Poupelle et la ville sans ciel

Il était une fois une ville isolée du monde, entourée de falaises hautes de quatre mille mètres. Une ville remplie de cheminées. Du matin au soir, de la fumée s’élevait de partout et couvrait le ciel de nuages. Enfermés sous cette brume noire, les habitants n’avaient jamais vu de ciel bleu ni d’étoiles briller. Cette histoire est celle de la fabuleuse rencontre entre Poupelle, une créature née d’une montagne de déchets et rejetée par tous, et Lubicchi, un jeune ramoneur au grand cœur. Une forte amitié va naître entre eux, et les mènera, malgré les obstacles, vers un merveilleux voyage par-delà les nuages...

Le plus beau conte de cette fin d’année ? C’est Poupelle et la ville sans ciel. Classé parmi les meilleures ventes d’albums au Japon pendant plusieurs mois cet émouvant hymne à la tolérance, aux illustrations dignes d’un film d’animation, touche par la profondeur de son récit : celui d’un homme-ordures cherchant son chemin dans une ville recouverte d’une épaisse fumée.
Plutôt pour les grands (à partir de 6 ans), ce magnifique album de 96 pages émerveille autant par les illustrations extrêmement détaillées à l’esthétique inspirée du steampunk que par son scénario proche du conte. Par l’effet de clair-obscur intense, certaines illustrations semblent même briller à l’image des étoiles dont le ciel de la ville aux cheminées est dépourvu...

Avec sa maquette élégante, Poupelle et la ville sans ciel aborde les thématiques de la différence, de la pression sociale et de la transmission de façon aussi subtile que poétique.