Virtus - Le sang des gladiateurs Vol.3 : Critiques

On était resté sur un Narumiya dans une rage inconsidérée où il avait laissé Kamio pour mort mais le subterfuge ne tiendra pas longtemps, et maintenant il doit rendre des comptes pour avoir essayer de duper ses nouveaux maîtres…

A peine le tome commence t-il que nous avons déjà droit à un affrontement et plutôt bien réalisé qui plus est. Les auteurs mettant en avant le combat libre en allant chercher dans ses origines. Ainsi le nouvel adversaire de notre héros, qui sera sans doute un personnage qui va jouer un rôle important par la suite, maîtrise les techniques de corps à corps et de sol. Si la fluidité des enchaînements n’est pas toujours très claire, au final cela reste vraiment très plaisant et on sent que les auteurs apprécient cette discipline et s’y connaissent quelque peu. Une nouvelle fois, difficile de ne pas faire de rapprochement avec Baki ou Free Fight…

On va ensuite suivre le groupe des huit survivants dans leur entraînement et leur lutte pour la survie. Pour un temps on délaisse un peu les combats pour plonger une nouvelle fois dans le quotidien de l’époque, les auteurs distillant quelques informations sur le traitement réservé aux gladiateurs…un peu d’histoire ne fait jamais de mal.
Au niveau des personnages, Narumiya passe ici au second plan pour laisser la place dans un premier temps à son jeune camarade Kamio pour ensuite la laisser à Aizawa, le Yakuza à la personnalité forte intéressante.
On va assister à un début d’introspection chez Kamio qui décide de se prendre en main, de ne plus compter sur les autres, mais le chemin est encore long…c’est là justement qu’intervient Aizawa, un des personnages les plus intéressants et les plus réussis pour le moment dans le titre. Il passe alors au premier plan et on suit sa rivalité avec un gladiateur extrêmement doué qui en fait sa tête de turc.
La personnalité de Kamio évolue, et ce dernier commence peu à peu à vriller, on le sent changer devenir égoïste, presque pernicieux…

Ce troisième tome est vraiment plaisant et si on laisse totalement de coté la raison de la venue de Narumiya à cette époque, le quotidien de ses hommes prêts à tout pour survivre est passionnant.