Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Novembre 2022
Embauchée par Michitaka, un tueur de la mafia qu'elle a déjà affronté par le passé, Kei, accompagnée de Daria, a pour nouvelle mission de protéger une prison pas comme les autres. C'est évidemment le moment qu'a choisi un étrange et redoutable trio pour attaquer les lieux dans le but de libérer un prisonnier afin de semer le chaos, obligeant notre héroïne et ses alliés à passer à l'action !Mais les adversaires ont plus d'un tour dans leur sac, et la mission de Kei et consorts s'annonce périlleuse...
Installée à la fin du tome précédent, cette nouvelle affaire occupe la majeure partie de ce troisième opus (environ les deux tiers) et se veut, comme le laisse toujours aussi bien comprendre le titre de la série, aussi riche en action que violente ! Et cela, on le doit à une galerie de personnages qui n'ont pas à rougir face à Kei de ce côté-là, entre Michitaka qui se présente comme un authentique bourrin un peu macho et plutôt obtus, et surtout le trio ennemi qui campe honnêtement son rôle. On reste pourtant sur du très classique peu développé: le leader Iwaya se contente d'être un taré avide de répandre la terreur, et c'est bien pour y parvenir qu'il recueille des orphelines comme Rin et Rei et qu'il les éduque dans la crainte. Quant à Rin et Rei, justement, elles sont telles qu'elles ont été éduquées par leur maître, et forment un cocktail explosif quand elles agissent ensemble.
Il ne faut pas forcément chercher beaucoup plus loin, même si les auteurs esquissent rapidement quelques légères pistes de réflexion. Kei ayant devant elle en Iwaya un homme tuant très facilement, elle se demande si elle est de la même trempe que lui, mais au vu de son inquiétude pour Daria et pour Rin et Rei on voit bien qu'elle a quand même quelque chose qui manque totalement à Iwaya, lui qui affirme lui-même qu'il est incapable de voir les gens autrement que comme des objets. Forcément, on peut avoir une pointe de pitié pour Rin et Rei, orphelines manipulées par Iwaya pour devenir des machines à tuer, si bien qu'elles rappellent à Daria quelques souvenirs compliqués et que Kei aimerait les sortir de là. Mais peut-on vraiment sauver des être qui n'ont toujours été considérées que comme des machines à tuer élevées par un fou ? la réponse se voudra assez implacable.
A part ça, l'action a beau souffrir assez régulièrement de petits raccourcis dans le découpage, elle reste assez claire et prenante, d'autant plus qu'elle est ponctuée de quelques petits imprévus comme une flèche empoisonnée mettant en péril la vie de Daria. Quand à la fin du volume, elle se présente plutôt comme une petite "transition" un peu plus calme, entre l'arrivée dan la vie de Kei d'un nouveau compagnon à fourrure, l'installation de Daria dans l'équipe gérée par Moumoute, et la très brève découverte d'Isawa, une collègue tueuse de Kei qui nous rappellera bien vite que ce milieu ne pardonne rien. Et à l'arrivée, Violence Action, ça continue de faire honnêtement le taff.