Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Décembre 2025
Le compte à rebours a été lancé par Shizuku: Tatara a un an pour progresser le plus possible et la retrouver sur la piste de danse le moment venu. Ne lâchant rien, notre héros capte vite qu'il lui faut avant tout faire ses preuves dans l'une des compétitions officielles de la DSCJ où les novices sont admis, car s'il gagne une de ces compétitions il pourra se hisser en classe D et ainsi participer au Grand Prix. Dans cette optique, en plus d'avoir pris un petit boulot pour ne pas trop peser financièrement sur son père, il a décidé de commencer par se reconcentrer sur les bases de la danse... mais malgré toute sa détermination, il y a toujours un hic: il est actuellement seul, alors qu'il lui faut à tout prix une nouvelle partenaire qu'il peine pour l'instant à trouver. Sa voisine de classe Chinatsu Hayama pourrait-elle, alors être la fille tant recherchée ? En observant sa silhouette, et en découvrant son admiration pour le couple Sengoku, Tatara en est persuadé: celle-ci a une étroite expérience passée avec la danse, quand bien même elle ne danse plus et a même dénigré la danse de salon lors de son premier contact avec le jeune garçon...
Tout naturellement, les questions que l'on se posait forcément à l'issue du tome précédent concernant Chinatsu étaient évidentes: quel est le rapport exact de celle-ci avec la danse de salon, et qu'est-ce qui l'a poussée à arrêter ? Bien que Tomo Takeuchi s'attarde peu sur les réponses, la mangaka soulève quand même des réalités intéressantes sur ce que les danseuses peuvent parfois subir (difficile de rester dans la partie quand on a des vieux pervers en guise de partenaires masculins) ainsi que sur la place limitée qui est donnée aux couples non-mixtes, et il s'agit même d'une réalité qui sera très bien exploitée pour expliquer, dans la suite du volume, les particularités de la jeune fille sur la piste de danse avec un partenaire.
Car sans trop de surprise, un couple de danseurs est bel et bien voué à se former ici... mais pour quel résultat ? En effet, malgré les conseils successifs du couple Sengoku ou de la mère de Hyodo, le fait est que le binôme Tatara/Chinatsu a pour l'instant toutes les peines du monde à s'harmoniser: quand lui peine encore à guider, elle n'a pas pour habitude d'être guidée au vu de son passif, et le cadre de la jeune fille est même bien meilleur que celui de l'adolescent. C'est également en terme de caractère que ces deux-là peinent à être en osmose, Chinatsu tapant plus d'une fois sur les nerfs de Tatara. Forcément, même si Tatara a pour lui une bonne faculté d'adaptation, cela ne peut pas suffire, et ça finit même par apporter des interrogations intéressantes. Est-ce qu'être un bon danseur, c'est faire de sa partenaire son pantin ? Les danseuses comptent-elles vraiment moins, tant que les danseurs sont suffisamment bons pour les guider ?
A l'arrivée, on a un volume où l'on sent que Tomo Takeuchi maîtrise toujours aussi soigneusement son sujet. Certes, il y a toujours des petites facilités (en tête la rencontre très fortuite avec Akira qui est comme par hasard la fille du patron de notre héros, et forcément ces retrouvailles motivent en un rien de temps Chinatsu à reprendre la danse), et certaines éléments de vocabulaire pourraient finir par être un brin agaçants à force de qualifier Chinatsu un peu comme un animal sauvage à "apprivoiser" et dont il faut "s'emparer", mais le fond captive et on a envie de voir ce binôme se comprendre et s'harmoniser car, comme le disent certains personnages, il est évident que s'ils arrivaient un jour sur la même longueur d'ondes ils pourraient former un couple incroyable...
08/12/2023
17/12/2025