Tokyo ghoul : Re Vol.1 - Actualité manga
Tokyo ghoul : Re Vol.1 - Manga

Tokyo ghoul : Re Vol.1 : Critiques

Tôkyô Ghoul:re

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Novembre 2019

Chronique 2

Tokyo Ghoul fait parti de ces rares shonens a posséder une certaine aura en plus de remporter un grand succès! Sans atteindre les sommets comme les poids lourds Naruto / One Piece / Fairy Tail, le titre parvient à séduire un grand nombre de lecteurs qui attendent la suite avec une certaine impatience!
Quel ne fut pas leur désarroi lorsque le titre s'est "terminé" sur un volume 14 qui ne concluait rien du tout, au contraire qui laissait l'intrigue au moment où elle était la plus palpitante!
Mais il ne s'agissait là que de la première saison, puisque le "Re" de "Tokyo Ghoul Re" indique qu'il s'agit de la seconde saison!
Seize volumes pour continuer l'intrigue et nous rassurer? Pas forcément, car on ne va pas se mentir entre la fin de la première et le début de la seconde on ne reconnaît pas du tout la série et on a le sentiment de lire tout autre chose...

La grande bataille de l'antique opposant de nombreuses puissantes Ghoules, y compris la célèbre Chouette, aux inspecteurs de le CCG s'est terminée il y a des mois! Elle a laissé derrière elle de nombreux cadavres, parmi lesquels des inspecteurs respectés.
Désormais pour lutter contre les ghoules, le CCG a mis sur pied une nouvelle unité entièrement constituée de membres possédant des Kagunes, chose qui paraissait impossible il y a peu. Ces derniers ont été volontaires pour des expériences visant à améliorer les membres du CCG, et peuvent donc lutter contre les ghoules d'égales à égales.
A la tête de cette unité un jeune homme, Haise, qui semble avoir perdu la mémoire et dont le passé trouble est connu de seulement quelques personnes.
Rapidement leurs enquêtes vont les mener à se rapprocher d'Aogiri et de ses puissantes ghoules!

Changement totalement de point de vue avec cette seconde partie de la saga qui vient totalement prendre le lecteur à contre pied. Si durant les quatorze tomes qui ont précédé nous avons suivi notre héros à travers le monde des ghoules, qu'il nous a permis de découvrir leur monde et leurs secrets, cette fois, on bascule totalement dans l'univers du CCG.
Bien que très présents (et particulièrement importants) dans la première partie, ils étaient quelque peu diabolisés, présentés le plus souvent comme des fanatiques ne cherchant pas à comprendre ce que peuvent éprouver les ghoules, cherchant à les exterminer à tout prix. Ici ils sont les sauveurs d'un monde envahit par des monstres, car les ghoules nous sont présentées comme des créatures meurtrières sans état d'âme.
Ce revirement est sans conteste intéressant mais manque tout de même de subtilité et aurait mérité un peu plus de nuances et d'être moins manichéen; d'autant que le lecteur ayant partagé le quotidien de plusieurs ghoules durant 14 tomes sait ce qu'il en est.

Ce premier tome va nous planter un nouveau décor et introduire de nouveaux personnages, des membres du CCG, des chasseurs de ghoules.
A ce stade aucun ne se montre vraiment marquant et ne parvient à se montrer séduisant. Une nouvelle fois on pourrait reprocher à l'auteur cette manie Japonaise de mettre autant en avant des ados...quelle crédibilité cela peut avoir de voir des ados subir des expériences pour le gouvernement et devenir des inspecteurs d'une unité très fermée? Absolument aucune!
Un personnage sort bien évidemment du lot: Haise.
Je n'irais pas spoiler ici, mais il n'y a absolument aucun suspense quant à sa véritable identité. De même, la perte de mémoire est une idée éculée et bien trop facile pour faire ce qu'on veut avec un personnage quitte à ne pas être cohérent avec ce même personnage. Ce qui est clairement le cas ici. C'est non seulement incohérent envers le principal intéressé mais également par rapport au CCG qui pour le coup accepte dans ses rangs ceux qu'ils combattent depuis toujours.

C'est bien simple on se perd totalement avec ce premier tome de cette seconde partie. Non seulement on ne retrouve pas les personnages charismatiques auxquels on s'était attaché, mais on ne retrouve pas non plus l'ambiance si séduisante de la première saison.
A la place on nous propose des ados clichés insupportables, un chef d'équipe amnésique et pathétique. C'est d'autant plus rageant quand on se souvient tout le chemin qu'à fait le personnage, l'évolution qu'il a connu, une évolution vraiment intéressante et maîtrisée pour ainsi revenir en arrière par le biais d'une facilité scénaristique navrante.

La fin du volume va venir bousculer un peu tout ça, non seulement en ramenant une tête connue (ce qui pour le coup fait vraiment plaisir) mais aussi en apportant quelques réponses, y compris en nous dévoilant l'identité de Haise (quelle surprise!); en redynamisant un volume qui en avait bien besoin.

Si au niveau du trait et de l'édition on est en terrain bien connu (le trait de l'auteur semble plus fin qu'auparavant toutefois), j'avoue ne pas m'y être retrouvé avec ce début de seconde saison qui vient chambouler bien trop de choses et ramène les intrigues précédentes au point mort, voire pire...j'ai eu le sentiment de revenir en arrière, comme si tout le développement des quatorze premiers tomes n'avait servi à rien ou presque.

Espérons que la suite recolle les wagons bien plus que ce fut le cas ici, espérons également que les nouveaux personnages principaux prennent un peu d'épaisseur... mais pour le moment pas convaincu!


Chronique 1

Il était difficile d’estimer Tokyo Ghoul achevé avec son quatorzième volume. Choix volontaire de l’auteur, sa saga est découpée en plusieurs saisons, une décision justifiée par le changement radical de l’intrigue survenu après les événements de l’ultime opus de la première partie. Si au Japon le mystère planait à l’époque quant à une éventuelle suite à la série, les éditions Glénat n’ont pas longtemps laissé les fans dans le flou et étant donné le succès de la première saison sur les territoires francophones, il n’est pas étonnant que Tokyo Ghoul : Re suive la cadence éditoriale.

Nous voilà donc projetés de nouveau dans l’univers de la série, mais sur un contexte bien différent. Des mois semblent s’être écoulés depuis la terrible bataille de l’Antique et le CCG a créé une nouvelle unité, le groupe de Quinckes dont les éléments peuvent contrôler des similis de Kagune grâce aux expériences dont ils ont été les cobayes. A leur tête, un certain Haise Sasaki qui est décrit comme un inspecteur bien différent des autres… Que cache donc la droiture du jeune homme, et où lui et son escouade seront menés par la traque de la goule nommée « Torso » ?

Avec ce changement de saison et de titre pour la série, c’est aussi un revirement de camp qui s’opère. Pour le début des hostilités, ce n’est plus l’univers des goules que nous suivons, mais bien le camp du CCG, choix judicieux de la part de Sui Ishida, car s’il nous a présenté en long et en large le monde des êtres hybrides dans les quatorze premiers volumes, le CCG restait plus en retrait, et ce malgré leur apparition très fréquente et leur rôle au sein de la série. Pour cela et après la mort de Ken Kaneki, l’auteur instaure un nouveau héros, Haise Sasaki dont la véritable identité n’est évidemment pas vouée à être un mystère, son apparition dans les dernières planches de la saison 1 laissant bien sûr entendre qui il était. Et c’est bien là que ce premier opus instaure des mystères tandis que la série n’a résolu aucune des intrigues du scénario global. Haise Sasaki : Pourquoi ? Comment ? Ce premier tome répond à quelques premières interrogations, les plus logiques d’ailleurs, mais l’auteur devra justifier ce revirement de situation qui semble un peu facile pour le coup, même si le renouveau de l’œuvre est là.

Néanmoins, si on en attendait beaucoup de cette incursion nouvelle dans l’univers de Tokyo Ghoul, on déchante assez facilement sur une grande partie de ce volet tant celui-ci cherche tellement à planter le décor qu’il en devient souvent ennuyeux. De nouveaux personnages entrent ainsi en scène, des subordonnés de Haise qui ne brillent pas par leur originalité ni par le développement puisqu’ils restent globalement très plats pour le moment. Alors, quand d’anciennes connaissances issues de la première saison entrent en scène, quelle joie de les retrouver ! Outre ces personnages, le problème vient du manque de rythme du volume qui fait du surplace pour planter sa nouvelle intrigue. Pourtant, les nouvelles idées du mangaka pour étoffer sa série sont très bonnes, apportent une vision plus rationnelle de l’univers tout en ouvrant des perspectives immenses à la série. Mais au lieu de se concentrer sur ces points forts, ce volet ennuie plus qu’il captive, et ce n’est pas uniquement à cause du manque de scènes d’actions.

Le dernier quart du tome parvient toutefois à nous réveiller puisque des réponses à nos premières questions sont données et que tous les éléments plantés dans ce tome trouvent un impact. Vient aussi la réflexion sur les conséquences de la bataille de l’Antique et les changements survenus depuis la fin de la saison première qui est mise en évidence, faisant bouillonner notre cerveau et attisant notre curiosité quant à la suite de la série, ce qui n’était pas forcément gagné avec un tome aussi mou. Mais là où les prochains chapitres devront se montrer astucieux, c’est sur le développement du protagoniste dont la dualité nouvelle apporte un vent de fraîcheur au personnage. Et après être devenu une caricature sur pattes, il en avait grand besoin !

On peut d'ailleurs constater un petit changement au niveau de l'édition. La traduction reste très convaincante, mention spéciale aux jeux de mots foireux de Haise admirablement adapté, mais on regrettera le changement de papier de la couverture passant d'un papier couché mat pour la première saison à un couché brillant pour la seconde. Rien de grave en soi, mais voilà qui va dépareiller la collection.

Un contexte nouveau et intéressant qui doit attendre la fin du volume pour trouver un réel intérêt, voilà comment résumer ce premier tome de Tokyo Ghoul : Re qui manque de panache et de dynamisme. Néanmoins, avec toutes les nouvelles pistes lancées que l’on peut ajouter à celles de la première saison, le mangaka a de quoi traiter et il serait étonnant que la suite soit avare en développements. On attend néanmoins toujours de retrouver le niveau qu’avait la série sur la moitié de son premier cycle…
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

11 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs