Wind Breaker Vol.4 : Critiques

Dans un combat intense, Haruka a triomphé de Togame, le second des Lion Head. Comme l'a suggéré Umemiya, c'est une discussion avec les poings qui a eu lieu, et Haruka a su déceler les faiblesses et remords chez son adversaire. Désormais, c'est l'heure du combat final qui oppose les leaders des Wind Breaker et des Lion Head, Umemiya et Tomiyama...

D'un postulat de base assez simple, le premier vrai arc narratif de Wind Breaker a finalement su développer un certain potentiel avec le tome précédent, en apportant quelques nuances aux leaders du clan Lion Head, des individus qui se sont perdus dans leur fanatisme de la force pure, devenant de parfaits opposés aux héros de la série dont l'altruisme et la camaraderie prime. Des idées de scénario relativement simples, mais qui ont permis un face-à-face réussi entre Haruka et Togame, un personnage bien moins détestable que ce qu'il n'y paraissait.

Le duel final de l'arc s'achève dans ce début de quatrième opus, achevant donc cette première partie de l'œuvre de Satoru Nii. Pour ce combat décisif, le mangaka nous en met un peu moins plein les yeux, là où l'affrontement précédent brillait de jolis échanges de coups. Plutôt que privilégier les chorégraphies de baston, l'artiste préfère mettre l'accent sur le drame qui caractérise le personnage de Tomiyama, un leader au tempérament enfantin qui a perdu de vue l'idéal qu'il s'était fixé jadis.

Encore une fois, les idées dépeintes ne sont guère surprenantes, car vues mille fois ailleurs. Pourtant, par l'intensité dramatique que parvient à planter Satoru Nii, on se prend d'intérêt pour les enjeux de cet arc, pour cette naïveté ambiante qui constitue aussi un petit vent de fraîcheur, et pour la poignée de personnages plantée jusqu'ici. Une atmosphère d'autant plus agréable que le mangaka prend le temps de planter un épilogue pour la bataille entre les Wind Breaker et les Lion Head, afin de renforcer l'idée familiale entre ces voyous au grand cœur.

Et en fin de tome, c'est une ouverture sur la suite qui nous est proposée, via l'entrée en scène de deux nouveaux personnages assez hauts en couleur, histoire de correspondre au ton global de la série. On en attend surtout des interactions entre ces nouvelles têtes et Haruka, grand solitaire qui va devoir apprendre à s'ouvrir, et qui semble déjà sur la bonne voie pour ça.

Sans être vraiment novateur, Wind Breaker continue sur son bonhomme de chemin et sur ses ambiances sincères, pour rester une lecture tout à fait agréable.