Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Février 2020
Lancée en France par les éditions Komikku en juin 2015, Yako et Poko est le genre de série de niche qui, malgré un charme certain, passe inaperçue, un constat qui n'est forcément pas aidé par son rythme de parution japonais: cette surprenante tranche de vie futuriste et en même temps très nostalgique est une oeuvre que son autrice, Etsuko Mizusawa, dessine à rythme très lent, si bien que dans son pays d'origine il s'écoule généralement entre quasiment un an et quasiment deux ans entre chaque volume ! Si bien qu'en 8 années d'existence, l'oeuvre n'a connu que 5 volumes, le tome 4 étant sorti en juillet 2018, tandis que le 5e volume est paru ce mois-ci, le 7 février 2020.
Dans notre pays, les éditions Komikku sont d'abord parties sur un rythme de parution annuel pour les 3 premiers tomes, le 3e opus étant sorti dans notre langue en février 2017... et cela faisait donc 3 années que l'on attendait un nouveau tome ! Fort heureusement, malgré la totale (et malheureuse) discrétion de cette série, l'éditeur français ne l'oublie pas, en nous ayant enfin amené ce mois-ci le 4e opus.
De par le format assez indépendant de chaque chapitre, on replonge très facilement dans l'univers unique de cette petit série, le temps de 7 nouveaux chapitres qui ne changent pas la recette: tout en exerçant son travail de mangaka avec l'aide de son chat robot assistant Poko, Yako continue son quotidien fait de diverses petites choses: amener son candide assistant robotique à la salle d'arcade ou l'aider à trouver de nouveaux stylos "Yukko" rappelant souvent des souvenirs nostalgiques, et retrouver des connaissance sou alors faire de nouvelles rencontres, généralement liées à son travail dans le milieu du manga.
A vrai dire, l'incursion dans le travail de mangaka est peut-être l'aspect le plus en vue dans ce tome, car au fil des retrouvailles ou des nouvelles rencontres que Yako fait ici, notamment via la prise d'importance de la maison d'édition rivale Inari avec le Renarde Magazine, ou tout simplement à travers le travail en lui-même de son héroïne, Mizusawa évoque avec son ton assez unique divers aléas du métier: relations variées entre amitiés et rivalités, concurrence entre maisons d'édition avec parfois des auteurs passant d'une maison à l'autre, accusations de plagiat plus ou moins fondées, travail des trames, place à accorder aux assistants dans son travail, propositions insistantes des supérieures au risque que l'auteur se sente dépossédé de son travail, arrêt soudain de série car celle-ci "ne colle pas au magazine", mystère autour d'une mangaka autrefois populaire mais étant retombée un peu dans l'oubli après avoir pris une "longue pause" qui cache en réalité une toute autre vérité plus triste... Etsuko Mizusawa dépeint vite et bien pas mal d'aléas propres à son travail, de manière tantôt douce-amère, tantôt mélancolique, nostalgique ou un peu triste... mais à travers, entre autres, les bouilles candides du mignon Poko, l'atmosphère ne se fait jamais exagérément lourde.
En dehors de ça, l'oeuvre joue toujours aussi bien sur certains autres aspects habituels. Il y a bien sûr le lien entre Yako et Poko, que l'on devine toujours aussi fort en les observant, entre la candeur du chat-robot qui voit Yako comme une mère, et notre héroïne qui, presque sans en avoir l'air parfois, continue de montrer beaucoup d'attention envers Poko, ne serait-ce que via certains choix qu'elle a faits pour pouvoir l'emmener facilement à la salle d'arcade qu'il adore. Mais il y a aussi, bien sûr, toute l'atmosphère rétro nostalgique qui se dégage, que ce soit via le passage sur les voitures, ou à travers les habituels crayons Yukko qui éveillent encore bien des choses en termes de souvenirs, Mizusawa allant cette fois-ci jusqu'à nous plonger un petit peu aux côtés de la créatrice de ces crayons.
Malgré les trois longues années d'attente, les qualités de Yako et Poko frappent à nouveau. Très éloignée des standards, ce qui la contraint malheureusement à passer inaperçu, la tranche de vie d'Etsuko Mizusawa continuer de dévoiler sons charme et son unicité à travers ce 4e volume à nouveau réussi. Et vu que le 5e opus vient de paraître au Japon, on peut espérer que, cette fois-ci, l'attente sera un peu moins longue.
Dans notre pays, les éditions Komikku sont d'abord parties sur un rythme de parution annuel pour les 3 premiers tomes, le 3e opus étant sorti dans notre langue en février 2017... et cela faisait donc 3 années que l'on attendait un nouveau tome ! Fort heureusement, malgré la totale (et malheureuse) discrétion de cette série, l'éditeur français ne l'oublie pas, en nous ayant enfin amené ce mois-ci le 4e opus.
De par le format assez indépendant de chaque chapitre, on replonge très facilement dans l'univers unique de cette petit série, le temps de 7 nouveaux chapitres qui ne changent pas la recette: tout en exerçant son travail de mangaka avec l'aide de son chat robot assistant Poko, Yako continue son quotidien fait de diverses petites choses: amener son candide assistant robotique à la salle d'arcade ou l'aider à trouver de nouveaux stylos "Yukko" rappelant souvent des souvenirs nostalgiques, et retrouver des connaissance sou alors faire de nouvelles rencontres, généralement liées à son travail dans le milieu du manga.
A vrai dire, l'incursion dans le travail de mangaka est peut-être l'aspect le plus en vue dans ce tome, car au fil des retrouvailles ou des nouvelles rencontres que Yako fait ici, notamment via la prise d'importance de la maison d'édition rivale Inari avec le Renarde Magazine, ou tout simplement à travers le travail en lui-même de son héroïne, Mizusawa évoque avec son ton assez unique divers aléas du métier: relations variées entre amitiés et rivalités, concurrence entre maisons d'édition avec parfois des auteurs passant d'une maison à l'autre, accusations de plagiat plus ou moins fondées, travail des trames, place à accorder aux assistants dans son travail, propositions insistantes des supérieures au risque que l'auteur se sente dépossédé de son travail, arrêt soudain de série car celle-ci "ne colle pas au magazine", mystère autour d'une mangaka autrefois populaire mais étant retombée un peu dans l'oubli après avoir pris une "longue pause" qui cache en réalité une toute autre vérité plus triste... Etsuko Mizusawa dépeint vite et bien pas mal d'aléas propres à son travail, de manière tantôt douce-amère, tantôt mélancolique, nostalgique ou un peu triste... mais à travers, entre autres, les bouilles candides du mignon Poko, l'atmosphère ne se fait jamais exagérément lourde.
En dehors de ça, l'oeuvre joue toujours aussi bien sur certains autres aspects habituels. Il y a bien sûr le lien entre Yako et Poko, que l'on devine toujours aussi fort en les observant, entre la candeur du chat-robot qui voit Yako comme une mère, et notre héroïne qui, presque sans en avoir l'air parfois, continue de montrer beaucoup d'attention envers Poko, ne serait-ce que via certains choix qu'elle a faits pour pouvoir l'emmener facilement à la salle d'arcade qu'il adore. Mais il y a aussi, bien sûr, toute l'atmosphère rétro nostalgique qui se dégage, que ce soit via le passage sur les voitures, ou à travers les habituels crayons Yukko qui éveillent encore bien des choses en termes de souvenirs, Mizusawa allant cette fois-ci jusqu'à nous plonger un petit peu aux côtés de la créatrice de ces crayons.
Malgré les trois longues années d'attente, les qualités de Yako et Poko frappent à nouveau. Très éloignée des standards, ce qui la contraint malheureusement à passer inaperçu, la tranche de vie d'Etsuko Mizusawa continuer de dévoiler sons charme et son unicité à travers ce 4e volume à nouveau réussi. Et vu que le 5e opus vient de paraître au Japon, on peut espérer que, cette fois-ci, l'attente sera un peu moins longue.