Tokyo Yamimushi Vol.5 - Actualité manga

Tokyo Yamimushi Vol.5 : Critiques

Tokyo Yamimushi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Mai 2014

Doublement endetté auprès du yakuza Sabata depuis la mort d'Oda, Kato, pour s'en sortir, a été contraint d'aller jusqu'à se prostituer auprès du dénommé Sakura, espérant ainsi pouvoir combler sa dette. Mais les choses tournent au vinaigre quand Sakura et lui se querellent. Hystérique et furieux, Sakura drogue alors son "petit ami" et l'amène dans un lieu étrange : la Kunio House, une grande bâtisse perdue au milieu des montagnes et dont on ne peut pas repartir, gérée par un leader aussi inquiétant que colossal, Kunio Sekikawa...

Tombant sans cesse de Charybde en Scylla, Kato est cette fois-ci propulsé dans un lieu où il va de nouveau en baver. La Kunio House, lieu replié sur lui-même en pleine montagne, apparaît d'emblée comme un petit monde malsain et à part, avec à son entrée de grandes statues glauques lui donnant des allures de secte... et c'est bien de cela qu'il s'agit. Le patron des lieux, Kunio Sekikawa, n'est autre qu'un homme recueillant les faibles, les perdants, les marginaux, ceux qui n'ont plus nulle part d'autre ou aller, pour mieux se servir d'eux. En ayant un certain sens de la parole et en organisant des épreuves de tous genres, il a peu à peu lavé le cerveau de ses "protégés", est parvenu à s'ériger en véritable dieu de son petit monde, et offre ses brebis en pâture à des spectateurs étalant l'argent, avides de spectacles malsains.

Des hommes au cerveau complètement lavé qui sont éliminés d'horrible manière dès qu'ils ne servent plus les projets du maître des lieux, un fundoshi pour simple habit, des épreuves dangereuses comme une plongée en apnée dans un aquarium labyrinthique, et des conflits avec le colossal Kunio : tel est le nouveau monde que découvre peu à peu un Katô plus perdu que jamais dans les pires bas-fonds de la société nippone. Cette fois-ci, Yuuki Honda dépeint avec un malaise plutôt saisissant un endroit similaire à une secte, et c'est une nouvelle fois sans montrer exagérément les choses qu'il parvient à retranscrire cette atmosphère glauque : pas de surplus de gore, mais à nouveau un bon travail sur quelques dialogues et descriptions qui mettent mal à l'aise, sur un dessin globalement très sombre, et surtout sur des visages un brin caricaturaux qui reflètent très bien toute la folie malsaine ou inquiétante des personnages.

Dans ce nouvel univers dont on ne ressort pas indemne, Kato n'envisage qu'une chose : s'échapper ! Mais le peut-il ? Une chance de salut pourrait venir de Kawamoto, son compagnon de chambre et son seul allié, qui a gardé sa lucidité et qui, avec une troisième alliée nommée Nene, met au point un plan de fuite, non sans penser à voler l'argent accumulé par Kunio sur le dos de ses adeptes. Mais dans ces bas-fonds où personne ne semble totalement digne de confiance, Kawamoto et Nene sont-ils réellement des alliés fiables ? Rien n'est moins sûr, et la véritable chance pour Kato de s'en sortir pourrait peut-être venir d'ailleurs, de la personne qui l'a encore et toujours sorti de la mouise jusqu'à présent...

Toujours aussi glauque et malsain, Tokyo Yamimushi s'offre un portrait un brin artificiel mais immersif et prenant d'un nouveau pan sombre de la société, celui des sectes, et l'on a hâte de voir comment Kato va se sortir de cette situation, le leader de la Kunio House s'imposant clairement comme un ennemi aussi fort que fêlé et dangereux...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction