- Titre VO: 山本耳かき店
- Titre traduit: Yamamoto Mimikaki-Ten
- Dessin: ABE Yarô
- Scénario : ABE Yarô
- Traducteur: SLOCOMBE Miyako
- Editeur VF : Lézard Noir (le)
- Type: Seinen
- Genre: Tranche-de-vie, Histoires-courtes
- Editeur VO: Shôgakukan
- Prépublication: Big Comic Original
- Illustration: n&b
- Origine: Japon - 2004
Age conseillé
9 histoires délicates, 9 personnages qui nous confient un instant de leur vie, non pas autour d’un petit plat comme dans La Cantine de minuit, mais dans un salon de beauté un peu spécial.
Résumé
Les « mimikaki » désignent les cure-oreilles japonais, ces bâtonnets en bois ou en métal à l’extrémité recourbée. Pour beaucoup de Japonais, le mimikaki est un outil qui procure un plaisir indicible, surtout quand c’est quelqu’un d’autre qui le manipule ! À tel point qu’il existe des établissements spécialisés où le client peut payer pour une séance de nettoyage d’oreilles, en général effectuée la tête posée sur les genoux d’une femme.
Thèmes
Les points forts de la série:
Yarô Abe nous fait découvrir avec poésie, humour et subtilité cette étonnante pratique à travers neuf histoires courtes mettant en scène divers personnages qui vont avoir affaire à Shizue, mystérieuse professionnelle du mimikaki dont les talents font littéralement jouir de plaisir les clients. Ainsi Tôru, lycéen, éprouve ses premiers émois sexuels en se curant les oreilles avec un mimikaki fabriqué à la main par Shizue, le céramiste Seiji est persuadé que les séances de mimikaki de Shizue lui permettent de voir la suite de ses rêves, tandis qu’Ishii, femme frigide, décide de sauter le pas après que ses collègues masculins lui aient vanté les plaisir du mimikaki.
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De Olimaat [61 Pts], le 19 Septembre 2021 à 11h33
Lézard Noir nous donne l'apanage de pouvoir lire les premières oeuvres de Yaro Abe, mangaka que je trouve personnellement génial et de partir à la recherche de l'origine de son style que beaucoup jugeraient décalé. Ce concentré d'histoires qui ont toutes pour point commun le mimikaki sont très bien construites et savent dépeindre des personnages encore mieux que dans la Cantine de Minuit, c'est dire. Bien qu'il est vrai que les nouvelles de Mimikaki sont deux fois plus longues que celles de la Cantine de Minuit. Yaro Abe plus que jamais nous invite ici à une envolée lyrique, quand dans la Cantine de Minuit les histoires et personnages sont présentées sous un trait neutre et d'une perspective objective dirais-je, les nouvelles de Mimikaki ont toutes quelque chose d'enchanteur, du à la véritable jouissance aussi bien physique que mentale pour certains personnages qui est (r)éveillée par ce petit objet et surtout par le savoir-faire de cette dame cureuse d'oreille.
Le pitch peut sembler similaire en effet à la Cantine de Minuit, et il l'est fondamentalement, mais on ressent une vraie différence. L'oeuvre n°1 pour découvrir Yaro Abe