Kujô l’implacable Vol.10 - Actualité manga
Kujô l’implacable Vol.10 - Manga

Kujô l’implacable Vol.10 : Critiques

Kujô no Taizai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Octobre 2025

Arrêté pour possession d'armes, Mibu pourrait bien tirer parti de cette situation pour se mettre quelque temps à l'abri de Kyôgoku, forcément désireux de se venger de lui avec l'aide de maître Yamashiro. De son côté Kujô, suite à l'affaire Inukai, se retrouve derrière les barreaux sous le chef d'inculpation de recel de malfaiteur, et si elle aboutissait cette grave accusation pourrait faire sauter son badge et le mettre au ban de la société. Confiant, pendant son incarcération, sa chienne Black Thunder aux bons soins de son ancien acolyte Karasuma, il souhaite également confier sa défense à ce dernier, mais cela semble impossible: étant donné que Karasuma travaille actuellement pour Nagaragi et que ce dernier est en charge de la défense de Mibu, il y aurait conflit d'intérêts. Alors, face à sa garde à vue et aux interrogatoires de l'inspecteur Arashiyama qui est bien décidé à le faire sauter, Kujô s'en sortira-t-il ? Sur quelle aide pourra-t-il compter ?

Après un très bon tome 9, ce 10e volume semble devoir marquer une étape importante dans le récit avec l'incarcération de Kujô lui-même et les accusations qui pèsent sur lui, mais aussi avec la détention de Mibu. Et si, pour le moment, le cas Mibu reste plutôt secondaire dans ce tome, ce qu'implique la détention de notre protagoniste s'avère déjà intéressant, en particulier pour ce que cela dévoile un peu plus concrètement sur son passé mais aussi sur son rapport quelque part étroit avec Karasuma. En effet, l'incarcération de Kujô est l'occasion pour lui-même de faire un peu le point sur certains aspects de son parcours, essentiellement familiaux: entre son échec en tant que père de famille à force de faire passer son travail avant tout jusqu'à avoir dû divorcer, et les souvenirs de sa propre enfance entre un père autoritaire ne voyant que la réputation de la famille et un grand frère à qui tout sourit, on entrevoit enfin un Kujô plus fébrile... ce qui permet aussi, mine de rien, de mieux comprendre pourquoi il est devenu tel qu'il est aujourd'hui. A cela s'ajoute le cas de Karasuma, dont le principal drame familial passé se précise lui aussi, en expliquant ici également sa vision des choses et son lien avec Kujô.

Et bien sûr, tout cela se répercute sur l'état d'esprit de Kujô pendant sa détention, notamment lors des phases d'interrogatoire d'Arashiyama qui, lui-même meurtri par la perte d'un être cher, garde un immense ressentiment pour les avocats comme Kujô qui osent défendre des malfrats. Ici, l'accent est assez bien mis sur les raisonnements de Kujô pour comprendre son point de vue quant à la protection des yakuzas, criminels et autres personnes sortant des clous de la société. Et cela amène encore en toile de fond, naturellement, un regard critiques du mangaka sur quelques aspects du système judiciaire japonais (l'interdiction des visites, la façon dont des circonstances externes ou personnelles peuvent influencer les jugements...), même si cette facette de l'oeuvre est cette fois-ci un peu moins prégnante pour laisser un peu plus de place à l'approfondissement personnel de Kujô.

Plus calme mais très loin d'être inintéressant au vu de la situation dans laquelle est Kujô et des différents développements, ce dixième tome nous fait sentir que l'on arrive en quelque sorte à un virage du récit. En attendant la suite, qui devrait lancer de nouvelles choses et qui est pleine de promesses.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction