UQ Holder! Vol.19 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Août 2019

Karin raconte à Tôta sa rencontre avec Yukihime, une histoire vieille de plus de 600 ans. Immortelle solitaire surnommée la Sainte d'Acier, Karin a trouvé une raison de vivre après cette rencontre. Elle et Yukihime ont entrepris un long périple et se sont confrontés aux forces de la face cachée de Mars de l'époque, un événement qui va cristalliser la légende d'Evangeline comme une menace effroyable...


Le grand scénario de Negima/UQ Holder devient un véritable casse-tête, et ce 19e tome apporte sa pierre à l'édifice pour rendre la chronologie encore plus complexe. Il faudrait certainement relire toute l'histoire depuis le premier tome de la série précédente pour remettre tout ça en ordre et constater si incohérences il y a ou non. Pourtant, Ken Akamatsu parvient à raconter un passé intéressant pour Karin, un personnage qui ne se limite pas à la tsundere de base et qui dévoile ici beaucoup de nuances. Et si le récit pouvait nous perdre, le fait que l'auteur se limite essentiellement aux données de UQ Holder nous permet de régulièrement nous repérer. Certes, voir que Mars ait joué un rôle si important il y a longtemps est étonnant, mais Akamatsu semble garder une cohérence globale.


Et après un passage si sérieux, intense certes mais peu jovial dans son ambiance, le mangaka revient à ses premiers amours : le côté harem de la saga. Le retour en force des pactio est un véritable prétexte pour cumuler les bisous et dépeindre toutes sortes de scènes coquines et de quiproquos en tout genre, y compris avec des personnages ultra secondaires qui n'ont que peu de chance d'avoir un rôle dans les futurs grands combats de la série. Parfois, certaines bonnes idées émergent du récit, notamment en ce qui concerne l'impossibilité de Karin d'effectuer un pactio avec celle qu'elle aime, ce qui permet à la seconde partie de volume de garder un intérêt. Pour le reste, ce sont surtout les amoureux du côté ecchi du maître qui seront aux anges, ce dernier multipliant les scènes de fan-service pour contenter un peu tous les lectrices et lecteurs.


Un parti-pris qui, malheureusement, soulève une lacune récurrente dans ce genre de récit : le protagoniste. Tôta est un indécis qui s'assume, certe, mais ça ne le rend pas appréciable pour autant. Et si on pouvait penser son couple avec Kirie confirmé, Akamatsu fait tout bonnement machine arrière. Difficile alors de ne pas être déçu pour la jeune fille, tandis que Tôta nous apparaît plus crétin que jamais. La seule qualité du héros, concernant l'orientation romantique du récit, semble donc être son penchant pour toutes sortes d'individus, l'auteur écartant ainsi un certain sexisme de la série, de manière totalement volontaire.


Un dix-neuvième tome globalement prenant, mais qui présente tout de même quelques mauvaises manœuvres du côté de la comédie sentimentale. UQ Holder brille davantage quand il s'agit de faire progresser l'histoire et dans les séquences d'action, on espère donc que le 20e tome amènera un grand retour de l'avancée du scénario.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction