The end of the world Vol.2 - Actualité manga
The end of the world Vol.2 - Manga

The end of the world Vol.2 : Critiques

Sekai no hate - The end of the world

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Janvier 2014

Pour se protéger non seulement eux-mêmes, mais avant tout pour préserver leur famille, Azusa et Kawaguchi ont choisi de vivre dans le mensonge et ont camouflé l'accident mortel de Kasuga en suicide. Les choses marchent plutôt bien, même si certains enquêteurs et journalistes se posent des questions sur le petit trou visible sur la main du défunt. Pire encore, Tazawa, leur professeur principal, semble avoir compris leur manège et apparaît décidé à faire chanter la jeune fille... Kawaguchi met alors en place un plan qui leur permettra de se débarrasser à la fois des soupçons et de Tazawa. Mais les conséquences de tout ceci pourraient bien les rendre plus coupables encore, lorsque le véritable Tazawa va se dévoiler sous les yeux du jeune garçon...

Après un premier volume qui nous laissait estomaqués, le deuxième volume de the End of the World voit la spirale du mensonge et de la culpabilité se refermer autour d'Azusa et Kawaguchi. Les pressions autour d'eux sont partout, ils doivent faire profil bas, il leur faut constamment et toujours plus mentir afin de protéger ce qu'ils chérissent le plus... au point de s'enfoncer encore plus dans un sentiment de culpabilité avec lesquels ils devront apprendre à vivre. L'exemple le plus fort de cette culpabilité sera le coup cruel joué à un Tazawa qui était finalement loin d'être mauvais, était même pétri d'un bon fond, mais était simplement faible et un peu lâche. Comme nos héros. Comme beaucoup de monde.

Et même si ce cruel coup du sort vis-à-vis de Tazawa fait flancher un Kawaguchi qui aimerait tout arrêter, il est désormais trop tard pour reculer, car Azusa et lui ont des proches faibles à protéger. Des parents déjà affaiblis psychologiquement et qui ne supporteraient pas de revoir leur fille souffrir, et un grand-père en mauvaise santé qui n'a plus que son petit-fils pour le soutenir. Aoi Makino excelle à nouveau dans la peinture à fleur de peau de ses deux jeunes héros et de leurs relations avec leur famille : on comprend parfaitement la volonté des deux collégiens de préserver leurs proches d'une vérité qui les détruirait. Mais les mensonges qui s'accumulent autour d'eux et vont toujours plus loin sont pourtant, peut-être, la pire des solutions, notamment quand on voit jusqu'où Azusa est obligée de mentir à ses propres parents.

De fil en aiguille tout ceci amène également des interrogations autour de Kawaguchi, qui semblait entretenir un lien particulier avec Kasuga. Ces interrogations s'étendent autour d'une autre collégienne, Mizuho Kitagawa, qui semblait bien connaître les deux garçons, au vu de son comportement et de ses réflexions. De ce côté-là, on entrevoit déjà la vérité vers la fin du volume, et si la raison passée ayant poussé Kasuga à martyriser Kawaguchi apparaît un peu grosse, on reste surtout happé par le récit d'Aoi Makino, qui ne cesse de jouer sur un fil tendu sur lequel marchent nos deux héros... Craqueront-ils ou non ? Avec l'arrivée d'Ariake, un nouvel enseignant très perspicace et qui connaissait bien Tazawa, la situation risque encore d'être très dure par la suite...

Le monde est injuste, et Aoi Makino nous en dresse un portrait fort et secouant. La réussite des uns implique la chute cruelle ou injuste des autres, et pour protéger ce à quoi ils tiennent, chacun des personnages, que ce soit Azusa, Kawaguchi, Tazawa, Ariake ou même Junya, risquent d'aller loin. The End of the World, c'est le récit de personnes faibles comme tant d'autres, mais qui font tout leur possible, comme ils le peuvent, pour protéger ce à quoi ils tiennent, au risque de sombrer dans la spirale sans fin de la recherche de la vérité pour les uns, ou de celle du mensonge et de la culpabilité pour Azusa et Kawaguchi. Cette culpabilité qui les ronge ne semble pas près de s'arrêter, et risque de prendre une tournure encore plus terrible pour Azusa, au vu des deux dernières pages du volume.

La claque du premier volume est pleinement confirmée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs