XXX Holic Vol.19 - Actualité manga

XXX Holic Vol.19 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Novembre 2011

Dernier volume d’une grande série des CLAMP, sans doute une de leurs meilleures malgré des débuts difficiles et une poésie parfois difficile à se mettre en place. La lecture se fait d’elle-même dans une certaine attente, notamment sur la fin qu’on espère à la hauteur de nos attentes. Mais avant la fin, commençons par le début ... La vie se passe tranquillement et sans anicroche pour Watanuki qui continue de tenir la boutique de Yukô en son absence. Ses pouvoirs ont beau augmenter au fur et à mesure, le jeune homme se contente de suivre sa petite routine, satisfaisant ses clients et recevant ses compensations. Cependant, ces derniers temps tout est plus axé sur la célébration des fêtes traditionnelles. Plus encore que dans les autres chapitres de la série, on ressent l’ancrage de Watanuki pour le contexte religieux qui l’entoure, pour la spiritualité qui guide ses pas. Cela nous permet aussi d’insister l’air de rien sur le temps qui passe. Les traditions qui ne se respectent plus, c’est la preuve que l’on oublie ce qui vieillit, que l’on y prête plus attention. Et cette découverte a une vraie valeur pour la compréhension du tome. Et donc, tout se passe bien et sans remous jusqu’à ce qu’un papillon apparaisse dans un des rêves de notre héros. Que veut-il lui dire ? Est-ce un message de Yukô ? A chaque fois que le jeune homme tente de le déterminer, son rêve lui échappe ...

Comme exposé plus haut, le temps prend ici toute son importance. On sait bien que c’est une idée récurrente chez les CLAMP mais ici plus particulièrement. Parce qu’on sait bien que le temps s’écoule sur la boutique, et sur Watanuki sans les atteindre. Mais les autres ? Doméki, Himawari, Kohané-chan ? Pour la dernière, hypothèse est faite qu’avec sa grand-mère, elles peuvent traverser les âges. Car elles sont voyantes, sinon médium, et ce pouvoir leur permet sans doute de glisser sur la vague du temps malgré la dimension importante qu’il prend dans le quotidien de Watanuki. Les deux autres ... on ne sait pas forcément qui ils sont. Après un siècle de temps, comment seraient-ils restés les mêmes ? Doméki est un nom de famille, et au vu des relations que Watanuki entretient avec l’ancêtre de Shizuka il est plus que probable que toute la lignée soit déterminée à venir rendre visite à Watanuki, à faire ce lien avec le monde extérieur, à lui apporter soutien et surtout, à garder l’œuf qui devrait un jour le libérer de son état. Himawari, même hypothèse. Elle avait fait la promesse à Watanuki de s’éloigner de lui, physiquement parlant, s’il l’appelait et Watanuki a besoin de continuer à le faire, il est probable que la Himawari qui se soit mariée ne soit pas celle qu’il a connu à l’époque de sa vie d’humain. Dernière hypothèse, les CLAMP se jouent du temps et tout le monde a vécu des dizaines et des dizaines d’années sans trop vieillir. Peu crédible.

Tout simplement parce que Watanuki n’est plus humain depuis qu’il a repris cette boutique, qu’il est soit figé dans une éternité, soit mort. Comme Yukô l’était, finalement. Prisonniers tous deux de cet endroit, il l’attend désespérément tout en sachant qu’elle ne viendra pas, jusqu’à ce que son âme se libère de ces chaines ... et qu’il décide de rester quand même. Cette fin incomprise, toute en subtilité et en beauté, toute en finesse et en métaphore, sans doute ne voudra-t-elle rien dire pour certains. Mais pour ceux qui ont l’habitude des CLAMP, eh bien il faudra réfléchir longtemps sur chaque image, chaque mot pour en comprendre le véritable sens. Et vivre ainsi la fin du manga comme elle le mérite : avec une précision extrême et une belle émotion. Pas de libération réelle pour ce héros que l’on apprécie tant, il décide de lui-même de vivre avec le souvenir de celle qu’il remplace maintenant si bien, et malgré ses chaines brisées il parait inconcevable d’oublier Yukô, de prendre cette solution. Son esprit continuera à garder la boutique, jusqu’à ce que vous y passiez pour faire un vœu ...


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs