comporte en réalité comme une vraie reine despote, notre héroïne ne sait plus où donner de la tête … et nous non plus. Cette dernière est d’ailleurs vraiment détestable par son manque d’intérêt et un relief totalement inexistant dans son caractère. On apprécie son côté manipulateur, mais ça s’arrête là. En effet, on aurait préféré une réelle réflexion sur sa condition de fille abandonné par sa mère, avec un peu de sentiments au lieu de l’éternel comique de situation qui se révèle un peu redondant … Rangbi a beau être le personnage principal du titre, elle n’apporte ni fraicheur ni humour ni sympathie. Et c’est bien triste puisqu’au-delà des protagonistes, il ne reste plus grand-chose. L’ambiance est lourde, sans réel intérêt et ne s’attarde que sur des détails qu’on ferait bien d’oublier rapidement. Le récit est alors très décousu et interrompu par de nombreux SD peu pertinents, les personnages manquent autant de profondeur que d’originalité … De plus, les sentiments n’ont pas grande cohérence et ne sont développés que chichement, ce qui est un comble dans un récit voulu romantique !

Pour parler des graphismes, il faudra dire que l’ensemble est brouillon, désordonné et trop chargé de choses sans importances comme le look de Jimmy, les fleurs et autres trames d’actions ou de sentiments … Jimmy est à peu près sympathique, mais Rangbi a un visage un peu étrange dans les proportions, sans parler de Won Dan qui n’a aucun charme, physique ou pas. Le manga se veut souvent rempli de classe et d’élégance mais ce n’est que poudre aux yeux dans un récit chaotique et désordonné. L’édition a cependant fait plutôt du bon travail, en son temps. La couverture annonce bien le ton enfantin, la traduction est globalement agréable surtout au niveau des onomatopées qui sont bien adaptées. De même, le format et les pages sont agréables en main, bref rien à redire de ce côté-là. Mais au final, la série ne parvient pas à nous accrocher, à nous séduire. On reste désemparés devant autant de maladresse, d’erreurs dans la narration. Ne pas saisir l’humour de l’auteur, c’est une chose. Mais est-ce vraiment possible de se planter autant, en paraissant aussi peu investie dans le développement de ses personnages et dans la tournure que prend son histoire ? On se demande parfois si ce n’est pas qu’une œuvre faite par l’auteur pour le plaisir plutôt que dans un réel but de commercialisation. Parce que c’est définitivement mauvais.


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

11.00,10.00,10.00

Les critiques des volumes de la série