Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 20 Février 2013
e nom d’Hana Tsukishima ne cesse de se propager en ville, faisant naître beaucoup d’ambition et de rage dans les différent(e)s organisations et lycées de la région. Le lycée Hôsen, éternel rival de Suzuran, regarde d’un œil craintif l’ascension de ce jeune homme sorti de nulle part.
Après nous avoir livré une analyse détaillée de Suzuran, Hiroshi Takahashi s’intéresse de plus près au lycée, dirigé par le bienveillant King Joe et dont tous les élèves ont le crâne rasé. Le mangaka décortique le passé de ce lycée, nous narrant l’ascension de King Joe au pouvoir et présentant les différentes fractions présentes au sein de cet établissement. Le résultat est, encore une fois, saisissant. Le mangaka ne laissant aucun détail en élément en retrait et agençant le tout pour donner un résumé très complet et très homogène.
La majeure partie du volume sera donc consacré au descriptif de ce lycée dont l’ambiance est quasi-similaire à celle de Suzuran. La relation entre ces deux établissements est très tendue et Hiroshi Takahashi laisse transparaître ces tensions par le biais des trames qu’il utilise et incorpore en arrière-plan au sein de ses dessins. Une seule friction suffirait à faire casser l’élastique très mince qui relie Hôsen à Suzuran. Cette petite bousculade ne tardera pas à survenir, deux trios de chaque lycée se retrouvant face à face. La situation dégénèrera et King Joe ne tardera pas à rendre la monnaie de la pièce à leur ennemi juré en s’attaquant aux piliers de leurs détracteurs. Le Front de l’Armement, quant à lui, préfère rester en retrait et agir en tant qu’observateur de ce duel opposant Hôsen et Suzuran. Gageons que l’auteur puisse également décortiquer l’organisation à la tête de mort à l’avenir.
Comme à son habitude, le mangaka intègre au sein de son récit des scénettes plus légères tout en accentuant des valeurs fortes à ses yeux comme la confiance en soi ou le dépassement de ses propres limites. Ces dernières s’agrémentent de quelques références somme toute sympathiques et accentuant l’humour, élément omniprésent dans l’univers d’Hiroshi Takahashi. Le principal défaut à retenir de ce tome serait que l’auteur n’insiste pas davantage sur les combats, ces derniers étant toujours très minces et écourtés. Le tout reste très intéressant mais il manque le petit plus qui était présent lors des précédentes lectures.
Côté édition, on notera quelques fautes malvenues au niveau des protagonistes et de la conjugaison (Hidetoshi au lieu d’Hideyoshi : avais au lieu d’avait par exemple). Le papier est également plus mince qu’à l’accoutumée et laisse entrevoir partiellement les scènes suivantes. Néanmoins, la traduction de David Gondelaud colle toujours parfaitement au style si particulier de l’auteur.
Nous avons donc sous les yeux un volume de transition un point hésitant, Hiroshi Takahashi privilégiant l’aspect scénaristique à l’action en elle-même. Cependant, le volume en lui-même reste captivant grâce à l’analyse pertinent et la dernière scène du tome laissant présager une suite des plus agréable. C’est le principal non ?