Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE Vol.24 : Critiques

On en était restés à la disparition soudaine et brutale de Sakura, dans le combat qui oppose les deux Shaolan. Ainsi que la révélation de l’existence d’un clone de la princesse, qui avoue alors n’être pas « la Sakura » du véritable Shaolan. Vous suivez ? Non ? C’est normal. Plus grand monde ne parvient alors à comprendre ce qu’il se passe dans l’esprit des CLAMP, au vu du délire scénaristique auquel on a droit. Heureusement, voilà ici un tome un peu plus simple à comprendre, du moins au début et avant la séance flash-back dans laquelle il faudra s’accrocher pour comprendre le respect de la temporalité ... qui existe bel et bien, une fois nos méninges mises à plat par la logique extrêmement étrange des mangakas. Comme si elles avaient souhaité que nous n’ayons pas totalement accès à l’ensemble des révélations. Dans quel but ? Mystère le plus complet, surtout quand on sait que la série Tsubasa s’adresse surtout à un public jeune, dans les faits, bien que théoriquement il ait pu un jour servir les plus grands. C’est sans doute de l’opposition facilité narrative / complexification intense dans le avant Tokyo / après Tokyo qui crée ce conflit d’image et de public, les uns ne trouvant pas forcément leur compte dans ce que préfèrent les autres.

L’histoire de ce tome est assez simple, au demeurant. Les quatre amis partent à la recherche de leur princesse, et pour ça ils se rendent avec l’aide de Yuko au pays de Clow, mais dans un espace-temps assez particulier puisque tout semble bloqué lorsque Sakura avait sept ans, et que seule une journée peut s’écouler, par l’arrivée intempestive et déstabilisante des voyageurs dans cette bulle un peu à part des autres mondes. Une fois les compagnons arrivés (enfin !) aux ruines de Clow, l’action se coupe brutalement pour laisse Shaolan raconter à son tour son histoire, d’autant que c’est le véritable Shaolan qui parle et non pas sa copie, ce qui nous permet un regard légèrement plus affiné sur ce qu’il s’est passé dans ce monde étrange, pour qu’autant de retournements de situations aient pu avoir lieu. En somme, un volume assez calme et qui se détache de la construction révélations incompréhensibles – combats difficiles à suivre, et nous offre seulement le premier, ce qui n’est déjà pas plus mal pour faire une légère pause dans le scénario de plus en plus alambiqué de cette série.