Grande pagaille du Diletta (la) - Actualité manga

Grande pagaille du Diletta (la)

Ue wo shita no diletta

Manga - Grande pagaille du Diletta (la)
Age conseillé

Résumé

Précipité du haut d’un immeuble par un producteur de télévision sans scrupules, le dessinateur de BD Otohiko Yamanobe acquiert la faculté, appelée «Diletta», de faire physiquement partager aux gens qui l’entourent les fantasmes délirants de son cerveau d’artiste génial. Le producteur va populariser le « Diletta » en construisant un immense émetteur, créant ainsi un nouveau média bien plus puissant que la télévision...

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DemiCercle

De DemiCercle, le 21 Avril 2016 à 21h03

15/20

On reproche souvent à Tezuka son style trop enfantin, et ses thématiques simplistes, et en effet, il faut attendre un certain temps avant de voir l'auteur aborder de façon plus crue certains sujets ... Mais il serait faux de dire qu'il ne s'est mis aux histoires plus sombres uniquement dans les années 70 !
En effet, si même Astro Boy avait quelques passages violents (pas forcément sérieux tout de même) l'auteur a toujours basculé entre deux monde, celui du manga comique et léger pour enfant, et celui toujours aussi léger mais un peu plus adulte, ou devrai-je dire plus sexué.

Et cela se ressent parfaitement dans certains de ses one-shot comme Diletta, créé, et ça se ressent, en 1968 !
Difficile de ne pas faire le rapprochement entre l’œuvre et son époque, car si Diletta propose des thématiques assez noires, de part son personnage principal de producteur véreux jusqu'à la moelle à l'ambition démesuré, de part les thématiques qu'il aborde, n'hésitant pas à tuer ses personnages, ce titre reste très typé années 68 via l'importance donné au sexe par Tezuka dans ce titre et la façon dont il le montre, et sans aller très loin (ce n'est absolument pas un hentai, c'est au mieux un peu érotique, et encore), il représentera les fantasmes plus ou moins déviants de son personnage de façon assez surprenante pour Tezuka ! De plus, difficile d'ignorer tout le côté psychédélique du titre, avec ces visions, le Diletta, qui ne sont pas forcément sexuelles, mais qui sont toutes assez singulières, avec une imagerie très hallucinée et très ... Psychédélique.

Bien sur comme la plupart des titres de Tezuka de cette période, on note beaucoup de facilitées scénaristiques, et des personnages se comportant assez étrangement, ou de façon tout à fait incohérentes. Cependant il s'agit là d'un moindre mal, et surtout, il ne s'agit pas de la préoccupation de l'auteur, qui s'intéresse d'avantage à la comédie, très efficace, et à son propos, mettant en garde contre les effets de la télévision, de l'ambition personnelle, et nous livrant au final une vision assez sombre de l'Homme. Chose très surprenante encore une fois pour cet auteur en cette époque !

Si le titre n'est en effet pas parfait, il se lit assez bien, notamment grâce à des gags efficaces et propose une vision intéressante du travail de Tezuka. Sans parler ici de tournant dans sa carrière on ressent clairement des changements assez radicaux qui vont par la suite transformer son œuvre : Ce titre semble se situer en pleine transition entre deux style, et il s'agit donc d'une lecture intéressante pour les amateurs.
Les novice cela dit trouverons eux aussi leur compte, ce one-shot en plus d'être rapide à lire, facilement trouvable et assez abordable permet de se rendre compte de la richesse du registre de l'auteur, et de sa capacité à aller de l'histoire enfantine comme Astro ou Saphir, jusqu'aux histoires plus sombres comme Les 3 Adolf ou Ayako. Je continue bien sur de plutôt conseiller Metropolis comme porte d'entrée, mais Diletta fait office de très bon complément :D !

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