Tigre des neiges Vol.4 - Actualité manga
Tigre des neiges Vol.4 - Manga

Tigre des neiges Vol.4 : Critiques

Yukibana No Tora

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Janvier 2020

D'un côté du clan Nagao, les pro-Harukage, actuel seigneur du château de Kasugayama, parmi lesquels on trouve notamment Nagao Masakage, l'époux d'Aya. De l'autre côté, les pro-Kagetora, impressionnés par les talents guerriers et militaires de cette dernière et qui, sans savoir qu'elle est une femme, sont persuadés qu'elle est bien plus apte à diriger le clan que son aîné jugé trop passif et trop fragile. Les exploits de Tora aidant, ses partisans sont toujours plus nombreux et Harukage apparaît vite en position de faiblesse. Peu de temps après le décès de leur mère, Kagetora et Harukage se retrouvent alors acculés: face à la scission qui menace d'affaiblir le camp, ils semblent devoir à contrecoeur se diriger vers un conflit à régler au plus vite, eux qui n'ont jamais souhaité ça...

Comme prévu, après avoir bien fait monter la sauce depuis la fin du tome 2, l'heure est venue pour Akiko Higashimura de rentrer dans le vif du sujet concernant le question du conflit pour la tête du clan, et la mangaka aborde merveilleusement cette étape où l'on craignait déjà le pire, dans la mesure où Kagetora et Harukage n'ont jamais voulu cette situation et, qu'au contraire, ils ont toujours agi en voulant se protéger l'un(e) l'autre. C'est un aspect que l'autrice continue de mettre finement en avant, en faisant suffisamment ressentir le trouble que cette situation possiblement dramatique crée chez les deux principaux concernés. Et de la tragédie, il y en aura bel et bien un peu, surtout à travers une pauvre victime collatérale montrant de plus belle que ce climat de tension doit s'arrêter au plus vite. Ainsi Tora et Haru vont-ils devoir tout deux affirmer des choix, des décisions, et on vous laisse découvrir si ce sera pour le meilleur ou pour le pire les concernant... A part ça, en faisant appel au zèle de certains vassaux qu'il faut calmer ou à l'intervention du gouverneur Uesugi Sadazane, Higashimura peaufine également, vite et bien, la part de discussions et de stratégie visant à évacuer cette situation tendue.

En résulte toute une grosse moitié de tome impeccablement menée, fluide, où Higashimura continue de très bien se réapproprier et interpréter les documents et faits historiques pour le bien de son récit, dans son optique de narrer avec suffisamment de fidélité la vie de Kenshin par le prisme de l'hypothèse selon laquelle il aurait été une femme, aspect toujours aussi prégnant au fil de la lecture. La deuxième petite moitié du tome, elle, se veut un petit peu plus calme: laissant le temps de digérer l'important événement qui vient d'avoir lieu, elle nous amène jusqu'à une première rencontre inattendue et surprenante entre notre héroïne et celui qui deviendra son plus grand rival historique, le tout avec une pointe de légèreté, une Tora qui sur certaines pages et plus détendue (c'est rare de la voir comme ça), l'installation de nouveaux personnage en Shiro et sa soeur... Le tout reste enlevée grâce aux habituelles qualités narratives et visuelles de l'autrice.

"Que tu sois à cheval, ou vêtue d'une armure en brandissant un sabre, tu es une femme accomplie."

Le récit atteint ici un point culminant des jeunes années de celle qui deviendra Uesugi Kenshin, et Higashimura mène excellemment sa barque, en ne perdant jamais de vue son sujet. Soulignons aussi, à nouveau, les grandes qualités de traduction de Miyako Slocombe, qui sait toujours retranscrire avec clarté et concision les événements (y compris les repères historiques), marquer comme il faut les différences de ton (ne serait que via les "pauses thé" plus relâchées), et jouer sur les différences de parler (Yatarô restant un excellent exemple).
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs