Witchcraft works Vol.1 - Actualité manga
Witchcraft works Vol.1 - Manga

Witchcraft works Vol.1 : Critiques

Witchcraft works

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Janvier 2014

Critique 1


Honoka Takamiya trouve son quotidien monotone et ennuyeux, état d’esprit qui semble contagieux, celui-ci atteignant de plus en plus nos héros de manga. Et comme la plupart de ses homologues, il va voir sa vie basculer vers une espèce de foutoire des plus mouvementés. Les circonstances sont les suivantes : alors que notre héros déambule tranquillement dans son lycée, une des tours du bâtiment tombe du ciel avec, semble-t-il, la ferme (béton oblige) intention de mettre fin à l’existence de Honoka. Aussi ennuyeuse soit cette dernière, cela n’enchante pas particulièrement notre protagoniste. Fort heureusement, Ayaka Kagari, qui s’avère être la fille la plus belle est la plus populaire de tout le bahut (le hasard ne faisant pas les choses à moitié), débarque dans son costume de sorcière, le sauve in-extremis et carbonise dans la foulée une horde de lapins en peluche géants, qui en voulaient également au jeune Takamiya. Ainsi débute notre histoire…

Le côté complètement déjanté de cette première scène n’est pas un problème en soit, mais il aurait clairement gagné à être un peu mieux organisé. Et ce souci revient sur la totalité du volume. Tout va tout le temps trop vite, et surtout, on ne nous explique que très vaguement à quoi tout cela rime. Ce premier tome est un enchainement de combats tous similaires (les méchants attaquent Honoka, puis Ayaka arrive et les crame), et tous assez peu dignes d’intérêt puisqu’on n’en comprend pas les enjeux. On finira finalement par comprendre que dans ce monde, il existe deux catégories de sorcières : les sorcières des ateliers (les gentils), qui souhaitent « protéger le monde tel qu’il est », et les sorcières des tours (les méchants), qui souhaitent « créer le chaos ». Et bien évidemment, notre héros détient en lui un pouvoir que désirent les sorcières des tours (et même que si elles s’en emparent, ce sera un vrai désastre pour le monde entier, si si).

On sent à la lecture de Witchraft Works que Ryu Mizunagi tente de créer des personnages charismatiques, capables de porter son récit. C’est raté. À l’instar d’un Black Butler, il crée une relation particulière entre les deux héros, Honoka étant le soumis, et Ayaka la dominante. Le tout parvient seulement à être énervant, Ayaka n’étant charismatique que de façade, et son regard froid en toute circonstance ne suffit pas à faire illusion, on devine un personnage creux. Il en va de même pour Honoka qui est simplement ridicule dans son rôle de damoiseau en détresse. Les « méchantes » n’impressionnent en aucun cas, mais on reconnaitra que le côté comique dû à leur incompétence fait souvent mouche, et parvient un minimum à nous faire apprécier ces antagonistes.

Le « point fort » du manga réside dans son côté très fan service (à base de regards glaciaux et de grosses poitrines), qui, s’il parvient à percer, fera des émules auprès de certains fans (on devine déjà le type de fan-art), le tout encore attisé par le futur anime.

Côté graphismes, le trait de Mizunagi est classique mais maîtrisé, et somme toute plutôt joli. Il excelle par ailleurs dans la représentation des poses dites « classes », et sa mise en scène est efficace.
Kana fait un excellent travail concernant l’édition et la traduction.

Ce premier volume de Witchcraft Works est donc une petite déception, les dessins ne suffisants pas à rattraper un contenu trop cliché et surfait.


 


 


Critique 2


Honoka Takamiya, honorable lycéen des plus normaux.Tellement banal que la plupart des gens n’ont que faire de sa présence, surtout lorsque celui-ci est de près ou de loin tout proche de la célèbre, de la magnifique et charismatique star du lycée, Ayaka Kagari. Tous les deux dans un même lycée et l’un à côté de l’autre en classe, certes, mais ils ne se sont jamais adressés la parole et la fameuse « Princesse » restera à jamais inaccessible. Enfin... plus ou moins. Telle une jouvencelle en détresse, notre jeune héros se fera sauver par cette fille intouchable... en mode sorcière contre... d’autres sorcières. Allez comprendre, tout comme le jeune Takamiya qui en perd son latin.

Après les vampires, les zombies, les majordomes maléfiques, c’est au tour des sorcières à faire parler d’elles et à monopoliser l’attention, même si elles doivent le faire par la force. Kana nous propose ainsi donc en ce début d’année 2014 son nouveau shonen, « Witchcraft works ». Pour certains, à la vue de la couverture et du synopsis, ils seront inintéressés et pour d’autres, l’intérêt sera de mise.

A défaut de proposer quelque chose de véritablement novateur en terme d’intrigue, l’auteur parviendra tout au long de ce premier volume à nous délivrer des personnages à la fois classiques mais néanmoins attachants, drôles et efficaces, et sans être ennuyeux et excessifs. Le duo formé par Takamiya et Kagari se montrera très rapidement concluant et en symbiose de par le décalage existant entre les deux personnages. Ce côté décalé sera d’ailleurs présent à tous les niveaux et c’est justement cela qui rendra la lecture de ce premier volume dépotante, amusante et intéressante. En effet, le héros tirera justement sa force de son côté basique et identifiable pour chacun. Il ne sera ni trop soumis ni trop niais, ce qui assure pour le moins d’éviter de le rendre agaçant et inutile, puisqu’il voudra très rapidement trouver sa place dans ce nouvel univers et d’essayer d’entrer dans l’action. Pour ce qui est de la fameuse et non la moindre Kagari, malgré son physique singulier (dont la taille est à la hauteur de sa poitrine mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a rien dans la caboche) et qui pourrait donner une fausse impression d’elle, elle se montre fidèle à elle-même, à savoir sérieuse mais tout en étant redoutable dans ses pouvoirs de feu et en se montrant plus surprenante qu’on pourrait le penser. Effectivement, son caractère sérieux et indifférent provoque à certains moments un décalage par rapport à la situation et rendant dès lors celle-ci des plus amusantes et attachantes.

Du côté des dessins, le style de Ryu Mizunagi se montre lui aussi fort plaisant. Si dans un premier temps, on pourra être surpris par l’apparence de Kagari, on l’adoptera fort rapidement et le trait de l’auteur se veut en définitive tout à fait réussi et personnel. On pourra juste lui reprocher une légère confusion lors des certaines scènes d’action mais il a le temps d’y remédier par la suite.

Pour ce qui est de l’édition, Kana fournit du bon travail en nous gratifiant notamment de quelques pages couleurs en introduction.

En somme, malgré le classicisme avéré de l’œuvre, celle-ci se présente comme efficace, drôle et intrigante. Il n’y a plus qu’à espérer que l’auteur puisse trouver ses marques dans une intrigue qui ne demande qu’à se bonifier et à se complexifier, tout en gardant l’atmosphère propre à ce premier volume. Pour les plus sceptiques, peut-être du fait d’un manque d’innovation, il est connu qu’il faut parfois du temps à un shonen pour prendre forme, et ce n’est pas le potentiel qui manque.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
titali

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs