Tokyo Revengers Vol.3 - Manga

Tokyo Revengers Vol.3 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Décembre 2019

Chronique 2

Revenu une nouvelle fois en 2005 sous ses traits adolescent de l'époque, Takemichi a désormais un objectif à court terme pour empêcher le si funeste présent de 2017: le 3 août, Draken va mourir dans une guerre suite à une discorde entre Mikey et lui, et il lui faut donc à tout prix empêcher cela ! Pour ce faire, notre héros s'est encore plus rapproché des deux membres phares du Tokyo Manji-kai, a pu les découvrir, sympathiser avec eux, cerner plusieurs face de leur personnalité et de leur charisme, comprendre ce que ces deux-là peuvent représenter l'un pour l'autre... et pourtant, à l'heure d'empêcher les choses de s'envenimer, pourra-t-il être à la hauteur ? La bande d'Osanai et du clan Moebius a effectivement fini par prendre au piège le Tokyo-manji-kai, et le combat semble inévitable...

En seulement deux tomes, Ken Wakui a déjà démontré tout son sens du rythme mais aussi ses qualités évidentes en matière d'action, et il le prouvera encore dans un début de troisième tome assez survolté avec un conflit rondement mené, chacun des principaux visages à commencer par Mikey et Draken ayant l'occasion de montrer ses talents respectifs au combat, et chacun ayant un peu son style, l'auteur faisant très attention à cela. Mais de l'action, ce sont évidemment les conséquences qui piquent le plus l'intérêt, dès lors qu'un autre personnage, Pachin, l'un des meilleurs éléments du Tokyo Manji-kai, commet un acte ne pouvant laisser personne indifférent... au risque de créer la fameuse scission.

Et on touche là l'une des autres vertus de Wakui: quel talent pour amener comme il se doit des rebondissements forts. Quand on pense le pire évité, un autre soubresaut intervient pour relancer les choses, et c'est également ce qui arrivera dans les toutes dernières pages insoutenables de ce troisième opus. Mais avant d'en arriver là, il reste fort à faire à Takemichi pour éviter la fameuse et funeste scission entre Mikey et Draken, censée mener ce dernier à sa perte. Notre héros ne lâchera rien, même dans les situations où il est le moins à son avantage, ce qui pourra donner quelques scènes un brin comiques avec un humour assez typique des récits de furyo, mais surtout de nouvelles très bonnes mises en avant des personnages, de ces racailles et des valeurs à la fois fraternelles et dignes qui les animent derrières les excès de violence et les conflits de gangs. Entre autres, il sera difficile de rester insensible au choix de Pachin face à Osanai (il a ses raisons, et il assume), aux sentiments contradictoire de Draken, Mikey et Peyon alors que tous trois sont pourtant mus par cette fraternité entre membres du groupe, par la façon dont Mikey mène le Tokyo Manji-kai en accordant une vraie valeur à chaque membre...

Et puis il y a Takemichi. Faisant tout son possible pour réconcilier les têtes brûlées Mikey et Draken, voulant montrer sa valeur à sa façon, lui qui se sent si souvent nul. Et quand il se considère comme une merde, incapable de vraiment faire face, Hinata est là pour lui: joli, charismatique et ayant elle aussi son caractère, la jeune fille n'est vraiment pas là pour faire de la figuration, agit à sa façon, est un soutien précieux à travers ses paroles et son comportement envers Taka, et confirme elle aussi que le casting de la série, si important dans une série de furyô, est pour le moment une des grandes réussites de Tokyo Revengers.

"Tu verses toutes les larmes de ton corps pour les autres... et tu souffres avec eux de tout ton coeur. Personne n'est aussi beau que toi."

L'action est excellente, le sens du rebondissement est bien là, le casting est impeccable, les personnages évoluent, la tension s'accroît jusqu'à des toutes dernières pages-choc donnant envie de très vite lire le 4e volume... Tokyo Revengers confirme son excellent démarrage, dans un genre malheureusement trop peu présent en France et où il se paie en plus le luxe d'avoir ses propres originalités à travers le facteur temporel.


Chronique 1

Le 3 août, Draken perdra la vie, suite à une guerre déclenchée par une discorde entre lui et Mickey. La seule manière d'empêcher les drames à venir est de stopper la guerre entre le Tokyo Manjikai et le clan Moebius. Bien qu'il soit conscient de ce qui déclenchera les hostilités, Takemichi ne peut arrêter le combat contre l'Osanai du passé, à l'époque où il était le leader du clan ennemi...

Avec le second volume, l'intrigue de Tokyo Revengers s'est complexifiée, et Takemichi s'est trouvé un objectif à court termes à atteindre. Évidemment, bien que le héros ait connaissance des événements qui mèneront aux grands drames de son époque, il n'est pas simple pour lui de stopper la machination en marche.

Ce n'est plus une surprise puisque ce troisième tome est aussi prenant que les précédents, mais Ken Wakui maîtrise toujours très bien le rythme de son récit. Dans cette partie de l'histoire centrée sur la supposée mort de Draken et la guerre contre le clan Moebius, l'auteur y va crescendo pour faire monter l'adrénaline, nous faisant même passer par de faux instants de paix pour parfois relancer les hostilités de manière plus virulente. En terme de suspense, l'efficacité de Tokyo Revengers est toujours aussi savoureuse, et ce n'est pas le dernier tiers du tome qui viendra nous contredire. De la simple tentative de réconciliation à une véritable course contre la montre pour empêcher les tragiques drames à venir, l'aventure de Takemichi passionne sans mal.

Aussi, l'auteur monte d'un cran dans sa représentation de l'univers furyo. Il prenait déjà plaisir à dépeindre tout l'attrait si fascinant des gangs japonais, et il va au-delà dans ce troisième tome en dépeignant une première guerre entre clans rivaux. Si en France nous ne connaissons finalement que peu le genre, les éditeurs s'étant toujours montrés frileux à proposer du furyo, on ne peut que s'appuyer sur quelques exemples précis pour voir certaines dimensions de ce type d’œuvre. A l'image des films Crows Zero, la vision des grandes bastonnades dépeintes par Ken Wakui est des plus réussies, ce grâce à quelques moments de mise en scène particulièrement impactants. La double planche de l'assaut est un parfait exemple, mais aussi l'une des rares fois que l'on peut apprécier un tel spectacle dans les mangas parus chez nous.

Et outre toute l'efficacité de l'intrigue et de son rythme et du charme furyo qui va toujours de l'avant, c'est le travail sur les personnages qui continue de faire mouche. Takemichi progresse, à son rythme, sa relation avec Hina ne fait jamais du surplace, et on apprécie voir concrètement l'impact de l'adolescent sur les têtes brulées que sont Mickey et Draken. Le casting de la série continue d'être un argument phare du titre, raison pour laquelle le cliffhanger de fin de volume a de quoi faire faire des bonds au lecteur.

Après trois tomes, Tokyo Revengers ne faiblit donc pas, bien au contraire. L'intrigue se montre toujours plus intense, les machinations mises en place passionnantes, et la dimension furyo toujours aussi attrayante. La série de Ken Wakui est sans doute un des titres les plus survoltés de l'année, et peut-être l'un des plus addictifs.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs