To Your Eternity Vol.15 - Actualité manga
To Your Eternity Vol.15 - Manga

To Your Eternity Vol.15 : Critiques

Fumetsu no Anata e

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Septembre 2021

Les knockers n'ont pas disparu et, au contraire, ont évolué au fil du temps, en étant désormais capables de prendre possession de corps humains. Et alors qu'Imm a retrouvé la trace du Noir en qui il espérait trouver de l'aide pour comprendre comment vaincre cette nouvelle forme évoluée de ses ennemis, il ne peut qu'être déconfit en voyant que celui-ci, ayant pris la forme d'un petit garçon, n'est plus que l'ombre de lui-même, pour des raisons qui seront évoquées vite fait dans ce tome. Quoi qu'il en soit, notre héros ne peut rester sans agir quand la menace est proche. Ainsi a-t-il fini par s'en prendre à Mimori, une petite fille de dix ans dont le corps a été parasité par un knocker. mais un bien étrange homme est soudainement intervenu pour sauver l'ennemie de l'immortel...

Et cet homme, on le découvre en détails dans ce quinzième volume: Hirotoshi, trentenaire peu soigné, fils unique et célibataire, otaku obsédé par les petites soeurs et vivant de ses activités dans le jeu vidéo... et qui s'est immédiatement pris de passion pour la fameuse Mimori dès qu'il a fait sa connaissance, suite au remariage de son père avec la mère de la fillette. Hirotoshi s'est juré d'être toujours aux petits soins avec cette petite soeur dont il a toujours rêvé, il souhaite simplement la rendre heureuse... mais est-ce possible ? Mimori ne sourit jamais. Et, plus inquiétant, elle a des comportements semblant suicidaires, et semble se régénérer dès qu'elle est blessée... Pourra-t-elle être sauvée ?

S'il s'agit là du principal enjeu de ce tome, le fait est que Yoshitoki Oima mène la chose en mélangeant le bon et le moins bon.
Ainsi, les différentes notes d'humour de la mangaka, à base de quelques sous-entendus bizarres ou de rapport domination/soumission, sont franchement mal intégrées, malvenues dans un manga de ce type, et un brin dégradante dans l'image donnée des otakus. On devine qu'il n'y a aucune méchanceté de la part d'Oima là-dedans, mais ça confirme que l'humour, tout comme les scènes d'action auparavant, n'est pas le domaine où l'autrice est la meilleure.
En revanche, si l'on passe outre ces instants qui cassent l'ambiance, il y a de quoi apprécier le reste, à commencer justement par un Hirotoshi qui, derrière ses allures pas toujours glorieuses, témoigne d'une réelle affection pour Mimori, d'un désir profond de retrouver la petite fille qu'il a connue, de la rendre heureuse... Hirotoshi a un bon fond et nous apparaît très humain quelque part. Mais Mimori, elle, souhaite-elle seulement être sauvée ? C'est là que Yoshitoki Oima frappe assez fort, en croquant rapidement le portrait d'une enfant délaissée par ses parents, visiblement détestée par sa mère qui ne lui a jamais témoigné de réelle affection, au point d'avoir refusé de continuer à vivre... Les convictions de Hirotoshi et sont désir de lui offrir l'affection qu'elle n'a jamais eue changeront-elles la fillette ?

Au-delà de cette petite intrigue trouvant sa conclusion dès ce volume, la mangaka distille ce qu'il faut de petits éléments intrigants autour, en vue de la suite de son histoire. On a déjà évoqué le cas du Noir et le besoin d'Imm de comprendre comment éliminer les nouveaux knockers, mais on peut souligner également le souvenirs de certains disparus, l'entrée en scène de la pétillante Sumika (qui s'occupe du Noir comme une grande soeur), le refus de notre héros de rentrer chez ses amis avant d'avoir réglé le problème des knockers, le mal qu'il fait à Tonali en faisant un mauvais choix... sans oublier le cas de Mizuha, toujours aussi désireuse d'"apprendre l'amour" à Imm alors que lui aimerait surtout avoir une amitié sans ambiguïté avec elle.

Ponctué d'éléments laissant circonspect et de développements bien plus pertinents, ce quinzième volume oscille entre moments presque navrants et perspectives largement plus intéressantes. Cela donne lieu à un tome correct dans l'ensemble, et surtout intrigant pour la suite, encore plus au vu des dernières pages aussi brutales qu'intenses.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs