Tokyo Confidential Vol.3 : Critiques

N'ayant rien perdu de son honneur d'ancien samouraï, Magoroku a fini par accepter de reprendre le sabre afin d'offrir à Tempei le statut de chef de clan qui lui a été dérobé autrefois, notre héros ayant notamment été bien encouragé dans cette voie par la verve corporelle de sa charmante belle-fille Kazu. Tout en confiant cette dernière au couvent pour le moment, il entreprend à présent sa mission, tout en n'oubliant pas d'enquêter un peu plus sur la véritable cause de la mort de son ancien seigneur. Peut-être n'a-t-il pas encore l'idée, à ce moment-là, que les deux affaires qui l'occupent pourraient être liées et que la situation devient plus urgente que jamais: non seulement l'assassin Kyûjûrô Higaki est plus déterminé que jamais à abattre Yaé pour assouvir sa vengeance, mais en plus le couvent où se trouve Kazu cache une tout autre facette, et voici désormais la jeune femme retenue en otage par une vieille connaissance...

Les enjeux de ce troisième volume sont alors assez évidents, dans le fond: il faudra tout d'abord mettre définitivement hors d'état de nuire Higaki et les étonnantes nonnes-tireuses venues l'épauler, puis sauver Kazu des griffes du couvent où elle est retenue, tout en offrant à Magoroku de faire un pas de plus vers la vérité concernant la mort de son ancien seigneur. Sur ce schéma simple, les auteurs nous offrent quelques scènes d'action un peu plus présentes, notamment de brefs combats au sabre suffisamment bien orchestrés. Et évidemment, dans tout ça la part d'érotisme propre à l'oeuvre n'est jamais bien loin, surtout au vu de ce que la belle Kazu doit subir au couvent. Et après toute cette phase plus intense, Haduki Kaoru et Kasuya Hideo ont même la bonne idée de repartir dans quelques notes d'humour plus prononcées via un petit accident pour Magoroku (et là, n'importe quel homme aura vraiment mal pour lui), et de s'attarder quelque peu sur les propres avancées coquines du duo Heita-Chiyo.

On reste alors sur une lecture plutôt sympathique dans sa catégorie. Rien de spécialement original à l'horizon côté intrigue, mais l'ambiance d'époque, la variété suffisante des moments érotiques, et le dessin charmant de Haduki Kaoru en plus de bien coller aux deux aspects précédemment évoqués, suffisent à nous faire suivre sans le moindre de plaisir cet avant-dernier opus de la série.