Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.39 : Critiques

Dans le volume précédent d'Ushijima, l'arc du fugitif semblait s'achever un peu trop vite, mais heureusement le tout premier chapitre de ce 19e tome vient régler un tout petit peu cela, en montrant un peu plus, le temps d'une grosse vingtaine de pages, ce qu'il advient de Masaru ou encore de Nodoka quelque temps plus tard.

Une manière un petit peu plus convaincante de boucler cette partie, avant un arc qui s'annonce très ambitieux... puisqu'il s'agira de l'arc final de la série, et qu'il est tout simplement nommé "Ushijima". La série de Shohei Manabe étant toujours en cours au Japon avec un 44e volume qui paraîtra fin octobre, nul doute qu'il sera très riche... En attendant, ici il démarre doucement, mais sûrement.

Du temps est passé depuis les événements qui ont bousculé, entre autres, le gang Inose-gumi juste avant l'arc du fugitif. Namerikawa a pris la place qui s'est libérée suite à la disparition de Kumakura et de Kashima au sein du gang, et il semble tout avoir en mains pour régner sur la ville, d'autant plus qu'il est parvenu à enrichir considérablement le clan, et qu'il est parvenu à s'entourer de petits frères fidèles : Tobita et Kajio. Il arrive même à coopérer avec Shishiya, le chef des Union Monster, réputé pour être actuellement l'homme le plus violent et le plus dangereux de la ville. Mais quand Ushijima est enfin de retour à Shinjuku, il y a comme un os: il exerce ses activités sur le territoire de Namerikawa, et ce dernier se verrait bien enrôler l'usurier dans son groupe... et si ce n'est pas possible, sans doute suffira-t-il de le tuer.

Shohei Manabe prend son temps pour réinstaller tout ça, et le fait plutôt bien, en jouant sur plusieurs créneaux à la fois. Tandis qu'on prend connaissance de la nouvelle organisation autour de Namerikawa, et que l'on comprend bien la menace que représentent des individus comme Shishiya, on suit également avec intérêt la réinstallation d'Ushijima à Shinjuku. Il reprend ses affaires, reprend contact avec Inui et les autres... et a vite fait de s'opposer aux demandes menaçantes de Namerikawa, ce qui pourrait lui coûter cher plus tard. Tout ceci n'est qu'une mise en place, mais une mise en place qui parvient vite à faire peser un parfum de menace, parfum de menace qui se concrétise en fin de volume.

On a forcément hâte de voir ce qui attend Ushijima, d'autant plus que tout ça pourrait permettre d'éclaircir certaines facettes du personnage central de la série. En attendant, on continue également de se régaler des planches urbaines particulièrement immersives de Manabe, l'auteur conservant tout son talent pour les décors réalistes et pour les angles de vue qui nous imprègnent totalement.