Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 06 Juin 2017
Dans le besoin financier puisqu'il doit rembourser Yoshitugu, Hayato envisage de quitter la ville pour se refaire ailleurs, car malgré la tentative d'aide de Takada qui a cherché à lui faire intégrer l'équipe, Ushijima l'a écarté. Seulement, Hayato aura-t-il seulement le temps de partir ? En effet, ses créanciers sont plus près de lui que jamais, bien décidés à le faire cracher...
Après un 22ème tome surtout centré sur le passé de Ruito/Hayato, ce 23ème volume d'Ushijima revient dans le présent pour poursuivre l'intrigue en nous présentant ce que ce jeune homme devient. Après six mois d'absence, les nouvelles qu'il donne à Takada sont positives : il a remonté la pente, est devenu un autre homme... mais qu'en est-il exactement ?
Cette partie fut longue, voire très longue tant elle traînait parfois en longueur, et c'est sans panache qu'elle s'achève
Shôhei Manabe, s'enlisant dans son concept, n'a ici pas grand-chose d'intéressant à raconter, et du coup, quand il ne répète pas des descriptions sociales déjà vues, il se perd dans des intrigues poussives où la tentative de suspense prend le dessus sur le portrait de la misère sociale, comme c'est le cas avec ce volume.
Le problème, c'est que le tout est assez mal équilibré : il y a le sentiment que le mangaka ne cesse de passer du coq à l'âne, au risque de faire décrocher.
Pourtant, l'auteur affiche une certaine volonté de faire ressortir certains traits d'Ushijima et d'approfondir certains personnages, en tête Takada et ses regrets vis-à-vis de la défunte Aika, mais c'est trop succinct et peu limpide. Ainsi, Hayato, Yoshitsugu, Cobra, Ezaki et les autres s'avèrent moins intéressants qu'espérés dans ce tome.
Le tome 23 d'Ushijima correspond sûrement au plus gros coup de mou de la série. Peu inspiré, étirant inutilement les choses, parfois maladroit dans sa narration, Shohei Manabe menaçait alors de laisser son oeuvre s'enliser. Heureusement, l'inspiration reviendra sur les arcs suivants, et l'artiste saura nous montrer qu'il a encore des choses à dire.