Vertical Vol.5 - Actualité manga
Vertical Vol.5 - Manga

Vertical Vol.5 : Critiques

Gaku - Minna no Yama

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Novembre 2016

Critique 2
Avec 5 tomes au compteur, le challenge pour Vertical est de continuer de plaire à son public tout en se renouvelant afin de ne pas tourner en rond, car le fait de ne proposer que des sauvetages en haute montagne pourrait s'avérer lassant à la longue. Après le premier tome, Shinichi Ishizuka a toujours proposé un petit quelque chose en plus d'un volume à l'autre, et c'est avec un grand plaisir qu'on remarque qu'il passe à la vitesse supérieure dans ce cinquième tome, en s'éloignant encore plus ostensiblement de son postulat initial.

Les deux premiers récits de ce tome entrent justement dans ce cas de figure. Dans le premier chapitre, on découvre Sanpo et Kumi dans un environnement très différent de celui dans lequel ils évoluent habituellement... A titre exceptionnel, la montagne va s'effacer et faire place à la ville !! C'est donc dans un milieu urbain que nos deux amis vont sortir ensemble. Pour le moment c'est en tout bien tout honneur, même si on sent bien que Kumi commence à voir différemment Sanpo, et que la personnalité de ce dernier déteint beaucoup sur elle... tout en la charmant.
Ensuite, on va faire la connaissance d'un petit patron de bar qui a rendez-vous avec Sanpo pour lui faire goûter un nouveau café, sa composition étant inspirée d'une montagne. Dans ce chapitre, la montagne est là sans l'être vraiment, c'est un récit un peu différent qui nous est offert, et comme avec Kumi dans le chapitre précédent on sent que la personnalité bienveillante de notre héros inspire des gens tout autour de lui.

Par la suite, le volume proposera un sauvetage assez classique, mais plutôt long, puisqu'il se déroulera sur trois chapitres. Comme souvent dans Vertical, nous assisterons à un drame dans cette histoire, mais ici, une fois de plus les choses seront un peu différentes car la mort qui fauche habituellement en montagne choisira une mère au foyer et la frappera dans son domicile. Un drame terrible qu'on découvrira dans le cadre d'un flashback, et qui conditionnera la psychologie du personnage secondaire de ce tome. Ce choix de proposer un récit en trois chapitres montre clairement ses avantages : l'auteur prend en effet un peu plus son temps pour creuser la personnalité des victimes, faisant monter encore d'un cran (le niveau était déjà très élevé) le soin qu'il accorde aux personnages secondaires. Cette longueur lui permet également de proposer un sauvetage plus construit, avec un peu plus de surprises, pour un résultat moins linéaire et prévisible que les sauvetages en un chapitre.

La fin du tome offrira des chapitres un peu moins intéressants, à part bien évidemment l'avant-dernier récit qui nous fera découvrir une nouvelle partie du passé de Sanpo. On apprendra ainsi comment notre héros s'est fait sa cicatrice sur la joue, mais aussi que cette blessure marque une étape importante dans la construction psychologique du personnage.

Après cinq tomes, Vertical ne s'essouffle pas et continue de monter en puissance !


Critique 1
Dès les premières pages, il est plongé au cœur d’une délicate mésaventure : Sanpo Shimazaki arpente les hauteurs rocheuses, un corps entre la vie et la mort sur ses épaules ; l’hélicoptère de sauvetage au loin… Mais cette mise en abîme relativement violente dans son accroche servira d’introduction à une séquence davantage légère, intimiste et drôle : Mademoiselle Kumi Shiina qui invite ledit Sanpo – un peu par hasard – à boire un verre en ville… à Matsumoto ! Voilà fort longtemps que le lecteur pouvait guetter un tel moment ! 

Un auteur qui n’omet jamais de mettre en scène – ne serait-ce que de manière subreptice – la relation difficilement définissable et existant entre ces deux sauveteurs en montagne nippone : Sanpo et Kumi… Si on apprécie au combien suivre leurs petites épopées en altitude, on savourera également de les voir ici faire balade dans les ruelles de Matsumoto en quête d’un restaurant… Kumi est apprêté, elle s’est fait belle ;… tandis Sanpo arrive vêtu de quelques loques ! Il n’en fallait pas moins à la demoiselle pour aller faire un brin de shopping afin d’habiller l’adorable – et non moins doté d’un charme naturel – Sanpo…

Des histoires davantage équilibrées – plus justes – que le précédent tome, et qui confèrent une certaine pâte réaliste plus qu’appréciable. Ainsi, l’histoire intitulée « Ami », et narrée sur pas moins de trois chapitres, se déroule tout en douceur, tout de calme : les émotions sont habilement appuyées, le protagoniste principal est bien mis en valeur sans envahir le récit, les planches sont belles et, jusqu’à la fin, il sera difficile d’envisager le dénouement de tout cela, d’autant que l’auteur s’amuse de quelques retournements de situation.

Depuis le début de la fresque, et avec minutie, Shinichi Ishizuka lève le voile sur certains secrets de son protagoniste principal : après le copinage anglo-saxon ou encore le symbole sur la casquette, voici… le comment du pourquoi de la balafre arborant le visage de Sanpo ! Laquelle n’est ni plus ni moins liée à sa première intervention de sauvetage de fortune ; un peu malgré lui… 

Un dessin sauvage qui ne nous aura jamais aussi grandement immergés dans la montagne japonaise. Les contrastes de noir et de blanc lors des sauvetages de nuit sont… à croquer ! Bien des pages de début de chapitre sont du plus bel effet, portées par ce trait envolé, simple et généreux. Sans évoquer cette incroyable couverture, laquelle synthétise d’une certaine manière nombre des ambiances évoquées en l’espèce par l’auteur lors des différentes contemplations de paysages par Sanpo : le froid de la nuit, la chaleur des roches brûlantes ou encore les couleurs de l’automne qui se ramène.

Un ouvrage d’un équilibre maîtrisé : entre approfondissement des personnages et  des relations entre ceux-là, le sentiment de côtoyer notre Dame Nature et la légèreté de la tranche de vie gonflée d’une philosophie positive ;… Vertical n’aura pas manqué de désaltérer son lectorat, lequel sans doute n’eut jamais autant envie de partir explorer les alpes Japonaises ou d’ailleurs…

Critique 2 : L'avis du chroniqueur


17.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs