Tokyo ghoul Vol.7 - Actualité manga
Tokyo ghoul Vol.7 - Manga

Tokyo ghoul Vol.7 : Critiques

Tokyô ghoul

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Mai 2015

Le repaire d’Aogiri s’apprête à devenir un champ de bataille chaotique : Alors que le CCG est sur le point de lancer un assaut destructeur contre les goules, les membres de l’Antique se lance dans une opération de sauvetage de Ken. Ce dernier est d’ailleurs devenu le prisonnier et jouet de Yamori qui s’adonne à des séances de tortures inqualifiables sur le jeune homme, mais tout ceci pourrait bien constituer l’éveille total de Ken en tant que goule…

On se doutait que l’opus précédent constituait une charnière vers la suite de la série, une transition pas déplaisante mais qui s’est avérée lourde sur certains points. C’était prévisible, le tome 7 lance véritablement l’arc Aogiri et ne nous laisse pas une seule seconde de répit. Voilà la claque que l’on attendait depuis tout ce temps puisqu’à l’heure actuelle, le volume 7 de Tokyo Ghoul représente le meilleur volet paru à ce jour.

Les premiers éléments du tome annoncent une action grandiloquente. Après avoir insisté sur Aogiri, le scénario se consacre à une lutte chaotique sans merci entre l’organisation, le CCG et l’Antique. On ne s’y trompe pas puisque l’assaut est donné très vite, le moment idéal pour introduire Juzo en tant que combattant et montrer ses prouesses sur le champ de bataille. Le personnage a beau être particulier, son sadisme correspond finalement à l’image de la série et du champ de bataille dépeint. Après tout, à humains contre monstres, il paraît évident d’avoir des personnalités quelque peu extrêmes au sein de l’œuvre. On notera toutefois une trop grande focalisation sur Juzo, bien que le tome se rattrape en préparant le combat de Toka en toute fin de volet, un personnage qui mérite de briller au combat. On espère bien que la bataille ne fait que commencer car l’arc possède un grand potentiel en termes d’action.

Mais le cœur de ce volet n’est pas tant la guerre que se livrent Aogiri, le CCG et l’Antique. La couverture parle d’elle-même et présente un Ken Kaneki très différent, aux cheveux décolorés et dont le regard montre une ascension dans sa nature de goule. On ne s’y trompe pas puisqu’une grande part de cet opus développe ce que beaucoup attendaient, à savoir le passage de Ken vers un certain « côté obscur » qui le ferait passer d’humain à goule à part entière. Sui Ishida préparait son terrain depuis un certain temps et après avoir présenté aux yeux de son héros les horreurs que peuvent engendrer la guerre entre les deux camps ou encore la nature de certaines goules, le mangaka redouble de cruauté et Ken en voit de toute les couleurs. Le récit part loin dans la violence et la barbarie tout en restant assez subtile pour ne pas trop en montrer, se concentrant surtout sur le ressenti psychologique du protagoniste, à tel point que le lecteur souffre presque à ses côtés ! En particulier, c’est un meurtre d’une grande cruauté qui vient nous toucher autant que le héros, l’élément déclencheur à une évolution qu’on attendait depuis un moment. L’écriture de Ken est donc maitrisée, sombre et haletante. C’est de manière cohérente que le héros évolue vers un tout autre personnage, ce qui aura évidemment des répercutions sur la suite de l’œuvre. On peut toutefois poser une limite, celle d’un power-up un peu facile mais qui ne nous dérange pas tant que ça. Le gain de puissance de Ken justifie ainsi un combat visuellement époustouflant, comme Sui Ishida sait si bien les faire, ce qui nous scotch à notre siège en finalisant un long passage du tome qui n’aura épargné personne.

Véritable claque, le tome 7 de Tokyo Ghoul marque une étape dans la série. Outre le déluge d’action lié à l’intrigue, on retient un traitement du personnage de Ken impitoyable mais cohérent, manié d’une main de maître par Sui Ishida qui ne cesse de faire monter en puissance sa série. Pourvu que la suite reste de cet acabit.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs