Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 31 Janvier 2024
Kirishima qui donne des conseils au jeune Kôki pour prendre sa revanche contre un autre garçon qui l'embête. Sugihara qui doit aller récupérer le sac de jeux de Yaeka au poste de police en évitant de se faire démasquer par le père de Kaede. Une conversation entre Yaeka et ses copines qui inquiète un petit peu l'institutrice. Les petits soucis de Kashima au travail. Une promenade entre père et fille sous l'oeil attentionné de Kirishima... Les nouvelles petites situations s'enchaînent dans ce 7e volume, et s'avèrent assez sympathique dans l'ensemble, non seulement parce que Tsukiya a le mérite d'y exploiter une palette de personnages assez variée en ne se focalisant pas uniquement sur les principaux personnages, mais aussi parce qu'il y a un équilibre suffisamment bien dosé entre l'humour (mention spéciale au chapitre sur le gaffeur Sugihara et le trop crédule père de Kaede) et la tendresse, tendresse se ressentant notamment comme Yaeka est au centre des attentions de Kirishima ou de son père.
Les choses auraient pu s'arrêter là, et pourtant, une sorte de fil conducteur s'installe dans ce tome, et c'est précisément ce que l'on espérait pour relancer un petit peu une recette qui commençait légèrement à s'essouffler. Dès le début du volume, un enjeu assez fort se met en place autour d'une découverte de Tôyama: il y a encore des survivants du clan Shishima, le clan qui s'en est autrefois pris à la femme de Sakuragi en la renversant en voiture. Forcément, cela a de quoi réveiller certaines ardeurs en Sakuragi, et cela n'est pas sans conséquences: tout en appréciant l'adorable volonté qu'a Yaeka de changer les idées de son père avec son innocence enfantine, on restera interpelé par les dires de Mashiro sur ce qu'il veut provoquer en Kirishima. Mais surtout, il y a ici un personnage qui gagne un peu plus en consistance, et il s'agit de Tôyama: tout en montrant bien sa relation de confiance forte avec Sakuragi, le chef de clan, en poursuivant lui-même la traque de ceux qui ont autrefois fait du mal à Miyuki, affiche également un côté implacable et meurtrier qui nous rappelle bien son statut.
Peut-être aurait-on juste apprécié que ce fil conducteur soit un peu plus prégnant, puisque en réalité Tsukiya le met de côté pendant plusieurs chapitres pour revenir vite fait dessus en fin de tome. Néanmoins, avec ces quelques enjeux plus consistants, The Yakuza's Guide to Babysitting reprend un peu du poil de la bête après un 6e tome un peu plus faible, le tout en ne perdant jamais vraiment son ambiance typique.